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lEédit.
M o r n e r a in n o ir , a Po u illy -lês-F eu rs (Loire).
OusERYATioNs. Celle variélé n ’a élé mentionnée dans aucun traité
d ’ampé io g rap h ie , ni p a r aucun au teu r ayant écrit su r la vigne. Le
docteur Guyot et M. Victor R endu, qui ont visité le département du
Rhône au point de vue de la viticulture et de l ’élude des cépages, n ’en
parlent pas dans leurs ouvrages, et cependant elle est cullivée de temps
immémorial et dans de grandes proportions dans le canton de Mornant
et dans ses environs Elle y est très-eslimée comme cépage de grand
produit e t pour sa vigueur et sa rusticité qui lu i permettent de maintenir
une bonne végétation dans les te rra in s roc a illeu x , secs et arides
où beaucoup d’antres plants ne pourraient prospérer.
Nous avons vu, pour la première fois, celte variété à l’exposition de
raisins qui eut lieu à Lyon en 1869, Depuis lors, nous l ’avons in tro duite
dans nos collections el l’avons tirée, soit de Mornant, soit des environs
de Feurs (Loire), où elle est cultivée sous le nom de Mornerain
noir. Il est très-probable que la dénomination de Mornen ou Mornan lui
vient de la localité où elle est cultivée en grand, où elle est p eu t-ê tre
née ot où l’on donne le nom de Mornen blanc au Chasselas doré dont la
vendange est mélangée en assez grande proportion avec la sienne. Cet
emploi d ’un nom commun pourrait faire croire à l’identité des cépages
qui ne différeraient que par la couleur de leurs raisins et dont l’un serait
alors une simple varialion de l’a u tre ; mais une observation sérieuse
fait bientôt reconnaître que le .Mornen noir, quoiqu’ayant des rapports
do ressemblance avec le Mornen blanc par sa vigueur, sa rusticité et la
p lu p a rt de ses caraclères b o la n iq u e s , m û rit son fru it h u it ou dix
jo u rs plus lard et porte une feuille de plus petite dimension qui se
teinte de rouge avant sa chute, tandis que celle du Cbasselas dore ou
Mornen blanc passe à la couleur jaune ; caraclcre d'ailleurs commun â