
forment un corÿmbe terminal allongé' en épi'.
Du Cap.
4. E rINE A FEUILLES DE VERONIQUE. Ses
tiges font prefque Amples, pubefeentes, hautes
d’un pied environ. Ses feuilles font oppofées,
ovales, lancéolées, pubefeentes. Les fleurs font
d’un beau rouge, ramaffées en bouquet terminal.
Du Paraguay.
Culture
La première efpèce qui efl de pleine terre,
fe multiplie en divifant fes racines en automne.
Elle fe plaît à l’ombre , dans un terrein fe c ,
la terre trop graffe ia faifant aifément pourrir.
On la multiplie auffi par f s graines qui mu-
riffent en Juille t, & qu’on feme au printems
dans un terrein fec & fans fumier.
Les autres efpèces. fe fèment au printems dans
des pots remplis de terre légère qu’on met fur
ia rannée d’une couche chaude fous chaffis
les plantes lèveront au bout de fix femaines;
quand elles feront aflhz fortes, on les repiquera
chacune féparément dans de plus grands pots
remplis d’une terre légère fans terreau, qu’on
mettra fur une autre couche tiède où on leur
donnera de-l’air & des ârrofemens , & d’où on
les retirera quand elles , auront fait de nouvelles
racine?. On les traitera enfuite comme les autres
plantes des pays chauds en les arrofant fouvent,
& en leur donnant allez de foin pour accélérer
la maturité des graines.,
Ufages.
On ne cultive les Erines que dans les jardins
de Botanique pour la démonflration. Quoique
la premièré efpèce foit d’un afpeél affez agréab
le , elle efl d’un trop petit effet pour fervir
d’ornement à nos parterres. Ces efpèces ne font
d’aucune utilité & d’aucun ufage reconnu»
£ L . M en o n . ).
ERIOCÉPHALE , E r i o c e p u a z v s »
Genre de pîanre à fleurs compofées radiées y
qui fe rapproche de YHippia. Il comprend de
petits arhriffeaux exotiques , de la hauteur de
trois à fix pieds, dont' le feuillage efl analogue
à celui des Auronnes, à feuilles linéaires, entières
ou divifées en trois du cinq découpures,
alternes pu- oppofées , d’un verd blanchâtre ,
d’une odeur & d’un goût aromatiques. Les fleurs
font radiées r d’un blanc, mêlé de rouge ou de
pourpre, lembhbles. par leur afpect- à celles
des AchiUees,.. Ces plantes font remarquables
par le duvet .abondant , long ,, foyeux , qui ;
environne leur calice intérieur r Lut - tout à :
l ’époque de la fruflifiçation. Le fruit confifle j
pmAêdrs feniçgcçj ovoïdes , n ue s , pro^
duïtes par les demi-fléurons. Ce genre efl de
la dix-neuvième claffe de Linné.
Efpèces.
1. Eriocéphale à corymbes.
Eriocephalus africanas. L. ï> De l’Afrique*
2. Eriocéphale à grappes.
Eriocephalus racemofus. L. Du Cap de
Bonne - Efpérânce.
Vefcription du port des efpèces.
r. Eriocéphale a corymbes. C’eft un arbriffeau
toujours verd, haut de trois à fix pieds
environ , à rameaux droits,. roides & grisâtres ;
fes feuilles, font linéaires , longues d’un pied
& demi ^ d’un-verd blanchâtre , femblables à
celles de YAuronne, mais plus épaiffe's, qui répandent
une odeur pénétranre & aromatique
quand on lesfroiffe. Les fleurs font d’un blanc*
mêlé de rouge Ou de pourpredifpofèes fix à.
huit en corymbe terminal. A mefure que la
fructification fe développe,. les têtes- des fleurs,
font environnées de poils fins, laineux, blancs
fur les individus vivans , roufleârres-fur les individus
defféchés. De l’Afrique..
2. Eriocéphale a grappes. Cet arbriffeau
a les rameaux plus grêles, moins roides que le
précédent & un peu effilés ; fes feuilles font
petites, nombreufes, linéaires , en tiè re sco u vertes
d’un duvet court qui leur donne une
couleur argentée.. Les fleurs viennent Jfur des
grappes Amples, en forme d’épi , terminales,
longues, qui forment au fommet des principales
branches, une pahicule oblongue abon-*
damment laineufe. Du Cap.
Culture- ■
Le moyen dès boutures pour multiplier le*
Eriocèphales, cft le plus prompt ; ©n les fait
dès .le mois de Mai pour leur donner le tems
de faire de fortes racines avant l’hiver : oit les*
met dans des petits pots remplis de ferre légère
, qu’on place ^fur la tannée d’une couche
tiède,, fous chaffis, à l’abri du fo.leil jnfqu'à ce
qu’elles aient produit-des racines; on les arrof$
modérément, la trop grande humidité leur étant
contraire. Quand elles auront pris racine, on
les accoutumera par degrés à Pair libre ,.jufqu’à
ce qu’elles puiffent y être expofées tout--à-fait.
On les rentrera dans la ferre ou chaffis vers
le mois d’OClobre , de façon à ce qu’elles puiffent
être expofées au foleil & à l’air dans les
I tems doux; on lès arrofera peu pendant l’hiv
er, & l’été fuivant quand on lcs .aura mis
en plein air 4 on leur donnera de l ’eau plus
fouvent.
On peut Suffi les multiplier par le^ graines
en les femant dans de petits pots , qu’on placera
fur une couche tiède, on tianfplantera le;
plant quand il fera aflez fort, & on lai donnera en
tout, les mêmes foins qu’aux boutures.
Ufages.
Comme ces plantes confervent leurs feuilles
toute l’année-, & que leur afp e 61 blanchâtre
& cotonneux leur prête beaucoup d’effet, elles 1
concourent à l’ornement des gradins en hiver
& en é té , par leur agréable variété avec les autres
plantes exotiques. ( L. Me n o n . )
ERITHAL , E r it h a e is . .
Genre de plantes- établi par Jacquin dans la
famille des Rubiacées, compofé jufqu’à pré-
fent * d’une feule efpèce , qui efl un arbre
ou arbriffeau exotique.
Efpèce.
1. Er ith a l d’Amérique.
Èritalis frutifofa. L. ï> Des bois de la Martinique
, la Jamaïque & S. Domingue.
/S» Variété h fleurs inodores de Curaçao..
C ’eft un arbriffeau, rameau, d’un port élégant
, & qui s’élève à la hauteur de quinze pieds ;
fes fleurs font difpofèes en corymbes axillaires
& terminaux ; elles reffemblent un peu aux
grappes de lilas & répandent une odeur agréable.
On multiplie cet arbre de graines reçues du
pays natal, car on n’en a pas encore obteuu
dans nos ferres. On feme ces graines dès qu’on
Tes reçoit dans des petits pots pleins d’une terre
légère, & plongés dans, la tannée d’une ferre
chaude. Semées en automne elles lèvent le
printems fuivant. Une fois qu’on poifède cet
arbre, on peur le multiplier ae boutures ; elles
ont un peu* de peine à reprendre ; mais elles
réuffiffent cependant. Quand au-foins que l’Eri-
thal exigé, ils font les mèmesque pour les autres
arbriffeau s de ces climats.
L ’Erirhai n’eft pas encore cultivé à Paris-
mais je l’ai vu dans les jardins de la Hollande,
& ,l ’agrénent de fes formes, fur-tout lorfqu’il
en fleur , devroit.encourager à le multiplier
dans nos jardins à ferres,. (. L. R e yn ie r , }
ERS r E r v u m .-
Genre de plantes de la- famille des L égumineuses
& voifins des Vefces ; dont il ne diffère
pas fenfiblement. Il efl compofé de plantes
cultivées la plupart pour la nourriture de l’homme
& celle des animaux.
Efpèces.
i . Ers aux lentilles> vulg. lentille.
Ervum lens. L. @ Cultivée en Europe où
elle fe reproduit fauvage en plufieurs lieux.
2. Ers tetrafperme.
Ervum tetrafpermum © Des champs de l’Eu-'
rope.
3. Ers velu.
Ervum hirfutum. 0 Des champs de l’Eu-*
rope.
4. E rs de (ologne.
Ervum folonienfe. L. De la France.
5. Er s . à une fleur.
Ervummonanthos. L. © Du midi de la France
& des pays tempérés de l’Afie.
6. Ers erviliier. vulg, Pois de pigeons, pefette*
Ervum ervilia. L. ô Des champs de l’Europe
Méridionale & du Levant.
Efpèce douteufe.-
Ervum hirfutum. Lour.
La lentille efl la principale efpèce d’Ers, pasr
la qualité de fon fruit, qui efl une des nourritures
habituelles- de beaucoup de peuples. On
en diftingue deux races diftinéles qui fe confervent
aflez Gonflantes, lortque le mélange des pouf-
lïères ne produit pas de métis. L ’une efl la*
grojfe lentille dont la graine efl le double plus;
groffe , d’une teinte blonde, la plante elle-même
efl plus grande dans toutes fes parties;, l’autre-
efl la petite lentille dont la graine, efl d’une, teinte
brune ; cette dernière forte a plus de goût que
l’autre ; beaucoup de perfotmes préfèrent ia première.
La culture des lentilles fe fait ordinairement
en grand ,‘ iorfque quelque perfonne e®
cultive un carré de jardin, il' fuit la même cul—-
ture; ainfi je renvoie à l’article L entille de'
, Teffier.-
L ’efpèce connue fons le nom d’Eflèrvillier, efl'
| cultivée dans plufieurs pays, pour la graine qui*-
efl employée à nourrir la volaille, quoique peu-’
faine & très-indigefle; une culture plus avanta-'
geufe efl celle pour fourrage. Voye[ ci-après Tar--
ticle de Teffier.
Les autres efpèces font des plantes qui croiffent*
fauvages dans les champs, & qu’on n'a pas encore^
utiliféesî ,
Culture dahs les jardins.-
Jê ne parlerai ici que de la culture pouf-'
les jardins de Botanique il fuffit de planten
les graines dans des baflïns de terre ameublie - -
vers le mois de Germinal', & d’avorr foin par*
quelques fardages de les débarraffer des mau—
' vaifes herbes. La graine fleurit, dè.bonne heure.»