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R o b ert Hogg d it que c e lte variété, dans les serres d ’Angleterre, produit
des raisins qui se conservent très-longtemps sur le cep et acquièrent alors
u n e saveur vive e t agréable qui, nous le croyons cependant, e st moins le
motif de sa culture que la belle apparence de ses grappes.
C u l t u r e . L ’appréciation de ce cépage, toujours soumis à la taille courte,
a été faite p a r M. Marès dans le Livre de la ferme et nous ne pouvons mieux
faire que d ’en citer les passages les plus saillan ts. Après avoir signalé ses
défauts (d ’être su je t aux gelées p a r son débourrement précoce, au grillage,
à la p o u rritu re et aux in se c te s} , il démontre p a r l ’énum ération de ses
qualités q u ’il est encore u n e cause de richesse pour le propriétaire :
« L ’Aramon possède lo propriété remarquable de produire su iv an t la fe rtilité
du sol où il est cultivé. Dans les te rrain s de coteaux rocailleux, sa production
varie de 25 à 30 hectolitres à l’hec tare; le vin en e st alors excellent,
corsé, spiritueux, bien coubml, d ’une belle couleur rouge dont la vivacité
e st particulière, ferme et solide, de longue durée. Ces qualités décroissent à
me sure que la production devient plus forte. Dans ce rtaine s années, le vin
est encore bon quand e lle a tte in t 100 hectolitres à l’h e c ta re ; il devient
faible à 150 hectolitres. Certaines vignes de plaine produisent, dan s les
anné es d ’abondance, 300 hectolitres et au delà. Le vin est alors rouge c 'a ir
e t sans force, e t si les ra isin s o n t tra în é par terre, il a un goût de te rroir
ou de pourri
» E u moyenne, dans les sols de coteaux, i ’Aramon produit de 35 à 45
hec tolitres p a r h ec tare ; dans les sols de p la in e , environ 100 hec tolitre
s ......
» L ’Aramon fait de bon vin dans les conditions normales de sa production.
Comparé à celui des autres cépages, on p eu t lui d onner un rang très-
honorable, su rto u t quan d on le destine à la consommation directe, sans le
faire passer p a r des coupages auxquels il n ’est guère p ropre. »
DESCRIPTION.
Bourgeonnement couvert d ’un duvet b la n c ; uno légère te in te rosée
s’étend su r le revers de la feuille naissante.
Sarments forts, allongés et à en tre-uoeu d s de moyenne longueur.
Feuilles grandes, plus larges que longues, glabres à leu r page supérieu
re , garnies à leu r page in fé rieu re d ’un duvet lanugineux ; sin u s supérieu
rs peu profonds ; sin u s secondaires peu marqués et même quelquefois
les lobes so n t à peine d is tin c ts ; sin u s pétiolaire o u v e rt; dents peu larges,
peu longues e l u n peu aiguës ; pétiole fort et de moyenne longueur.
Grappe grosse ou trè s-g ro sse , lo n g u e , cylindrico-conique, quelquefois
ailée, un peu serrée ; pédoncule assez long, plutôt grêle que fort et fragile.
Grains gros ou très-gros, sphéifques ou subsphériques ; pédicelles assez
longs, relativ emen t un peu grêles.
Peau u n peu m in c e , p eu ré sistan te , d ’un no ir rougeâtre peu p ru in é à la
m a tu rité qui e s t de troisième époque.
Choir molle, trè s-ju teu s e , u n peu su c ré e , peu relevée e t à saveur
simple.
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