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verto et constater si elle ne diffère de la Malvoisie blanche que par la
couleur dos grain= de sa grappe ou si au conlrairo elle constitue une va-
l'ièlè réellement distincte. La Malvoisie noire ou Malvoisie n o ire d u Mont-
ferrât ou do Casai dilléro de la Malvoisie blancliedu Piémont par tous les
caraclères de la feuille et du fruit.
Le comte Odart exagère le mérite de cette variélé, en déclarant que
peu de cépages peuvent mieux faire concurrence au Chasselas. Notre
Malvoisie Manche produit un raisin agréablement parfumé, joli, faisant
bonne mine au d e sse rt, mais la chair de ses g ra in s, molle el bien r e levée,
nous paraît êlre plutôt celle d ’un raisin à vin de première qualité.
Les raisins de table à chair ferme seront toujours préférés et ils sont
assez nombreux.
Cu l t u r e . N o u s cultivons, depuis plusieurs années, ce cépage que nous
avons reçu du comte Odart et du Piémont. La souche est vigoureuse et
assez rustique. Elle forme beaucoup de fruits mais sujets à l ’avortement
des grains. Nous ne pensons pas cependant que ce défaut soit inhé rent à
la v a rié té ; il est plutôt probable que nos plants proviennent de boutures
mal choisies, car M. de Rovasenda nous l ’a toujours signalée comme
étant d ’un bon produit. L’incision annulaire appliquée aux longs bois
ménagés su r le cep nous a toujours donné un ré sulta t excellent contre
cette tendance à la coulure et nous a plus satisfait que sur toute autre
variété. Un très-bon moyen préventif sera aussi de n ’employer au boutu
rag e que des sarments ayant porté des raisins bien garnis.
Une taille à court bois sn r souche basse ne lui convient nullement et
ne fait qu aggraver celle disposition fâcheuse à l ’avorlemenl des grains,
qu elle soit naturelle ou accidenlelle. La taille à long bois ou à coursons
su r cordons d’un assez grand développement semble mieux convenir à
sa végétation, et c’est ainsi qu ’elle est traitée aux environs de Casai et
dans le Monlferrat.
DESCRIPTION.
B o u r g e o n n em e n t d ’abord roux et duveteux, puis p assan t au vert jau n â tre
e t devenant presque glabre.
Sarments assez forts et à en tre-noeu d s assez courts.
Feuilles moyennes ou assez grandes, plus longues que larges, glabres et
d ’un vert in ten se à leu r page supérieure, p o rta n t à leu r page inférieure et s u rtout
su r les nervures et leurs subdivisions u n duvet poileux et bien hérissé;
sin u s supérieurs profonds e t fermés; sin u s secondaires très-peu marqués ou
presque n u ls ; sin u s pétiolaire o uvert; pétiole long e t de moyenne force.
G r a p p e moyenne ou sur-moyenne, conique, ossez la rg emen t ailée; pédoncule
long et fort.
Graios assez gros, ellipsoïdes; pédicelles courts et forts.
Peau peu épaisse e t cependant résistante, d ’ahord d ’un vert clair, puis
p a ssan t au vert ja u n e doré du côté du soleil à la m a tu rité qui est de seconde
epoque.
_ Chair peu ferme, bien ju teu se , sucrée e t relevée du parfum propre au ra isin
des Malvoisies e t -
Sauvignon.
qui p a r sa saveur se rapproche beaucoup de celle du