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la bouchant avec du linge on de fetoupe, on
les guérit le plus fou vent ; pour peu que le mal
foit confidérable. il faut fe conduire comme il
eft dit âu mot Cl o u , C lou de rd,e , tome 3,
première partie, pages 318 & 319. Voye\ aufli
pour les attentions qu’on doit avoir des boeufs
& des chevaux de travail les pages ï 65, 166,
167 du tome 2 première partie & les pages 143,
144 & 145 , du tome 3, première partie. ( Tess
ie r . )
ENCRQUÉ. (s’ ) Arbres Encroués, terme de
foreft. Voyei le Dictionnaire des arbres &
arbuftes.' ( Te s s ie r . )
ENCRQuLR. On dit qu’un arbre eft encroué,
lorfqu’au moment où on le coupe il tombe' fur
un autre où les branches s’enlacent-, c’eft un
accident qui fou vent eft difficile à réparer, car
on eft obligé de couper l*arbre fur lequel fa
chute l ’a portée & qui peut fe trouver un arbre
de réferve. Voye% le Diél. des arbres & arbuftes.
( L . Re y n ie r . )
ENDIVE. Nom vulgaire & allez généralement
connu de la Chicorée des jardins. Voyc% ce mot.
( i . R e y n ie r .)
ENDORMIE. Cbazelle ( fupplément au D ic tionnaire
des jardiniers de Mille r. ) donne ce nom
aux plantes du genre des Stramoines. Voyc[ ce
mot. ( L . Re y n ie r . )
ENDRACH, Hu,m b e r t ia .
Genre de plantes nouvellement établi dans
la famille des L iserons, & vol fin du Retzie.
Il ne comprend aéluellement qu’une feule ef-
p è c e , qui eft un grand arbre étranger à nos
climats.
1. EndRach de Madagafcar.
Humbertia madagafe arienfis. Lam. 9/j de l’Ifle
de Madagafcar.
C’eft un très grand arbre, dont le bois, de couleur
jaune & rrès compsète, porte le nom à'Arbre
ou £>0/5 immortel, à canfe de fa longue durée,
même étant enfoui dans la terre.
Culture.
Cet arbre n’eft connu que par les rapports
des voyageurs, & par quelques échantillons qu'ils
ont apportés pour les herbiers -, nous ignorons
la culture qu’il exigeroit dans nos climats, &
même le fol qui lui en propre dansfon pays natal.
( L. Re yn ie r . }
ENFLER • ôter les nèles. On donne dans beaucoup
de pays le nom de nelt au ly ch ms des
champs, nielle desbleds agrofiemma githago L.
cette plante ayant une grande influence fur la
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q u a li té d u p a in , o n à b e a u c o u p d’ in té r ê t à la
détruire.
Il y a plufieurs maniérés. ïÿune eft de l’enlever
du milieu dés bleds ou des feigles, foit à la main,
foit avec le larcloir-, l’autre, de l’ôter des gerbes
en les déliant & choififlant les tiges de cette
planté qu’il faut, brûler & non jeter fur les
fumiers-, une troifième conftfte à s’en débarafler
par le moyen des cribles. Voye^ Niellé des
bleds.. ( T e s s i e r . )
ENERVER. L ’éthymologie à'énerver vient de
nerf, parce qu’on fait ordinairement confifter la
force dans cét organe, tandis qu’elle réfïde dans
la partie mufculaire. Il vent direv ôter la force.
Il eft bien important d’élever l’homme de campagne,
de manière qu’il acquerre & conferve ïe
plus de force poffible. En général, il eft né-
ceftaire d’exercer de bonne heure la jeune fie au
travail--, elle fe familiarife avec ce qu’elle doit
faire, s’endurcit à la fatigue & aux injuresde l’air
& fe met en état de porter, remuer ou traîner
des fardeaux qui Ta uf oient accablé, fi elle n’eh
eût contraélé l'habitude. Maiscombien n’abufe-t-
on pas de cette idéerCombien le befoin des pauvres
& leur avarice ne les forcent-t-ils pas à employer
trop-tôt leûts en fans? Il en réfui te qu’ils périment
de bonne heure ou vieilliflent avant l’âge , pour,
n’avoir point été ménagés dans la jeuneffe. Ils font
énervés à 3’époque ou ils clevroient avoir encore
toute leur force.
Je ne parie point d’une manière plus prompte
de les énerver, c’eft lorfqu’ ils fe livrent aux plaisirs
de l’amour avant la parfaite puberté, ou lorfqu’ils
s’y livrent fans mefur«:. Rarement les gens
de la campagne , dont l'imagination ne fe porte
gûeres.au-delà de leurs rravaüx , font expofés à
cette précocité, fi nu bible aux habitansdes villes!
11 n’y a à craindre pour eux que la trop grande
fréquentation des h ommesqui ont été long-tems
dans des garnifons , ou de ceux qui ont fervi ou
travaillé dans les grandes communes. Ç’eft par ces
c\ern’ers que lé plus fouvent les moeurs pures des
campagnes s’altèrent. Voye[ au mot F ermier ,
l’éducation qu’on doit donner aux cultivateurs.
Des hommes je pafie aux. animaux. On les
énerve également, c’eft-à-dire , on diminue leur
force, foit en les faifant trop travailler ou tra*
vaille? trop-tôt, foit en .les' acconplan 1 avant l’âge
indiqué par la nature jeu en les expofantàs'épui-
fer, fur-tout lesir.âles, par desaccouplemens trop
multipliés. J ’ai fait, voir aux articles Bête§ a
Ç o r n e s ,B êtes a L a in e , C heval et A n e , à
quel âge il go n y en oit d'employer ces animaux &
ce qu’il falloit leur donner de travail, pour qu’ils
conservafîenr leur force. ( T e s s i e r . )
ENFILADE. On donne ce nom au* -faites de
verdure, qui fe, trouvent plufieurs à la fuite ,
avec des ouvertures correfpondantes, de manière
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à former une efpèce de perfpeélive. Voye% C l o ît
r e . ( L R e y n i e r - ) ■
ENFLURE.. On donne en général ce nom à
toute efpèce de gonflement du corps animal
Contre nature, foit univerfel, foit partiel.
L ’enflure, occafionnéc par de l’air renfermé
fous la peau fe nomme emphysème, tympanius\
Voye\ ces mots, fi c’eft la :érofité ou route autre humeur
aqueufe, qui gonfle le tiffu cellulaue,l’enflure
eft appelée■ unqjarque& leucophlegmatie ,
Voye\ ces mors • c’eft enfin une bouffijfure quand
elle occ.-pe toute la fur face du corps, & un
cedeme, fi elle n’affeéle qu’une partie, & que l’im-
preffion du doigt y refte, après la compreflion.
L ’enflure qui doit fa naiflanee à un amas d’eau
épanchée dans le ventre eft Xafcite. L ’hydropijie
eft l’épanche ment d’eau dans toute autre cavité-
Enfin,.c’efl un hydrocèle, fi l’épanchement fe
fait dans le ferotum. Voyei hydropifie, hydrocèle.
Je ne parle point ici des tumeurs locales , in -
ftemmatoiresou froides, qui font enfler la partie
du corps, où elles fe forment. Ces maladie» ne
font jamais dé fi g nées fous le nom'd’enflure.
Ce qu’on appelle véritablement enflure dans
les beffiaux , c’eft un gonflement fubit du
ventre, qui les feroit périr en très-peu de temps ,
fi on n’y remédioit promptement. Les bêtes à
cornes & les bêtes à laine y font plus fujètes que
le cheval..On s’en apperçoit, à leur retour des
champs, parce que leur corps a' pris un volume
eonfidérable , parce qu’elle» fe fouriennenr à
peine en marchant & qu’elles refpirent difficilement.
La caufe de cette maladie paroîf être le développement
d’une grande quamité d’air qui fe dégage.
des herbes que ces animaux ont man^é en
abondance-- car c’eft le plus fouvent , lorsqu’ils
ont brouté dans une treflière, une luzernière ou
un champ de fainfoin. Cet aîr n’a pas befbijp
d’être corrompu pour tuer les boeufs et tes moutons;
Il fuffit qu’en fe dilatant il diftende outre
mefur e les patois., des eft om a es ? qui comprimant
les gros vaifléaux ,, arrêtent le cours du lang. On
croit encore devoir l’attribuer'â des toiles d’araignée
, qui fe trouvent fur les prairies. Dans ce
cas, il me femble que les toiles d’araignée nui-
roient moins aux -animaux que: les infeéles de
tout genre qui s’y prennent & y relient. Plufieurs
fois je l’ai obfervé dans tes premiers brouillards
de l’automne. Les araignées'inftrtiires fans doute,
des effets du brouillard fur les in feéles qu’il force
à deféendre à terre, tendent toutes leurs toiles
fur lefquqlies on voir beaucoup 'd’infeéres..
Quoiqu’il en foit la maladie étant très-rapide,
il eft née« flaire que le remède loitt rès-prompte
Les iras font avaler aux animaux delà thériaque
dans du vin,, d’autres les font courir à. coup de
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, f o u e t , d ’a u t r e s le s t i e n n e n t p r e f q u e d a n s u n é t a t
i d e f u c u r d a n s le s é t a b l e s , d ’ a u t r e s e n f in a v e c u n
b i f t o u r i s o ù u n c o u t e a u l e u r p e r c e n t la p a n f e e n
o u v r a n t la p e a u , l e p é r i t o in e & le s m em b r a n e s d e
: c e t e f tom a c . C e q u ’ i l y a d e c e r t a i n , c ’ e f l q u e
d a n s l 'in f l a n t l’ a i r e n f o r t a v e c im p é tu o f i t é &
, q u ’a u f f i t ô t le v e n t r e r e p r e n d f o n p r e m i e r v o l u m e .
I J ’a i v ü u n e v a c h e â l a q u e l l e o n v e n o i t d e fa i r e :
i c e t t e o p é r a t io n , f e r é t a b l i r e n p e u d e t e m p s .
! L e s , p a r o i s d e s p la ie s d e l ’ e f t om a c o n t a p p a r e m m
e n t la f a c i l i t é d e f e r e u n i r . O n d o i t m e t t r e à-
; u n e f é v è r e d iè t e l e s a n im a u x q u i f o n t e n f l é s .
Q u a i d !e c h e v a l a le v e n t r e e n f l é p o u r a v o i r
j t r o p m a n g é , o n l e m e t a u f f i à la d iè t e & o n l u i
i d o n n e d e s l a v em e n s -, i l g u é r i t p lu s a i f ém e n t q u e
; le s r u m in a n s , p a r c e q u ’i l d ig è r e p lu s v i t e . ( T e s s
i e r .,)
_ E N F O N C E , E n f o n c é e . O n d i t d a n s q u e lq u e s '
; p a y s q u u n e t e r r e e f t b i e n enfoncée, q u a n d ap rè s -
I p lu f i e u r s jo u r s d e p l u i e , e l l e e ft p é n é u é e p r o f o n -
; d ém e n t . L c r l q u ’ o n a é p r o u v é u n e lo n g u e f é c h e -
Y r e f i e , d e p e t i t e s p lu ie s n ’ e n f o n c e n t p a s l a t e r r e ;
| u n e g r a n d e p lu i e m êm e t r è s - a b o n d a n t e , fi e l l e
! e ft d e c o u r t e d u r é e , n ’ h u n v e é le p r e f q u e q u e l a f u r -
f a c e , i l f a u t o n d e p e t ite » p lu ie s l o n g - t e m p s c o n t
in u é e s , o u u n e g r a n d e p lu i e r é p é t é e o u p r é c é d
é e d e p e t i t e s p l u i e s , p o u r q u e l a t e r r e f o i t f u f—
f i fam m , .n t e n f o n c é e & e n é ta t d e f o u r n i r .à la-,
n o n r r i t u r e d e s v é g é t a u x . ( T e s s i e r . )
E N F O U I R . E n f o n c e r à p lu s o u m o in s d e p r o f
o n d e u r e n t e r r e . O n . e n f o u i t ie s engrais t e ls
q u e f u m ie r s v é g é t a u x , d e f l in é s à - f e r v i r d ’am e n d
e m e n t & c . ( Re ynie r .)
L N F O U R C H E M E N T . O n d o n n e c e n o m à
u n e m a n iè r e p a r t i c u l i è r e , m a is p e u u f i t é e , d e
g r e f h r . Voye% G r e f f e a u D i é l . d e s a r b r e s &
a r b u f t e s .. ( L . . Re ynie r .), ^
E N G A I N É E S . O n d o n n e c e n o m a u x f e u i l l e s
d o n t la b a f e , p lu s - o u m o in s é la r g i e e n v e l o p p e l a
t ig e o u l a b r a n c h e . Voye\ F eu il l e . ( L . R e y n
ie r .)-
* E N G E R B E R , m e t t r e e n g e r b e s . L o r f q u ’ o n a
c o u p é à l a f a u c i l l e o u à l a f a u l x te s b l e d s , o r g e s , ,
a v o in e s , fo in s Ô c c .o n l e s r a m a f l e p a r tas & o n e n
f o rm e d e s g e r b e s , p o u r e n d i f p o f e r p lu s f a c i l e m
e n t & lé s t r a n f p o r t e r o ù l ’ o n v e u t . C e t t e o p é -
i r a t io n , s ’a p p e l l e engerber. E l l e e ft in d i q u é e à c h a c
u n des' a r t i c le s o ù i l s ’a g i t des p l a n t e s d o n t o n
m o i f l o n n e le s t ig e s . Voye\ ces a r t i c le s . ( T e s -
s i Rit.);
E N G O R G E M E N T . E n m é d e c in e v é t é r in a i r e
o n a p p e l l e engorgement u n é t ; t d e s v a i fl e a u x d u ;
' c o r p s a n im a i , d a n s l e q u e l le s f lu id e s s ’u n i iT e t i t e n
q u e lq u e s , p o in t s , s’y é p a i ï i f i e n t , f o r m e n t d e s
em b a r r a s & q u e lq u e f o i s d e s t u m e u r s . I l y a e n g
o r g e m e n t f a n g u i r i , e n g o r g em e n t l y m p h a t iq u e
■ e n g o r g em e n t l a i t e u x , f é l o n l e f lu id e q u i c e l l e d é c
o u l e r .
O n n e r em é d ie a u x e n g o r g em e n s i r t e r n e s q u e
j p a r l ’ u f a g e d e m é d i c a m u i s q u i p e u v e n t , ê t r e p r i s .