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pères , voifin des Alyffes, dont il diffère par
fes filiques allongées. Il eft compofé d’herbes
qui refient baffes & portent des fleurs petites &
de peu d’apparence, fur des tiges ramifiées en
Cerymbes.
EJpèces.
I. D r a v e aizoïde.
Drab'a ai loi Je s . L. % Sur les Rochers des
montagnes élevées.
2. Dravje ciliée.
Draba ciliaris. L. Sur les montagnes de
llfè re .
3. Dr a v e des Alpes.
Draba alpina. L. ^ Des montagnes de l’Europe
Septentrionale; /■
4. Dr a v e printannière.
Draba véma. L. 0 Sur les murs & les pe-
loufes de l'Europe.
5. D r a v e des Pyrénées.
Draba Pircnaica.L. Sur les montagnes
de l’Europe Méridionale.
6. Dr a v e de Fladniz.
Draba Fladniienjis. Jacq. Des montagnes de
Fladniz & de la Suiffe.
r! 7. Dr a v e du Carniole.
Draba carnica, Scop. Sur les murs du Car-
niole.
S. D r a v e des m u r s .
Draba mura lis. L. 0 Des lieux ombragés &
fur les murs de l’Europe.
9. D r a v e h é riffée .
Draba hirta. L. Sur les montagnes de
l’Europe Méridionale.
10. Dr a v e blanchâtre.
Draba incana. t f Des lieux humides fur les
montagnes de l’Europe Septentrionale.
11. D r a v e du Magellan.
Draba Magdlanïca. Lam. du Magellan.
12. D r ave A feuilles de Giroflée -
Draba Cheiranthifolia Lam. ^ Des lieux
fees Sc^fabloneux de la France & de i’A ile-
magné.
13. Dr a v e à fleurs de Julienne..
Draba Hcjpcridifolia. Lam. 2f de l’Italie &
du Levant.
14. D r a v e à fruits-de Lunaire.
Draba clypcata. Lam. 0 Des lieux maritimes
de l’Europe Méridionale.
EJpèces moins connues|j
Draba ciTiata. Scop.,
, X)raba argentea. AU- .
Defcription»
* Les efpèces défignées par les n ." 1 , 2 , 3 ,
D R A
5 , 6y 9 y là; font des plantes très-baffes, leur
racine eft vivace , & pouffe des efpèces de Rejets
ou nouvelles pouffes , à la manière des
Androfaces & de quelques Saxifrages, & forment
comme elles des touffes plus ou moins
denfes. Chaque louche eft garnie d’une rofe de
feuilles courtes, très-nombrenfes, dont les, inférieures
périfïent à mefure que les fupërieures
fe développent 5 & de leur centre, naît une
tige hante d’un à trois pouces, ou nue, ou
feulement garnie, fuivant les efpèces d’une
à trois feuilles petites , & qui interrompent à
peine la nudité du refie de la tige.
Les efpèces n,os 4 , 7 , S , ont un habitus fem-
blable aux premières, j’en forme une divifion
diftinéle à caufe des fîtes différons qu’elles habitent
& qui différencient leur culture.
Les efpèces n.05 12 , 13, 14 > font très-v o i-
fines des diverfesefpèces d’A ly ffons auxquels divers-
Botanifles les réunifient. Ce font des planter
vivaces , à tiges couvertes de' feuilles, & qui
portent leurs fleurs en un cofymbe ou bouquet
terminal , qui fe prolonge en épi à mefure que
les graines fe forment.
Culture.
Les plantes de la première feélion font toutes
originaires des montagnes élevées où elles croif-
fent, Iss unes dans ' les fiffures des Rochers ,
les autres dans le terreau des fommités. On 1er
multiplie de graines qu’on a foin de femer dès
l’automne, dans des pots pleins de terreau de
bruyère & placées à, l’ombre, ayant foin pendant,
les grands froids de les couvrir de feuilles
fèches , pour les garantir du froid. On lève cet
abri au retour du printemps, & le jeune plant
germe bientôt après. Mais fon développement
eft enfuite très-lent, de-forre qu’il n’exige pendant
toute la durée des faifons végétatrices, que
d’être dépouillé de toutes les mauvaifes herbes-
qui y naiffent, & de lui donner de temps en
temps des arrofemens, plus nombreux & plus
abondans pour lfes efpèces n.°s 6 & ro , que
pour les autres. Au printemps fuivant on lève
le jeune plant en mottes y qu’on place féparé-
nient dans des pots pleins de terreau de bruyère,
ou qu’on- difpofe'avee lés autres plantés Alpines,
fur. des gradins expofés au Nord. Mais il
eft plus fur, pour la confervation de l’efpèee,
d’en mettre quelques pieds dans l’Orangerie ;
ce degré de chaleur paroiffant le même que
celui dont les plantes Alpines jouiffent fous
Fépaiffe calotte de neige, qui précède les grands
froids fur lés' Alpes, & dure jufqu’àprès les dernières:'
gelées. ■ r> ' | ■
Les Braves de la fécondé fedion exigent
beaucoup moins de foins, elles font agreftes*
6 une fois femées en un lieu, elles s’y repro-
duifent par la diffémination de leurs graines.
D R E D R I
LesDrafes de la troifième feélion exigent Ta
même culture que celle qu on donne aux Alys-
s o n s . Voye\ ce mot.
Ufage. Les Draves n’ont aucun emploi connu
jnfqu’à préfent dans les Arts, leur peu d’apparence
les exclut, des parterres, & ce n’eft que
daus les Jardins de Botanique où l’on peut les
trouver. ( L. Reynier. )
D R A V J E o u H Y V E R N A C .H E . Nom que l’on
donne dans le B o u 1 o n n o is ,. à un mélange de
Vefcè , de Soucrion & de Seigle, fèrvant dé
n o u r r i t u r e -aux chevaux. ( Te s s ier . )
DRAVIERE. On appelle ainfi à Cambray,
un m é la n g e d Avoine , de.Vefce & de. Pois
qu’on feme e n f em b l ë pour les beftiaux. Peut-
être y 1 joint-on encore quelques autres grains. ( Tessier. )
DRECHE. C’eft ainfi que l’on nomme les
grains qui ont fervi à faire la Bierre. Ils ne
prennent ce nom que quand ils ont fermenté
& qu’ils ont été réduits en poudré groflière
par un moulin. En Angleterre, ce reiidu eft
regardé comme un excellent engrais pour les
terres. Voyt\ A mendement. ( T essier. )
D R E G È R . Ç ’ e f f féparer, avec line e f p è c e de
peigne de fer, la graine du lin de la tige qui le
porte. Pour cet effet, on paffe les tiges entre
les dents du p e i g n e , & en lés tirant à fo i , -on en
fépare les cap fuies ou bien on les brife , & alors
les graines tombent à ferre.
On donne le nom de Drège à Pinflrumenf.
( L. Re y n ie r . )
DRESSER un terrein , ( terme de Jardinage. )
C ’eft procéder à dégroflir les inégalités de fa
furface, fuivant les pentes données par le plan
général du terrein. Pour parvenir à faire cette-
opération avec économie , i l faut d’abord établir
les points principaux, tant pour leur di-
reélion que pour leur élévation. On les fixe par
de forts piquets, dont les têtes doivent marquer
le niveau du fol. Ç’eff fur ces points fixes qu’on
a eu foin d’établir à la circonférence du ter— '
rein qu’on place les Jalons pour pofer les points;
intermédiaires qu’on marque également par des
piquets, .& a environ quatre toifes les uns des
autres.
Cette opération faite dans toute l’étendue du.,
terrein il eft aifé de voir ce qu’on a de terre
excédantes, le niveau à enlever dans certaine
partie , & ce qu’il en faut rapporter dans d’autres
parties. Autant que faire fe peut , il con-
vienr que la maffe des remblais égale celle des
déblais, afin de n’avoir pas de rranfpona de
terre à faire , foit de l’extérieur dans l’intérieur
du Jardin., ou de l’intérieur à l’extérieur ; ce
qui eft toujours trop difpéndieux.
On dreffe enfuite le terrein, foit â la bêche, •
ou foit à la pioche, en égalifam les terres à la
hauteur des piquets & enfuite on procède à :
fon nivellement. Voyei N iv e l e r . (-L .M enon. )
DRIADE, Drias.
Genre de plantes de la famille des Rosacées,
& voifiu des Benoîtes , dont il ne diffère que par
le nombre des divifions de fon calice & par
celui des pétales , q u i, dans les Driades , font
au nombre de huit , tandis que les Benoite*
n’en ont que cinq.
Efpèce. .
1. Driade à huit pétales.
Drias oâopetala. L. ÿfi Dans les pâturages
des montagnes de l’Europe méridionale.
C’eft une plante à tige Ample, dont les feuilles
font difpofée.s en. rofe fur le collet de la racine,
où fur chaque fouche lorfque le, collet
de la racine.eft divifé. Les fleurs fpnt grand.es,
d’un beau blanc,- & fortent au centre.de chacune
de-ces fonches fur des pédoncules, d’une
grandeur médiocre.
Culture. Les foins que la Driade exige font
les mêmes que pour les autres plantes Alpines,
dont lés Touches font vivaces, tel les que oi-
'•érfes efpèces. de Benoites. On doit- la cultiver
dans lé terreau de bruyère, & avoir foin de la
rentrer dans l’Orangerie avant les premiers
froids.
Ufage. Le tapis que fes -feuilles forment &
qui eft orné pendant un temps affez long , par
la lucceflion des fleurs, peut faire employer
cetre plante à, là décoration des gradin- des
plantes Alpines & des: croîfées des Orangeries
où .elle fleurit fouvent dès les premiers beauis
jours. ( L. Re y n ie r , )
DRIANDRE, Driandra.
Genre de plan tes, de la famille, des Euphorb
e s , & voifiu dés C rqtons :■ il n’eft compofé
jjufqù’àlpréffnt que d’une feule efpècé .çonnué ,
qui efl un arbre dé moyenne hauteur & même
aù-deffous, donc les1 fleiirs font dioiques, Com-
poiées d?ün calice dé deux feuilles & dune corolle
■ de cinq pétales. Le fruit eft une cap fuie
ligneufe. diyilèe en ./trois ou cinq loges à fon
intérieur, dont chacune contient une amande
huilèufe.
' ; Efpèce*
1. D r ia n d r e oléifère.
Driandra oleifera. du. Japon..
Cet arbre, élève fa •Egé à "dix “pieds, & forme
enfuite une. cime touffue, , dont fes rameaux
font pl ins de moelle & couverts d’une écorce
ridée. Les feuilles font grandes, 'èn forme de
coeur, quelquefois iticifées au fômmet, & terminent
en touffes lesVamificàtioùs des branches.
Ses fleurs mâles font difpofées en panictiles, & *