
nuels qu’il s’imposait comme Président de la Société pomologique
de France et comme Président de la Société d’horticulture de
l’Ain , ne faisaient qu’aggraver l’état maladif dont il souffrait
depuis plusieurs années. Dès la fin de septembre, à son retour
de Gand, où il présidait le Congrès pomologique, se sentant à
bout de forces, il dut renoncer ii tonte espèce de travail. 11 me
emblait toujours que cette maladie serait passagère et qu’une
prochaine convalescence me rendrait bientôt l’excellent collaborateur
dont j ’avais si grand besoin pour continuer notre oeuvre
commune. La Providence en a décidé autrement.
Privé de mon excellent maître et ami, je continuerai la publication
du Vignoble, que nous nous étions promis de mener à
bonne fin, engagement auquel je compte bien rester fidèle.
Avant de continuer à mes risques et périls le Vignoble, j’ai dû,
pour en avoir la propriété, traiter avec les héritiers de mon
collaborateur, qui ont été pour moi pleins de bienveillance et
prêts à m’accorder les arrangements les plus avantageux. J’ai
trouvé auprès d’eux, et surtoutauprès de la bien digne compagne
de M. Mas, le plus grand désir de voir terminer le Vignoble dans
les mêmes conditions où il a été entrepris. Ce désir si respectable
et si conforme à ma manière de voir, a été la cause déterminante
qui m’a décidé à me charger du lourd fardeau d’une publication
à laquelle je devrai consacrer tous mes instants et qui ne pourra
jamais être pour moi une source de bénéfices. J’ose espérer que
les amis de mon bien regrettable collaborateur m’aideront dans
cette tâche difficile en recommandant cette oeuvre utile. J’aime à
croire aussi que le nombre de nos abonnés, loin de diminuer, ne
fera qu’augmenter.
Tous nos anciens collaborateurs , en m’exprimant leurs sympathiques
regrets, me promettent de nouveau leur concours le
plus empressé. Je suis heureux de pouvoir leur en témoigner
ici tous mes remercîments, toute ma reconnaissance.
Au nombre de ces hommes dévoués à la viticulture, je pourrai
ajouter désormais celui si avantageusement connu de M. F-
'fochon, qui a bien voulu me promettre sa collaboration qui me
sera si utile et si agréable.
Les matériaux pour l’année 1876 sont prêts. Cette année-là
ainsi que les trois suivantes paraîtront régulièrement comme
par le passé. Si le mois de janvier prochain éprouve quelques
retards, nos souscripteurs voudront bien faire la part de toutes
les difficultés que j’ai eu à surmonter et compter que j’apporterai
dans la rédaction et la publication du Vignoble tout le soin
que comporte un ouvrage de ce genre.
C h iro u b les, 21 décembre 1875.
V. PULLIAT.
Ancienne inipr. Dufour.— Bourg, itnpr. Pierre B a r b ie r