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dés capucins. On s’en fert anflî pour faire faliver
d*n$ les douleurs de dents.'On en cohcaffe un
gros que' l'on enferme dans un nouet que l’on
tient à la bouchr : l’âcreté de ces femencesiriitc
les glandes •fâlxvairesfait cracher beaucoup ttè
pituite, ce qui procure dû foulagèmënt* ( X*
Me s o n ,} V ’ . -
DAVANZATI ( Bernard. ) Avec le fuimotp
de Boftichi, Gentilhomme Florentin. 11' vivoir
un Tofcane à la: fin du feizième fiécle -, mais
on ignore l’année de.fa naidance , aihfi que
ceile-de fa mort» Tl a: çonVpolé plufieurs traités
fur différentes parties de TAgricélture qui ne
font pas fans mérite. Le plus eftimé des ou-
-■ vragés •. de .Davanzâti eft , celui qu’il' a publré •
à Florence ; fur la mànièrè dotit 'On cultiv
e , en Tofcane , 1a vigne & d’autres arbres,
fous le titre Tojcana, cbldvaijonè delle Vtti
Sf dclli aibori. Firent _apprè‘Jbr i Giunii i 6z i ,
in~4 *. Les ouvrages de Davahzati fe trouvent
quelquefois imprimés-avec ceux de Soderini,
ion' compatriote', qui a- écrit à-peu-prés dans
le même temps & fur lës- mêmes riîjëts., La
dernière édition dd’ l’ouvragè de DavanZ.afieft
imprimée en • italien y A V-enife^; en l'jv j , '5 là!
fuite de l’ouvrage de Home, fur la végétation.
£ C. Gn.tr y x i . )
DÊBARDER. Terme employé par les Jardiniers,
pour exprimer l'opération de vuider un
Bar , des objets* dont on la chargé. On dit débarder
du bois, ‘du fumiéH, de*: terres,. Ce„
qui lignifie décharger le Ban ( T h o v is . ')- 1
DÉBI LL A R DER. Jardinage. Pour dire metrre
une caiffe en équilibre fur ùnë pierre ou fur
un corps- préparé à cet effer, afin d avoir la
faciliré de la faire tourner comme fuir un pivot;
on féfert d > mot Billarder.
Ainli Débillarder * c’eft ôter la pierre, ou le
eojps qui retenoit la caiffe en équilibre , pour -
la placer danois pôfition qu’on velu lui donner.
On n’a guère coutume de Billarder’que les
grandes cailles,d’orangers qui font très-difficiles
à remuer', & qu’on ri'queroit fou vent de fatiguer
beaucoup ainfi que, les arbres quelles reh-
ferment , fi l ’on n’avoir recours à cette opération-
qui eft affez. fimple. Quatre hommes avec des
leviers, Event une des faces de la caiffe , tandis
qu’un cinquième place deffous & au milieu du
fonds, une groffe pierre’ plate à la bafe & arrondie
à la partie oppofée. La caiffe alors fe
trouvant 'en équilibre, on la pren,d‘ par le*
pommes formées'par le prolongement dès quatre
momans. y. & on la tourne avec facilité dans 1#
fens pu l’on vêtu la placer. Qn la renverfe en-
fuire fur un des côtés, on ôfe la pierre fur laquelle
elle étoit pofée-, ce qui s’appelle Débillarder
la caiffe, on l’équarrit for ies faces &
«n la cale pour Ja meitre»de niveau. ( T houin-)
DÉBIT. Se dit de la venté prompte & facile’
des productions de la terres o,u autres Marchant
D E B
; difes. Quelquefois leur nature, leur bonne qtia**
‘ li'té, & fur - tout le bas prix, en facilite le
Débit. Ane. Ency.
DEBITER de l’ouvrage. Signifie la même
; chpfë-.que faire ;beaucoup d’ouvrage dans un
rems!don né.
Il eft des ouvriers qui, avec les mêmes cm tus',
dans le même té ms: & roures chofes,égales d ail-
leur*’,.débitent.plus d’ouvrage que d’autres ; i cia
dépend plus loûvenr de leur intelligence que de
leur fdree. Il eft aufli des outils qui débitent plus
promptement l’ouvrage avec lefquds. ü ew
mieux fait qu'avec'd’autres. C’eft au Jardinier a
les' connoître & à favoir les employer à propos..
Ç'Tnovm. ) <> .
PEBLAER bu DEBLAYER: Dans quelques
pays bn dit Deblaver au lieu de Moiffbnner.
( Te s siek. ]
DÉBLAIS. Immondices qu’on enlève des allées
des Jardins, apres avoir Vatiflé. les planchas oc
arraché les snauvaifes herbes. En les dépouillant
des pierres qui s’y t ro u v e n t i ls peuvent augmenter
la maffé des.fûmiers: pûifqù’ils qe font
cdmboféSque de^ décritus.uës végétaux mêjes avec
deflà .terre végétale; mais Uns cette:précaution
ils dëVienriènt' n.uifîblèsV cti rémpliffant le furrîier
d’ordures qui, par cette négligence, augmentent
chaque faifqn les pierres dans 1^ Jardin qu on eut*
t iv e . ,:(j Voyez B a la yu r e s . )
Les Déblais de Mâionnerie. font très-utiles en
Agriculture. Voyej Pla"ï r a s . X. K e y s i s r . )
DÉBORDEMENT de la Mer & des Rivières.
u Les terres engraiftëes. par le limon ; que l'inondation
de la Mer où des Rivières- y- ont
apporté, devenant très-fertilés en labour ou en
pâturage; il importe de les garantir d’une nouvelle
irruption des eaux. Voici la méthode pratiquée,
en Irlande eile confifte à creüfer un bon
yfoffé dans route la longueur du côté de l’eau,
en rejurer la terre du même côté , 1 pour former
un glacis, où on femera du foin ou des herbes
maritimes qui en faffent l’office, & exécuter ce®
travaux avec la plus, grande diligence, jj
c* Les terres, où l’eau fe raflemble en forme ,
de mares ou de petits étangs, ne fë refufem pas
à porter des arbres! On peut dcffécher ces ter-
reins en étudiant leur pente, & fi, par la fuite
des rems, les foffés fé comblent; quand tes arbres
féroù devenus fort?,, le. bois foüffrira peu d’une
inondation limitée- à utie paViié de l’année. Au1
refie, il vaudra toujours mieux y mettre des
. \ arb’res aquatiques, ss Dicionnaiye économique...
( T e ? s ïe R')
DECAISSER. Terme de Jardinage. C ’eft ôter
un arbriffeaù-, un àrbufte de- fa caiffe.
Cette opération né fe fait' bfdinâiVtinenÇqtie
I lorfque les caiffes font poùrries;& hors dëtàt d®
i fétvir* ou lorfqu’un ^rbre étant devenu trop
I
fo r t, fes raci(ie9 ne peuvent plus être contenues
dans fa caiffe, ou , comme difent les Jardiniers,
lorfqu'un arbre a faim.
Dans le premier cas, on brife la caiffe pour
en tirer l’arbre avec toute fa motte, & le Jardinier
en brûle ordinairement les débris, après
en avoir tiré la ferrure qui fert à un autre caiffe.
Mais il eft bon de prévenir qu on ne doit pas
employer ces vieux bois â chauffer le four ou
l ’on fait cuire le pain, parce qu’étant pour l’or^
dinaire imprégnés de peinture verte faite avec du
verd de-gris, il en peut réfulter des accidens fâcheux
pour la fan té. .
Dans le fécond cas, pour ne pas perdre la
caiffe, ort coupe la motte de l’arbre à deux pouces
des bords dë la caiffe dans toute fa circonférence,
& le plus profondément qu’il eft poffïble. En-
fuite on couche la caiffe fur un de fes côtés èn
mettant une pierre plate deffous, pout empêcher
que les branches de l’arbre nè fe brifent
contre terre. Enfuite un homme ou deux, fui-
vant la force de l’a rb 'e , faififfent fa tig* avec1
les deux mains, & pofant un de leurs pieds fur
le bord de la caiffe, en font fortir îa motte
avec l’arbre. La préparation de cette morte de
terre, & la tranfplantation dans une autre caiffe,
eft ce que l’on appelle Rincaiffer. Voyc{ cé mot.
( THozrijr. )
DÉCANDRIE, Pecandria. Nom de la dixième
claffe du Syftêmë fexuel de Linneüs, qui
comprend toutes les plantes q ui ont dix étamines,
tels o^e lès (Eillets, ies Saponaires, les Lvchnis
& antres plantes de la famille des C a r yo ph y l -
LÉes. ( T hovtn.. )
DÉCEMBRE. Agriculture. Douzième mois de
l’année civile, qui Commence en j-mviêr.
Ordinairement tous le? enfesnehcemcnsd’hiver,
en feigle & froment, font faits. Il ne feroit pas
trop tard d’en faire encore dans ce mois pour
les^ Cultivateurs, placés près de Paris, qui n’au-
roient pas des terres froides.
Le froid des nuit? , durant ce mois, retarde
l'a levée des fromens tardifs. Les gelées & la neige,
qui ont Heu alors dans beaucoup de pays, ne
permettent pûis de labourer. Les terres en reçoivent
un gr-nd bénéfice, car la gelée ies ameu
b lit; & la neigé, quand elle fond, les pénètre
d’ une humidité qui les difpofe à favorifer la
végélation.
• On profite des geléps pour mener le fumier,
l.° fur les champs qu’on n’a pu fumer plutôt ;
on le répand auffitôt, afin que les pluies le détrempent
&. infinuent les parties fu b rites le plus
avant poffïble;_ i.* fur ceux qu’on veut enfe-
mencer en grains du printemps ; $ ° fur tes
prairies namrdles & arâficielles. C’eft encore un
bon rems pour répandre les cendres, la fuie, la
marne & autres amerdemens.
Lorfqiï on n’a Yait que retourner le chaume
en- écorchant feulement la terre. & q u e i’on eft
Agriculture. Tome. IV ,
affuré qu'il eft en partie pourri, on peut donner
en décembre le premier labour aux jachères; ce
labour doit,être très-profond. On fait enfuite
l’émotage. .
Souvent le teins manque dans ce mois pour
le premier des labours à donner aux jachères.
On fe contente d’èn donner un aux terres qu’on
veuf enfemencer en pois, vefees, lentilles, &'
ce labour s’appelle entre hiver.
On met le troupeau , par un tems le c , dans
les fromens qui font trop forts. Quelquefois on
attend la tin de l’hiver. , .
Le froment ne s abat jamais fi bien que dans
le tems de la gelée. : On bat pendant tout le
mois de décembre , dans les pays de grande
exploitation.
C ’eft le tems de vifiter & d’arranger les haies,
dés champs endos & cultivés, afin d’en écarter
les beftiaux; d’oxaîniner les faignéès faites aux
terres & de les augmenter, fi l’eau y féjburne
S d’écarter les lièvres des fafrans, dont les
feuilles font vertes en cette faifon & de feiner
du bled dans les places où il a manqué, par
quelque caufe que ce fou. On nourrit les befiiaux
de navets, carrottes, betteraves , pommes de
terre > qu’on a mis en réferve pour l’hiver;
on leur donne du trefle fe c , de la Inzertfé, où
du fainfoin. En - décembre y on continue de
nourrir les eflaims d’abeilles qui font foibles ■
on nom rit aufli les pigeons bifets, qui ne trou^
vent plus rien.aux champs.
On perce la glace,d-,ns divers endroits des
étangs, pour donner.plus d’air aux poifîbns. Des
eùflatres mis fur ces trous préviennent la formation
de nouvelle glace.
Il faut continuer à détruire lés taupes & les
fourmis, qui font alors en familles.
Les volailles font.engraifl’ées & portées aux
marchés ; elles fe vendent b e n , parce quelles
font dans le meilleur étar.
Les oeufs font rares & les fromages blancs ne
font pas communs, les vaches ayant moins de
-lait.
Les bons économes, lorfque le tems arrête
toits les travaux des champs, comme il arrive
communément au mois de décembre, lavent
s’occuper & occuper leurs dbmefliqties dans l’intérieur
de la ferme ou métairie. On fait des
ounls ou manches d’outils en bois, dont .on a
befoin dans le courant de l’année ; on raccommode
hs inftrumens aratoires, on Hifnofe rouf
pour n’être' point interrompu quand les travaux
ont commencé. ( Tes sier. )
DÉCEMBRE. Ce mois, l'un des plus trilles
de l’année & le moins propre aux travaux du
Jardinage, eft. cependant un de ceux qu'il importe
le plus aux Jardiniers d'employer utilement.
La moindre négligence ou le'plus petà