
inBnt llxée par u n e culture plus que séculaire daus uu sol de peu de profondeur
e t peu riche. C’est ain si que les lig n e ro n s de la Savoie v eu len t aussi
distinguer u n e grande et u n e p etite Mondeuse, toutes les deux entièrement
semblables p a r leurs caractères botaniques et qui ne sont que le ré su lta t de
la dimension que l’on impose longtemps à leurs souches, puisque, comme le
d it fort bien M. Tochon, on cueille indilîé remment les boutures su r l’u n e ou
l ’autre de ces formes que l’on rep ro d u it, su iv an t la direction que l’on donne
aux p lan tatio n s, en souches basses ou en souches à grand développement et
appliquées à u n treillage.
^ Sans accorder^ aux vins de Mondeuse toutes les qualités que le docteur
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sont produits p a r u n e vendange de ma tu rité complète et bien faits, ils sont
solides et riches en couleur, mais un peu âpres. E n vieillissant, ils perdent
cette âpreté,^ d eviennent plus clairs, b rillan ts, agréables et co n stitu en t uno
boisson fortifiante e t hygiénique. Ils ne réu n issen t tous ces mé rite s que
lo rsq u ’ils p ro v ien n en t de localités où ils o n t trouvé les conditions nécessaires
de climat, d ’exposition e t de sol, et même leu r solidité les ren d un peu
longs à acquérir le maximum de leu r v aleu r que l ’on n ’o btient le plus souv
en t q u ’après trois ans de fût et sept ans de bouteille ou dix ans d ’âge. Le s
vins de la plaine ou des coteaux mal exposés sont loin, au contraire, d ’avoir
cette solidité ; ils sont incapables de vieillir et doivent être livrés de bonne
heu re au commerce qui apprécie leu r couleur et les place comme de bonne
consommation, quoiqu’ils man q u en t de vinosité et de bouquet.
Culture. La souche vigoureuse est très-productive môme à la taille
courte employée le plus souvent dans les plantations en vignes basses, mais
elle s’accommode trè s-bien aussi de la ta ille longue. Elle paie la rgement les
engrais e t les soins q u ’on lui donne. Son produit e st en moyenne de
soix-ante hectolitres à l ’h ec tare et p eu t s’élever ju sq u ’au double dans les bons
fonds bien en tre ten u s. Son m é rite d istin ctif est sa durée qui a tte in t aisém
e n t cinquante ans et plus, lorsqu’elle est ten u e près de te rre, et qui devient
quelquefois plus que séculaire lorsque, conduite à g rand développement, elle
est isolee e t peut étendre au loin ses p u issan te s racines. Aussi est-ce le cépage
p a r excellence des pentes trop déclives où des cultures au tres que
celle de la vigne se ra ien t impossibles, et c’e st à son m a in tien facile su r ces
p entes que bien des localités mo ntagneuses doivent u n e récolte de bonne
v aleur à la place de maigres pâturages.
DESCRIPTION.
B o u rg e o n n em e n t couvert d ’un duvet blanc.
Sarments assez forts, d ’u n fauve g risâtre, allongés, non érigés e t à
en tre -noe u d s longs.
_ Feuilles grandes, plus longues que larges, glabres à leur page supérieure,
p o rta n t sur les nerv u res de leur page inférieure u n duvet peu abond
an t et un peu floconneux ; sinus supérieurs profonds et fermés; sinus secondaires
plus ou moins marqués ; sin u s pétiolaire fermé ou presque fermé ;
dents peu longues, trè s-inégale s en tre elles et obtuses, tandis que celles qui
te rm in e n t les lobes so n t longuement aiguës ; pétiole court e t grêle.
G r a p p e grosse, pyramidale, fortement ailée ou rameuse, le plus souvent
peu com p acte ; pédoncule assez long et assez fort.
Grains m o y e n s , ellipsoïdes courts ou sphérico-ellipsoïdes; pédicelles
longs et peu forts.
Peau
a u peu épaisse et cependant bien résistan te, d ’abord d ’un pourpre foncé,
puis p Dassant assan t au violet no ir p ru i___________
in é à la ma tu rité qui arrive à la deuxième ou
en tre la deuxième et la troisième époque.
Chair tendre, fondante, ju teu se , su c ré e , mais conservant même à la
complète m a tu rité une saveur astrin g en te qui est caractéristique.