
roit être cueillie que la fécondé année* Mais
cette plante efl trop commune , pour qu’il
prenne fantaifle à qui que ce foie de la femer.
(X . R e Y NIE R. )
DENTAIRE, D b n t a r iA.
Genre de plante à fleurs polypétalêes, de
la famille des Crucifères. Il comprend des
herbes dont la racine elt noueufe, couverte
d’écailles y de la groffeur du pouce. Les tiges
font Amples, à feuilles alternes, la plupart com-
p o fée s de cinq ou fept folioles entières, dentées
& aigues. Les fleurs n’ont aucun éclat, el es
varient d\i blanc au rouge & au pourpre, elles
font en corymbe ou grappe terminale. Le fruit
efl une lilique longue, un peu comprimée, terminée
par un flyle en manière de corne ce
dernier caraélère diftingue ce genre des CreJJons.
La lilique contient dans chaque loge plufleufs
femenees ovoïdes, applaties. Toute la plante efl
de la hauteur de deux à trois pieds. Ce genre efl
de la quinzième claffe de Linnée.
Efpèces.
i . Den ta ir e à neuf feuilles.
Dentaria enneaphylla. L. en Autriche,
en Italie,
z. Dent a ir e bulbifère.
Dent aria bulbifera. L. Dans le Midi de
l’Europe.
3. D entaire pinr.ée.
Den’aria pinnata. L. *Jfi Le Mont-d or , la
Suiffe, le Dauphiné. -
4. DENTArRE digitëe.
Dentaria digitata. Lam. Eneyc. De la
Suiffe, de la Provence.
Defcription du port des efpèces'.
1. D en ta ir e a neuf feuilles. Chaque
feuille de cette plante efl compofée de trois
feuilles qui font difpofées comme en vertieile,
dans la partie fupérieure de la tige. Chacune de
ees trois feuilles efl compofée de trois autres
folioles, qui font neuf, ioutenues par la tige-
Les feuilles radicales font aufli de trois folioles*
Toutes les folioles font ovales, pointues, dentées
en fcie , affez grandes, d'un beau verd. On
trouve cette plante dans les lieux montagneux,
üériles & ombragés de l ’Italie & de P Autriche.
v .
z. Dentaire bulbifère: Sa tige ett grêle,
haute d’un pied & demi. Les feuilles inférieures
fout pinnées à cinq ou fept folioles -, les inférieures
font Amples, lancéolées , petites. Il naît
Cette plante croît dans le midi de t’Europe , M
pied des montagnes dans les lieux ombragés. Lfis
graines avortent prefque toujours. .
dans leurs aiffelles des petites bulbes fuccuhmes,
qui fervent à la propagation de la plante. Les-
f e r s font blanches ou légèrement purpurines.
2. D entaire pin n ée. Sa tige efl cylindrique,
Ample, haute d’un pied & demi. Sa partie inférieure
efl nue. Les feuilles fupérieures font
grandes, elles reffemblent affez à celles du Sureau
*, elles font ailées à cinq & fept folio.es,-
vert- s- en-deffus, pâ-es en-deffous.- Les eur
font blanches ou rougeâtres, affez grandes, clü-
pofées en grappe terminale. Cette plante croit,
dans les lieux ombragés & .. humides de la Suitle,
du Dauphiné, du Mont-d’or.^ , .
4. Dentaire digitëe. Sa tige efl cy!hn%i|ue>
f iillé e , haute d’un à deux pieds. Ses femlles
font compofées de cinq folioles, en manière ce
digitation. Les fleurs font d’un rouge tirant lur
le violet, d’un afpeét affez agréable , portées lur
de longs pédoncules, difpofées en corymbe lâctie
& terminal. Le port de cette plante ell a un
joli effet; Elle croît aux mêmes lieux que les
autres. Toute-la plante a une odeur très cre,
forte & défagréable.
‘ Culture,
On multiplie ces efpèces par leurs graines.
Celles de la 2« & 4-e fe fèment en automne,
auffitôt qu’elles font mûres, dans un loi la -
blonntux & léger, au Levant. On éclaircit le
plant au printemps, & il n’exige1 d autres foins
que de le tenir net de maüvaifés herbes . il
fleurit la féconde année. .
n efl plus prudent de femer les graines des
n.os 1 & ? & même les autres, en pots, au
printemps, de les tranfplanrer à l’automne dans
d’autres pots & de les rentrer l’hiver.
Toutes ces efpèces fe multiplient aufli par
leurs racines, qu’on divîfe en automne.
Ufages-
Ces plantes n’étant pas d’un grand éclat ;
n’aimant que des expofitions & un fol qui leur ,
conviennent particuliérement, on ne les c°n -
ferve pas comme on veut dans les Jardins } oc
quoiqu’elles ne feient pas (ans agrément, on
ne les voit que dans les Jardins de Botanique.
L ’efpèce n.” 4 a une odeur forte, âcre , à -
peu-près comme celle de la Raquette ;• elm ett
vulnéraire, déteriive : on n’emploie que fa racine,
on s’en fert rarement. ( L. Menoie. )
DENTAIRE-OROBANCHE. On donne fréquemment
ce nom aux plantes du genre des
C landestines. Voyance mot. ( )
DENTÉES, ( feuilles ) On donne ce nom
aux feuilles, quelle que foit leur forme, dont
les bords font terminés par des dents femblsbles
à celles d’ane fcie, pour les diftinguetde celles
»ui fofit crénelées, dont les dents font arrondies.
Voyei F euille. (X. RïYNie*-)
DENTELAIRE, ? lumbago.
Genre de plant« de la famille des Globulaires,
qui a des rapports avec les Statices , qui comprend
des herbe# ou fous-arbriffeaux la plupart
exotiques , d’un port agréable. Les tiges font
prefque ligneufes, de deux à trois pieds de
hauteur, à feuilles Amples & alternes. Les fleurs
\ font en bouquets, elles varient 1ÏU blanc au
pourpre & au rofe -, leur calice efl hériffé de
jf poils ou points glanduleux. Le fruit tft une
^ femence nue, ovale, renfermée dans le calice. Ce
genre efl rangé dans la troifième claffe de Linnée.
Efpèces.
1. Dent el a ir e européenne.
Plumbago europeea. L. *tli Dans le Midi de
la France. Vulgairement Malherbe > herbe au
cancer.
z. Dentelaïrè de Ceylan.
Plumbago %eylanica. L. ï) De Tille dé Ceylan,
de l ’Inde.
3. Dente laire farmenteufe.
Plumbago feandens. L. ï) Du Midi de l ’Amérique
, des Antilles.
4. Den te la ir e à fleur* rofes.
Plumbago rofea. L. Des Indes orientales.
5. D ente laire auriculée.
Plumbago auriculata. Lam. Encye. ï j Des
Indes orientales.
Defcription du port des efpèces.
1. Dente laire européenne. Sa racine efl
blanche, longue. Ses tiges font ligneufes, hantes
d’un à trois pieds, cannelées & rameufes. Ses
feuilles font alternes, oblongues, amplexicaules,
chargées' de poils glanduleux. Les fleurs font
purpurines ou bleuâtres, ramaffées en bouquets
fur les tiges & Les rameaux; elles paroiffent en
i Septembre. Cette plante croît au Midi de la
France, elle c.fl d’un port agréable. On l ’emploie
extérieurement contre la gale.
I l 2* Den te la ir e de C e y l a n . Ses. tiges font
ftombreufes ligneufes, flriées, hautes de deux
pieds environ. Ses feuiiles font périoléès , en
hères, ovales, chargées de poils glanduleux, Les
fleurs font blanches, en épi terminal. Cette
plante offre un fous-arbriffeau. agréable & curieux
, elle efl gluante, elle fleurit en été ; elle
croît aux Indes.
_ Dentelaire sarmenteuse. Cette plante
reffembie beaucoup à la précédente. Ses tiges
.font flriées;, 'coudées en zig-zag & farmenreufés,
Les fleuré font ' blanches, en epi terminai. Cette
plante croît au Midi de l’Amérique, aux 2®
tilles, où on l’emploie pour confumer la chair
baveufe des ulcères.
4. D ente laire a fleurs roses. Sa racine
efl tubéreufe, fes tiges font foibles, hautes de
deux à trois pieds; les articulations inférieures
font enflées. Les feuilles font, d’un verd brun «
les fleurs d’un beau rouge ou couleur de rofe ,
en épi lâche & terminal. Elle croît aux Indes
orientales.
5. Dentelaire auriculee. Sa tige efl l i -
gneufe , fliié e ; les feuilles font émouffées â
leur fommet, d’un verd brun, chargées de petits
points écailleux & blanchâtres. Leur pétiole
efl muni à fa bafe de deux flipules qui embraf-
fent la tige. Les fleurs font en épi terminai»
Des Indes orientales.
Culture.
L ’efpèce n.® i efl de pleine terre. On la
multiplie en éclatant fes racines en automne,
qu’on met ou en place, ou en pépinière. Elle
fe multiplie aufli de graines, qu’on feme au
print.mps dans des petits pots qu’on met fur
la tannée d’une couche chaude ; on leur donne
les foins ordinaires : quand le plant efl affez fort,
on le place en pépinière ou à demeure, où on les
traite comme les anciennes plantes.
Les quatre autres efpèces exotiques fe multiplient
par les graines, qu’on fème au printemps
dans des petits pots qu’on met fur la tannée
d’une couche chaud;, fous chaflis : elles lèvent
en cinq ou fix Termines, on les traite comme
les autres efpèces de graines des pays chauds.
Quand le plant efl affez fort., on les met dans
des pots plus grands, fur une couche tiède *
fous chaflis, on les .abrite du foleil, on leur
donne de l’air & on arrofe. On les tient ainfl.,
jufqu’à ce qu’ils aient fait de nouvelles racines.
On les fort alors jufqu’aux premières gelées ,
on les met en ferres chaudes & tempérées pendant
l’h iver, où elles demandent les foins ordiv
naires.
Ufages.
D'agrément. La première efpèce fe cultive en
pleine terre, comme plante d’agrément : elle
porte une quantité de fleurs, qui lui donne uti
afpeét agréable û une époque où les fleurs commentent
à Je paffeP.1
Les autres efpèc s , fur-tout la fécondé qui a
plus d’éclat, ornent les gradins pat leurs fleurs
& par leur port.
D 1 économie. La première efpèce efl exceuive-
ment âcre, corroflve & dëteiflve. On emploie fes
feuilles & fes .racines en topique, pour guérir
les cancers. On le fert de la décoélion de féà
racines pour guérir la gale, en s’en frottant
extérieurement. On rapporte l’hiftoirè d’une
jeune fllle qui fe trouva écorchée vive, peui