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miré d’une certaine quantité de végétaux def-
féchés & hachés. Le procédé de M. Eifen pour
faire ce bifcuit, ne conviendroit fans doute pas
à tout le inonde & il feroit peut-être beaucoup
mieux de faire un choix dans les différents ingrédient
que l ’on veut amalgamer avec la pâte
du bifcuit, que d’y faire entrer indiftinélement
toutes fortes de végétaux. Avec un. peu de foins,
on pourroit •compofef un bifcuit .falutaire &
nourriflant en même-tems,
Refumé du Procédé do M- Eifen.
ï.° Les plantes & racines potagères que l’on
veut deffécher, doivent être: fraîchement cueillies,
&. à l’époque où chaque efpècj: fe trouve
dans la plus grande perfcéHqn.
2.' Il ne faut jamais employer des plantes
fanées, fur-tout quand eljes fpnt fucculentes, à
caufe de la fermentation qui fe fait dans l’intérieur
de la plante, &*qui annonce toujours un
commencement de deftruéHou.
3.0 Il faut les deffécher auffi promptement que
„poffible | & jamais.les'foumettre à une Déification
Jen>te. «
•_ a.° Les p ilan te s ra c in e s fucculentes doivent
être trempëes;dans de l’eau bouillante avant d’être
expofées fur les c’aies fur lefqüelles on veut les
fécher , c’eft le moyen de-leur conferver une
grande partie de leurs couleurs naturelles, & dç
les rendre moins coriaces.
5 0; La Deffication au foleil feroit préférable .
à la chaleur artificielle caufe l à l’épargne du
conibùfijble , îi l’on avoir toujours k ' foleil à fa
difpofition -, dans les pays du Nord , ce moyen »
n’eft pratiquable que pendant peu de mois de
l’année. Indépendamriïentrde la longueur qu’exige •
cette efpèce de Deffication, à caufe de l’inflabilité
du tems & des faifons, elle.demande encore une.
furveillance plus active que la Déification fur un
four : cette dernière eft donc la plus convenable.
6.° Ceftune erreur que de croire, que des vér
géta’ux léchés rapidement au foleil, perdent une
grande partie de leur effence.* la plupart, même
les plantes aromatiques , confervent beaucoup
plus dé leur odeur étant defféchées rapidement,
que lentement à l’air ou à un degré de chaleur
infuffifant.
j .° Lorfqu’on s’occupe de la Deffication en
grand, il eft effenticl que la.fubftance defféchée
occupe la moindre place,poffible. La méthode,
de mettre en paquer les plantes defféebéës, rerii-
plit parfaitement le but, indépendamment de ce'
que par ce même moyen on les met à l’abri dé
rhumidité, qui leur eft abfolument contraire.
8.p Pour accélérer la Deffication des plantes
potagères», il eft néceffaire de les réduire en
tranches ou lames minces -, quand elles font fèches
& qu’on deftrç les mettre en paquets, il fuffiîde
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les humeélef d’un peu d’eau ou de vinaigre, pour
■ 1 leur donner la fouplefte qu’elles ont perdit par
• la Deffication. Les paquets formés d’après la
méthode prelcrite, doivent de nouveau être
placés dans un endroit chaud., pour enlever le
; reftant d’humidité que le papier, qui fert d’en-
: vçloppe, n’àur-a pas..abforbé.
Il feroit fuperflu d’entrpr dans de plus grands
détails .fur la méthode dé' M. Eifen. Un petit
ménage peut très - bien deffécher fa provifion
d’hiver au foleil ou fur un,poêle, ou 'chez le
Boulanger.'Pour travailler èn grand', on conf-
truira des fours autour defquels on puiffe arranger
des claies fur lefqüelles pofent les fubftances
à deffécber. • •• f
Les plus légères connoiflançes en Archjteélure
fuffifent pour conftruire un tel four ou une étuve
propre à cet objet ; félon le local & i ’ufage que
ion veut en faire. ( Ç. Gruvel. )
PESSOLER^ enlever la foie de corne de deffus
la fp'ib charnue d’un animal. On deffole ordinai-
renient le.Cheval, l’Ane & le Mulet,-dans le
clou de rue grave, dans la bleime , dans Le fie à la
fourchette , k s ; javarts & autres occalions où il
y a de la matière amoncelée, fous ?la foie de
corne. On croit devoir recommander aux maréchaux
de campagne de; ne jamais deflbler les
Mules & les Chevaux encloués , à moins que
Los-dû pied n’ait été intérefÇé. Voye\ k Dictionnaire
de Médecine.
Il y a des pays où ic mot Dejfoler a une autre
lignification, on l ’emploie. pour „exprimer lé
dérangement d’ùn ufage oùTorï eft d’enfemencër
en même nature de grains toutes les terres d’un
canton. Voyc% Défaifonner. ( T e s s ie r . )
DÉTOÙP1LLONNER. On nomme Toupillons
l des bouquets de feuilles frès-rapprochées,
qui fe. trouvent fur les Orangers-; ils fervent do
retraites à divers înfeéles, & le Cultivateur foi-
gneux a foin de les enlever f c ’eft ce qu’on nomme
Détoupillonner, Voye\ Oranger au Dictionnaire
des Arbres & Arbujles. ( L. R e ynie r .)
DÉTRANGER. On trouve ce mot dans 1’an*
cienne Encyclopédie, pour lignifier l’aélion de
chaffer les animaux qui nùifënt aux végétaux.
L’emploi de cejnot n’eft pas général. ( L. Rx%#
NIER. )
DEUN.G-BOP, D i c a u x .
Genre de plante établi'par Loureiro, qu’il
dit être de. la claffe des Poly garnies dioecies de
Linné. Son caraélère eft un calice dofible; une
corolle en roue., à cinq divifions, pfius longues
' que. le calice ; cent étamines capillaires, inférées
ci la corolle; un feul piftil implanté fur un
germe'inférieur.. Le fruit eft une Prune couronnée
par les relies du calice intérieur, & qui renferme
un feul noyau. D’autres fleurs, kulenienf
femelles, naifiçnt fur des pieds différais *
D E U
1. D eîjng-bop de la Çachinchine. 1
Dicalix cockinchinenjis. Lotir. ï> Des^Ofèts
inontagpeufes de la Cochinchine, dAmboipe&
des Célèbes. ' ‘ M f e *
C’eft un lë È J dfè hauteur moyenne, dont le
bois eft pelant trèsr foiide. Ses feuille^ font,
lancéoïëes ^;;de*quatrélik cinq.^ pçuççs de long.|
glabres,^'nervures,..peu fenfibies. La figure qu en
donne. Rumphe-, indique des. venue^.Ljr les
feuilles*, allez le; ri b la file s pour la forme aux galles
qui fe forment ju r et lies du Hêtre : eii-ce un accident
de l’individu, ouimg lingulariré de l'èfpèce ?
Les fleurs font en épis, blanches & fortpedtes. Les
Malais donnent à cet arbre le nom (\'Eypar:eha,
nom qui fignijïe arbre qui renaît, parce qu’il
; quitte,fes feuilles, relie quelques tems dépouillé,
& en** pouffe enfuire dé n.cuvBks, Ce rte înfër-
' ruption dans la végétation de cet arbre, eft remai
quabk fous un climat ou la yégétarion ne
fe rallentit jamais, ,& où'les; arbjrés font- veras
toute l.tnnëe.
Ufage & Culture. On emploie le1’ bols de cet
arbre pour la thapper.te. : les avis différent fur
: fa durée -, les uns vèulent qu’aux lieux humides,,
comme-'es.fondations;, il fe corrompe facilement ;
SL qu’i t n’ell de durée que pour' les faiidres -,
d’autres, affirment le contraire» On nêi/connoît
rien ffur la culture que^cet arbre exigqroit dans
nos Jardins ; & ,'3(ans Soute , il n’y fera jamais
connu", vu fa grolfeur & le peu d^pparence de
fes Heurs." (. L. R e y n i e r • ) r
DEUNG-SÉ, D ecAd i a .
Genre nouveau établi par Loureiro, dans fa
Flore de là Cochinchine, dont la feule’efpèce
connue étoit déjà indiquée par Ruinphe; fous
le nom à'Arbor aluminofus. ( Herb. Arr»b. 5 ,
pag. iéo». ') Cet Auteur s’étoit plus étendu fur
:. les ufages de la plante , qne fur lês^'caraélères
■ -admis par les Naturaliftes, & qui fervent à dif-
tinguer, d’une manière prëdfé ÿ;lesv'végétaux. .
Le genre des Deung-fés pâroît compris dans ta
famille des Prun ie rs. Son caradère confifte en
une fleur comgofée d’un calice de trois feuilles
inégales-& frès-ouvertes * d’une corolle de dix
.pétales ovales, allongées, d en te lé e sd e trente
étamines ou environ, dont les anthères ont leurs
deux loges diftinéles -, enfin, d’un piflil dont le
germe teft fupérieur : il lui fuçcède un fruit
charnu QDrupa) epuvert d’une peau rude , &
qui* renferme une noix ovale-à trois logés.’ ,a
Efpèce.
i. Deung-sé des .Teinturier?.
Decadia aluminofa. Lour. Fl. Cochinch.
F? Des Forêts élevées de la Cochinchine &
d’Amboine.
C ’eft un arbre d’une grandeur moyenne, dont
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le bois eft compaéle & de couleur blanche;
fon tronc eft gros comme la cuifle d’ un homme,
rarement davantage, anguleux & couvert d’une
écorce liile & fragile. Ses r amifications &. fon port
le rapprochent des Greuviers. Ses feuille» font lancéolées,
alternes , dentelées, d’un verd tendre
r&-d’une fubftançe ferme. Les fleurs paroiffent
dans la fai fon pluvieufe* elles font de couleur
bian'chejl pet'ités '& difpofées en grappes. Les
fruitsTont de la, groffêur d’un Pois.'
Ufage. Les- habitans des pays où cet arbre
croît, emploient fes feuilles & fon' écof.ce ail
lieu d’Alup, pour fixer la couleur rouge qu’ils
tirent du^Bois.de Sapan,. ( Voyc% Bresillot-')
eu même-tems quelle l’avive comme feroit l’A lun.
Defféchée, elle conferve la même propriété,.
ce qui devroit encourager à en exporter
comme objet de Commerce..: Rumphe dit que
cet arbre eft rare à Anjboine ; niais il paroît
qu’il eft plus commun à la Cochinchine; d’bù
on pourroit s’en procurer-; 11 feroit;intéreffant
qu’un Ghymifle examina le principe qui fexifte
dans le Deung-fé, & qui produit des qffets fem-
bîables ,:à ceux de l’Alun .* les expériences ne
feroient .pas diffi.cilès, .puifque; fécorce conferve
la même» propriété lorfqu’elle.eft fèche.
Culture. Cet arbre n’ayant jamais été ; tranf-
porté en Europe, nous ignorons fa culture;
mais fon âraiogie avec les Greuviers, dont quelques
uns fonts-originaires de climats analogues,
me fait préftuner que, la même culture lui conviendroit.
( L. Re yn ie r . )
DEUTZ ou JO R O , D e v t z ia .
Genre que Juffieu range parmi les Polype'—
talées a germe fupèrè doneda place efl incertaine.
G’eft un arbrilfeau à feuilles"fiiiiples, rudes.au
toucher-, à fleurs à cinq ou rarement fix divifions,
difpofées en paniculës terminales -, à fruit
capfulaire, petit & globuleux. IL eft 'étranger à
notre climat,..où il fe cubiveroit fous veçre &
, s’ÿ multiplieroient au moins par graines, avec le
doublé avantagé de l’utiliré pour la Science & dé
l’agrément pour les Amateurs. Les feuilles fervent
à poiir le bois.
Efpèce.
Deütz à feuilles rudes.
D eut fi a feabra. Lam.DiéL. ï? Japon.
Defeription du port.
■ Le Deutz à feuilles rudes eft, dit le DiéLion-
naire de Botanique, un arbnffeau de cinq ou
‘ fi-% pieds, très-rameïix, qui a le port d’un Sureau,
les feuilles prefque fcmblables à‘ celles du
Bouleau commun , & les fleurs approchantes
de celles de l’Oranger. Les branches font pl^-