
Vais oBandta. L. î> de l'Inde;
5 D ais de Madagafcar.
Vais Madagafcarienfis, Lam. Didl. ï> de
Madagafcar.
Cnidia duphncefolia. L. fils lupp.
4 Dais pubefcent.
Vais pubefcens. Lam. Di<5t. T> de Madagafcar.
5 D ais à feuilles de lin.
Dais linifolia. Lanj. Di£t..
Gnidià capitata. L. f. fupp. T> du Cap de
bonne-efpérance.
Vefcription du port des efpèces.
i Le Dais à feuilles de fuftet eft un arbrifleau
de quatre à cinq pieds de haut. Sa tige efl droite
rameufe, garnie de feuilles vers l’extrémité des
branches. Les feuilles font oppofëes, ovales,
entières", glabres."Leur longueur efl d’environ
deux pouces fur une largeur de dix lignes. Elles
.font vertes en-deffus & veinées en-deflous. Les
fleurs viennent par bouquets de huit à douze s
enfemble, â l’extrémité de chaque rameau , &
forment une maffe agréable qui reffemble allez
à celle de l’Azalée vilqueufe. Ces fleurs font
longues d’un pouce, pubefeentes .ou velues en-
dehors & renferment dix étamines.
’ 1 Le Dais â fleurs glabres paroît former un
arbrifleau de même, hauteur que le précédent;
Ses feuilles font difpofées de la même manière,
mais plus longues & plus étroites. Les fleurs,
qui viennent aùfit-réunies çn tête à l’extrémité
des rameaux > font plus petites, glabres, & n’ont
que huit étamines.
3 Le Dais de Madagafcar efl un fous arbrif-
feàu rameux garni à Textrémité’ des branches,
de feuilles ovales, entières, d'un verd foncé
en-deffus & d’un vert pâle en-deflous. Les fleurs
viennent réunies en tête au nombre de dix à
quinze, dans les aiffelles dès feuilles, vers le
lommet des rameaux. Quoique petites leur réunion
jointe à leur couleur gris-de-lin, produit
un effet agréable.
4 Dais pubefcent. Les rameaux de cèt-te efpèce
font-plus longs, plus grêles & plus feüillës que
dans l’efpèce précédente. Les feuilles font très-
rapprochées les unes des autres. Elles ont la forme
& la grandeur de celles du Bonis, mais elles
font couvertes d’un léger duvet qui les rend
comme argentées. Les fleurs font raffemblées en
tête, & partent des aiffelles des feuilles de l’extrémité
des rameaux. Elles font plus petites
& beaucoup moins agréables que dans les efpèces
précédentes.
5 Le Dais à feuilles dé lin fe diflingue aifé-
ment des précédents par Tes feuilles longues,
étroites & femblables. à celles du Lin & plus
encore par fes têtes de fleurs plus' confidérables
le munies d’une collerette compofée de huit
feuilles. Ces fleurs ont d’ailleurs ; comme les
deux précédentes, dix-étamines portées à T orifice
de la corole qui efl divifée par Ton limbe en
cinq parties.,
Culture. De ces cinq efpèces de Dais il n’y a
que la première qui foit cultivée dans les Jardins
de l’Europe, encore ne fe.reneontre-t elle que
dans les grands Jardins de, Botan que. On con*
ferve ce fous arbrifleau dans des vâfes que l’on
rentre pendant l’hiver dans de bonnes orangeries
& même dans la ferre tempérée II lui faut
une terre fablonneufe&. fubflantielle qui ne foit
pas fufceptible de fe durcir par la lécheréfle.
Des arrofemens légers pendant l’hiver a plus multipliés
& plus abonclans pendant 1’’ té lui font
néceflaires. Il peut refier en plein air pendant
toute la belle laifon, lorfque le vafe qui lu renferme
efl enterré dans une plate-bande ou dans
le terreau d’iine couche fans chaleur à l’expo-
fition du Midi. A l’approche des gelées-il doit
j être rentré dans la ferre & placé loin du four-«
neaivdans le lieu le plus aéré.
Il efl probable qde le Dais à feuilles d,e Fuftet
fe muîtiplieroit aifément de femences, ff l'on
en recueilloit dans notre climat. Il fuffiroit de
ks femer vers le milieu de l’automne dans des
pots remplis d’une terre légère qu’on placeroit
fous un chaflis/& qui y rcfterôient jufquà ce
que les jeunes plants fuffent allez forts pour être
féparés. Mais comme cet arbrifleau n’a point
encore fru&ifîédans^notre,climat St qu’il efl affez
rare d’en recevoir des graines du Cap de bonne-
efpérance, on eft privé de ce moyen de multiplication.
Celui des marcottes peut s’employer
avec fuccès pourvu qu’on poffède des individus
d’une certaine forcer car vouloir le tenter fur
des individus foibles, c’efl s’expofer à les faire
périr.
On marcotté.le Dais au moment où l’on fort
les plantes des ferres. Comme fon bow eft affez
dur il efl bon de l’incifer à la manière des oeillets y
& au tiers de l’épaifieur dé fes branches. On les
courbe enfuite dans des pots remplis d’une terre
compofée de deux parties de terre de bruyère &
d’une partie de terre, franche très-douce. On
les arrofe fréquemment, mais légèrement, pendant
le courant de l’été ; & fi à la fin de cette
faifori les marcottes fe trouvent^,abondamment
pourvues de racines, on peut les féparer vers le
milieu de l’automne. Mais il eft plus sûr de remettre
cette opération au printemps. Alors on
les mettra dans de petits pots placés Tous une
' couche tiède & fous- un chaflis qu pn ombragera
jufqu’à ce que les jeunês pieds foient bien repris.
Enfui té on les laiflera expofés à l’air libre
jufqu’au moment de les rentrer dans les ferrés.
Nous n’avons point de renféignemens parti—
culiérs fur la culture pratique des quatre autres
efpèces. Mais nous croyons que celles qui font
comprifesTous les n.os' 2, 3 & 4 , étant originaires
de l’Inde & de Madagafcar, doivent être
cutivées comme les. plantes les plus délicates
des climats.chauds & qu’elles doivent paner 1 hiver
dans les couches de tan des ferres chaudes,
lur-tout pendant leur jeuneffe. La cinquième
efpèce originaire du Cap. de bonne-efpérance,
s’accommoderoit fans doute de la culture que
n'ous avons indiquée pour la première efpèce.^
Ufages. Les propriétés & les ufages des Dais
dans* leur pays natal ne nous font pas connus.
Mais nous penforts que ces fous-arbriffeaux figu-
reroient fort bien dans nos Jardins ; que leur
verdure perpétuelle, la teinte de cette verdure &>Ia
gentiliefle de leurs fleurs en tête, ÿ répandroient
autant d’agrément que de variété. ( T hoviB-. )
DAKHA. Plante dont la filaffe' fert au Cap
de bonne-efpérance pour l’ufage des Hottentots.
L ’Hiftoire generale des -voyages indique feulement
fon nom & fon ufage fans la défigner ; ainfi je
ne puis la rapprocher d'aucune efpèce, ni même
favoir fi c’èft autre ebofe que le Chanvre ordinaire.
Voyei Filasse. ( L. R e y n ie r .')
DALBERG, D a l b e r g ia .
Genre de la famille des Legumineufcs. Il comprend
deux efpèces qui font des arbres & arbrifleau
x à feuilles alternes, ter nées ou ailées
avec impaire ^ à fleurs axillaires en papillon,
difpofées en grappes ou en épi * à légumes pé-
diculés, membraneux, de forme longue ou or-
biculaire, comprimée ou applatie , renfermant
une ou plüfieurs femences. Elles font exotiques
& on ne pourroit, dansùiotre climat - les faire
végéter qu’en ferre chaude où elfes feroient
particulièrement admifes pour les écoles de Botanique,
où on les muîtiplieroit par graines. Ce
genre fournit une réfine.
EJpèces.
ï D alb erg à gouffe lancéolée.
Valbergia lanceolaria. Lam. D îé i L Ifle de
Ceylan.
B. Dalberg à-folioles prefque glabres des
deux côtés, &c.
Eadern foliolis utrinque fubglabris \ &c. Lam.
;D. Solori de Adanfon.
z D alberg à gouffe ovale.
Dalbergia monetaria. Lam. Diél. b Environs
de Surinam. .
Vefcription du port des efpèces.
1 D alberg à gouffe lancéolée. Cette efpèce,
.fuiyant Linnéus .fils, eft un arbre dont le port
efl évidé, tâche & velu dans, fes parties déliées.
Dix à feiz,e folioles petites ovale*, ondulées,
fans découpure, placées alternativement fur une
côte commune compofent fes feuilles, qui font
.elles-mêmes fituées alternativement; les fleurs
font plaides dans leurs aiflelles & difpofées en
grappes brànchues : elles font de la forme de
celles des Haricots & d’une-couleur ferrugineufe
il paroît quelles ne font pas fort grandes. Il leur
fuccède des légumes d’une forme examinent ch
lance où fe trouve une femence-unique, quelquefois
deux, mais alors ellés font écartées. Cet
arbre croît dans l’Ifle de Ceylan.
La variété B a les folioles prefque glabres, brillantes
en - deffus, d’un verd pâle & veineufes
en-deffous : les gouffes ont fur un des côtés un
rebord.
1 D albergJl gouffe ovale. Dans cette efpèce
trois folioles fans dentelure', ovales, pointues,
veineufes. & dégagées forment la feuille. Les
fleurs très-petites;, blanches , nombreufes, font
placées dans les aiffelles des feuilles fur un côté
de la queue qui leur eft propre, difpofées ea
épi. Le légume eft ovale, applati & plus long
que n’eft l’ongle du pouce. Cet arbrifleau croit
dans les lieux humides aux environs de Surinam.
Culture & Ufages.
Tons les Végétaux de la famille des Légùmi-
neufes intéreffent dans la culture par le feuillage
& fur-tout par les fleurs; les Dalbergs paroiffent,
à ce dernier égard , moins mériter les foins du
Cultivateur qui les veut voir récompenlës par
les agrémens de la fructification : mais ils n’en
font pas moins précieux, fu r - to u t par leur
rareté, dans les endroits cor.facrés à l’avancement
dé, la Botanique où leur culture ne fera pas négligée.
Elle préfente d’ailleurs peu de difficultés
puifque les graines de cette famille lèvent promptement
& gardent long-tems leur qualité-germinative.
Les individus fe con fervent puifque le
Parkinfpnia, un des plus difficiles de cette famille
, paffe l’hiver dan? une ferre chaude tenue
à dix ou douze degrés, &~en fuppôfant que les
Dalbergs foient aulfi délicats que lu i , il n’eft
point de ferres chaudes où on .ne lespuiffe faire
végéter : mais fi l’indication que nous avons fie
l’habitation aquatique du n.° 2 , nous preferit
des arrofemens fréquens nous croyons qu’il faut
bêaueon p ~s’ é car te r du même procédé à l ’égard
"du n.° 1, & probablement de fa variété que nous
préfumons être du même fol que lui. Il fera
de rigueur de tenir les deux efpèces conftament
dans la tannée de la ferre chaude ou en été
dans celle "d'un chaflis, tant que pour cette dernière
place leur élévation ne s’y oppofera pas.
La terre-légère amendée convient aux Légumi-
neufes. exotiques : adultes ou non elles fe rempotent
en été motte tenante, les jeunes, dès que
la foibleffe du plant ne le défend plus, Ces dernières
doivent néceflairement être placées fous