
LA BOULE DE NEÎGE DES PRÉS
PSALLIOTA PtiATENSIS de Qiii-lel.
Aí/íd-hiig príili'iiíis de Sclioeller. ~ Àf/aricus {Psulliola) iii ulrnsis de Fries.
(D'après l'Iiisioii'p ; Amanita pratensi^.)
Gliapejìu d'abord pi-esqiio ovoïde puis convexeplan,
légôremcnl srpiamenx, d'nii blanc grisûlre;
stipe ploin, conrL, cylindrique, ii peine rendè fi Ui
b a s e ; voilesimplc,médian,bientôtcaduc; lamelles
l i b r e s , élroles, d'un rose pâle puis brun pourpre;
spores ovoïdes, apiciilées, brunâtres. Chair ferme,
b l a n c h e , ne rougissant pas à l'air. Odeur douce,
a g r é a b l e . Éti'\ imioimr. Dans les prés, les clairières
herbeuses et fraîches des bois. Espèci' ré/wtér
COim'Mible.
Les auteurs ne nous donnent aucuns détails sur
ce Champignon. Il nous paraît être peu connu ou
souvent confondu avec d'autres espèces de Psalliota.
Nepasrecueillirsurlout, ensonlieuelplace,
les Volvaires grise ou blanche, les Oronges print
a n i è r e ou bulbeuse, ni même l'Oronge verte.
Pl. YIll. —Fi g . 9, trois individus vus de côté,
10, un Champignon vu en dessous; 11, en coupe
l o n g i t u d i n a l e ; basides; 13, spores.
LE CHAMPIGNON DE COUCHE
PSALLIOTA CAMPESTRiS île Quéiet.
Mil/OîTSicisxTiçxojT^ou de Tì iéophraste. — Praloises fundi d'Horace. — Funni albi d'Ovide. —
Ap.cfViTade Galien. —F v ì ì f i i campeslrcs de Ruelle. — Ilniilarlwg de Bock (Tragus). — Praloioli de Matthiole.
—P r a l e o l i de Cesaipin. — Vulijares cdules Ficiuji de L'Obel. — Septième genre des Fungi escuhtnii
de I/JÎciuse et première espèce du neuvième genre de ses Fumji esculenli. — Funguspileolo luto et roUindo
de (i. Bauiiin. — Fungus campcslris, albns superne, inferne rubens de J. Baiihin. — Fungi tuberosi esculenli
albi fusco ¡iermij)ii, rei muculis, dislincli de.l. Bauhin (variétés?) —F u n g i pralenses de Sterbecck. —A m u -
nila campeslris alba superne, inferne rubons de Dillen. —F u n i / u n esculentus maijnus, albas, pilcólo fornicalo,
larnellis siibrubcnlibm, pediculo lumjiore et crassiore, ample anulato et Fun;/us nculenlus, pralensis,
pileolo for idealo, desiiper Ucvi ci candido, inferne sub pur ptireo, pediculo brcviore, ampio anuíalo, cl superne
pileoli parli concolore de .Micheli. — Ái/aricus, pilcólo hemispluerico, candido, imnellis subrubenlibun,
peliolo lonyiore, crasso, amdo ampio el permanente cinclo de Gleditsch. — Amanita peliolo anuíalo, píleo
campaniformi, albido, lamellis roséis de I lal ler. — Ágaricus campeslris de Linné. —l l y p o p k y l l a m campestre
de Puulet. — /igaricus ciiulis de Bul l iard. — Agaricus {Pralella) campeslris de Persoon. — A t/aricus {Psalliota)
campestri^ de Fries.
(D'après l'histoire : A manita cainpestris.)
P o t i r o n , PiiLuron, Champignon de bruyère ou des prés, Boule de neige, Champignon de fumier ou de
couche, Pradelo, Pradel ouPradelet , Cluzeau (fio^y/cés). — C h amp i g n o n de couches, Vineiix(:l/". de Scjnes).
— Bolet de prat. Bolet de fem (.1/. Baria). — Envinassa, Caberlas, Rougetto, HousirpicL, Campagnola,
Campagnoulé, Vinois, Misscron, Saussiron {Cordier). — Pradelet, Caberlatch, Cabalos, Rouget, Gounos,
Tout-Boun, Binons {M. L. Planchón). — Brunette {M. Bernard). — Boulet, Camparol, Bouzigoun,
{M. Roumcrjuère).
Common Mushroom {Angl.). — Pratajuolo, Pralolino, Bianchetto, Pradiren {liai.). — Champignon,
Angerling, .Egertling, I laiderl ing, Brachpilz, Weidling, Treuti^chling {Allem.). — U7.nmpi {Grèce).
Chapeau arrondi, cha rnu, blanchâtre, brunissant
k la maturi té, fibrilleux, bordé d'une marge flocculeuse
ou tomenteuse, reste des adhérences du
voile; stipe cylindrique, plein, blanchâtre, librilleu.
v; voile s imple, médian (àia maturi té) , persistant,
d é c h i q u e t é ; lamelles rosées, puis brun pourpre,
puis noirâtres (à la maturité), libres, serrées ;
spores elliptiques brun pourpre. Odeur faible;
saveur agréable. Été, automne. Souvent solitaire
dans les pâturages, les herbages ou les prés en
p â t u r e ; en toulFes dans les ciiltures. Cultivée à
l'air libre par les jardiniers et les maraîchers, et
dans les carrières souterraines par les champignonnistes,
cette espèce éminemment comestible est
de toutes la plus consommée.
Le Champignon de couche est bien certainement
l'espèce la plus anciennement connue. Du moins,
nous croyons qu'il serait difficile do ne p a s la reconn
a î t r e dans les Champignons qui ont une bonne
odeur et qui croissent sur le fumier, dont parle
Théophraste. D'un autre côté, nous avons vu que
les Romains ne désignaient pas notre Champignon
sous un nom spécial, mais qu'il y avait tout lieu
d e croire qu'ils le connaissaient, grâce à une
i n t e r p r é t a t i o n en somme assez acceptable des
expressions d'Horace et d'Ovide : s Funfji pralenses
et Fangi albi ». Il est singulier, toutefois,
que Pline n'en ait pas parié, car son fameux passage
« Tulissimi, qui nibcnl callo, minus dilato
ruborc quam Boleti » ne peut évidemment pas s'y
r a p p o r t e r . Les Grecs de l'antiquité après Théop
h r a s t e ne semblaient pas, non plus, avoir désigné
bien net tement ce m ôme Champignon : nous avons
été assez heureux pour faire r ema r q u e r que Galien
devait l'avoir particulièrement en vue en se servant
d u mot Amanita. Quoi qu'il eu soit, nous pouvons
d i r e que nous n'avons qu'une idée assez vague de
ce que pouvaient penser les anciens de la valeur
d e cette espèce. Les botanistes de la Benaissance
e n f o n t m e n t i o n et la décr ivent ,mai s les figures que
quelques-uns en donnent ne sont pas toujours
r e c o n n a i s s a b l e s . Nous donnons ci-contre celles de
J. Bauhin. Micheli fit une étude particulière de ce
Champignon : il constata, le premier, de quelle
façon il prenai t naissance, sur un mycélium sou- i'