
çhées que dans la première e fp èce.ainfi que
lès fleurs, qui'forment de'beaux épis-qui terminent
les rameaux & lés tigés. Leur couleur
varie du plus beau bleu d’azur, au violet, à'
l ’incarnat, au rofe, à la couleur dé chair &
au blanc : quelques unes. fe panachent’ de ces
différentes couleurs. On croit voir fur le lobe
fupérieur de la corolle des caraélères qui ref-
femblent à ces lettres AIA , qui font les initiales
du mot jS ja x ’y d’où lui vient fon nôm‘
latin, & d’ou les Poètesdntfeint qu*^/<z* avôit été
changé en cette fleur. Elle fleurit en Juillet &
A o û t , & fert à la décoration de nos Jardins.
Elle eft annuelle & croît fpontanément en
Suiffe,' en Allemagne.
3. D au ph in e l l e des Da r d a n e l l e s . Son
port eft le même que celui de i’efpèce n.® 1.
Sa tige eft haute d’un pied, rameufe, panicu-
Jée & puhefcente. r.Ses feuilles font blanchâtrës,
les fupérieures trifides & les inférieures à découpures
linéaires. Les fleurs font terminales', fo-
lifaires, petites , livides, panachées intérieurement
de pouprç.& de vercT. L’éperon eft plus^
long que dans les autres efpèces. Cette plante
croît aux Dardanelles.
.4. D au ph in e l l e Ambiguë. Cette efpèce
s'élève plus haut que celle des Jardins. Sa tige
eft plus rameufe, fes,feuilles plus longues, plus
agréable, pjus régulièrement divifées : fes rameaux
fortent d’abord horifontalement, & prennent
enfuite une direéïîon perpendiculaire pour
fleurir & . accompagner la tige avec laquelle ils
fotmenr une efpèce de girandole. On trouve
cette efpèce dans la Mauritanie : elle eftannuelle.
5. D au ph in e l le Hétéeophile. Elle s’élève
à la hauteur d’un à deux pieds, fa tige eft bran-
chue, les feuilles càulinaires. font Amples, &
celles de la bafe divifées en parties qblongues
& émoitffées à leur fommet. Les fleurs, d’un
bleu foncé, naiffent folitaires, éloignées, dans
lés aiffelles des feuilles fupérie,lires où elles forment
un épi lâche & fenillé. Leur éperon éft long
& courbé , en manière de corne, il leur fuccède
plufieurs capfuies. Cette efpèce croît en Italie,
dans la Sicile & le Levant.
6. D a u ph in e l le a G r an d e s F l eur s . Il
fort au printems de la racine de cette, efpèce une
& plufieurs tiges ràmeiifes, hautes d’un à deux
pieds au plus. Ses feuilles.font dun verd clair,
divifées en plufieurs fegmens. étroits & aigus.
.Les fleurs- font fim'pîes, portées fur de longs,
pédoncules, peu nombreufes, d’un beau bleu
d’azur : elles forment une grappe peu garnie, i
lâche, mais d’un âfpeér' agréable \ elles paroiffent
â la fin de Juillet. Il leur fuccède des capfuies i
à trois loges qui pefîeélionnent leurs graines en
automne : cette plante vivace croît dans la Sibérie.
7. D au ph in e l le P e n t a g yn e . Sa tige eft
haute d’un pied & demi, rameufe \ fes feuilles
pétiolées, arrondie 9 palmées^ Les fleurs font
WèVes . .pédonçulées, difpqfees fur les fommitéi
dé jà plante où. elles formant des grappes courtes*.
Elle croît dans le Portugal.
8. D a u ph in e l le E le v é e . Vivace par fa
racine, elle pouffe au printems plwfi.urs figeai
hautes dç quatre pieds. & plus, dont toutes les
ParP£s font glabres ou pubefcentes, félon les
i variétés. Ses feuilles palmées à-peu-près comme
celles des Acouits, comme . une main ouverte K
l font nombreufes, portées fur de longs pédon-
I cqles, divifées. en plufieurs fegmens larges, ter-
f minés par deux ou troL pointes aigues Ses
[ fleurs font couvertes au dehors d*un duvet fari-î
J neux, leur intérieur reffemble ;;ffez à unë abeille
leur éperon eft court, ridé. Elles font difpofées
1 le long de la tige où elles forment un épi d’un,
beau bleu d’azur, clair, admirable. Elles paroif
lent en Juillet & A o û t, il leur fuccède des
fruits à trois capfuies qui perfeélionnent leurs,
^ graines en automne. Elle croit dans la Sibérie,
' en Dauphiné.
9. D a u ph in e l le à F leur s Rouges. Toute
la plante eft pubefcente, fes feuilles foi» fort
découpées, fes fleurs font d’un rouge brün^
leur éperon eft, droit, liffe. Cette plante croît
dans la Sibérie. Elle eft annuelle.
10. D a u ph in e l le St.aphlysaigrb. Sa tige
eft haute d’un à deux pieds , droite , cilindriquej
velue, un peu rameufe. Ses feuilles font grandes „
pétiolées, vertes, fouvent tachées de brun, pal*
mëes, découpées profondément en cinqoufept
lobes pointus. Les fleurs font hleües, pédoneuîées'
t & difpofées' en grappe lâche & terminale.-Leur,
! éperon eft court, recourbé en crochet. Le fruit
! eft à trois loges & perfeélionne - fes graines en
automne. Cette plante croît en Italie, dans le
midi de la France, aux lieux ombragés.
Culture.
Toutes les efpèces de Dauphinelles fe fement
en automne $ au printems ; mais mieux à la
première époque. On place ces graines à demeure,
foit en pots, foit en pleine terre:xes
plantes étant moins belles & moins vigoureufes
quand on les tranfplames , même étant jeunes,
& quoique feniées avant l’hiver. Il fuffit d’ameublir
les places où on veut en avoir., de les
dreflèr, de répandre les femences & de les re-t
couvrir de terre meuble mêlée de ' terreau,,
de deux pouces avant l’hiver, & d’un pouce
au printems, & de les , tenir nettes de mau-
vaifes herbes*.
L'efpèce n.® 2 , connue fous le nom de D au*
plurielle à tiges droites, doit être femée plus
drue} l’efpèce n.® 4 , dite branchue, veut au
contraire être femée plus claire parce qu’elle
occupe plus de place. Généralement, moins il
y aura de planr, plus les plantes deviendront
belles &. vigoureufes. R faudra dpnc les édaifpit
an srintwns p'otir les efpacèr à’ un pied etiVirôn
Tune de l'kuti-è , & y t i f f P des- Jiaguettds.,w
rames pour les fpiitenir conire l’effort des vents. -
L’effet dé ces plantes dépendra dé la vanéte
’ dfes :copieurs, & celle-ci du foin-que l’amateur
aura fu mettre dans le mélange des graines. Il
en fera toujours maître s’il a rattentioh de Tenter
en automne, chaque couleur féparée &
éloignée d’une autre , dans un endroit écarté du
Jardin, & de ne lailfer que les tiges les plus
vigoureufes f c i fleur les plus doubles. Il re-
- tranchera les fommités des ttgés, ne prendra
nue les premières capfuies, ayant foin de le
i;1'fiire avant qu’elles .s’ouvrent. Maître de fes: I couleurs, il femera le bleu , le rouge, le violet,;
F le blanc , le ro fe , l’incàrnat, la couleur de
| chair où il voudra, même en telle quantité
I comptée, il les mêlera & nuancera lès Parterres,
à, volonté. , ,
Pour prolonger la durée de ces plantes, il
[.fera bon d’en femer pour la. fécondé fois' en
Janvier, & une tioifième fois ën Mars. On
augmentera fa jouiffancë en femant l’efpèce n.°
4 , qui eft plus tardive ; mais fépàrément &,
jamais avec l’efpècé n.° 1.
. A cette double jouiffancë on pourra joindre
dans d’autres plates-bandes, celle des efpèces
vivaces n.® 6 &. n.® 8.
i:! .- Ce que nous avons dit fuffir pour la culture
générale, des plantes qui s’accommodent de tous
les terreins ,: qui prôfpére.nt à toutes, les expo-
fitions & qui ne demandent d’autres façons ,
X d’autres fo in s , que le choix des femencesJ ' Ce
; choix fera toujours rejettera un amateur, l’habitude
de prendre fes graines parmi les couleurs
• mélangées, parce qu’il eft impoffible que les
poufliêres fécondantes ne fe mêlent pas, & que
les efpèces fe confervent auffi franches que fi
’ elles étoient placées à une bonne diftancc les
t*nes des autres.
Il naît cependant du mélange des étamines,
des elpèccs panachées qui ne font pas fans mérite,
de'blanc & de bleu, de bleii.'& de rofe,
. de rofe & de blanc. Nous avons.'confervé ces:
5 panachures bien diftinéles, pendant plufieurs
»années, en les femant féparémeut & dans d’autres
| entroits écartés." Nons. les avons mêlées avec
; . d autres efpèces franches pour augmenter la va-
;i riété du coup d’oe il, nons les avons fuivies &
nous avons obfervé qu’elles dégénéroient plus
'vite que. celles que nous femions fépàrément. Au
refte ces panachures arrivent fréquemment.
£ Les efpèces des pays chauds, n.° 3 , n.° y ,
j devront être femées au printems, en pots fur
couche & fôus chaffis, .être repiquées en petites
mottes dans d’autres pots pour y fleurir ou être
* placées à volonté en pleineterre, en renverfant les
I pots fans caffer- la motte.
Les efpèçes vivaces fe,multiplient, 1 .® par, les
) 6^aWes réufliffem nfiçux en automne qu’au,
printems. On les feme dans, une terre meuble,
par rayons diftans d’un pied , à l’expofition du
Levant, On farcie fg: plant quand il fe montre
on l’éclaircit, on. Je : bine légèrement de rems
en tems, & on Je rient net de mauvaifes herbes
jufqu'à l’automne fuivante , épbque où il eft bon
à. placer à demeure. Ces plantes fleuriront dès
la féconde année , St produiront tous les ans
un plus^grand nombre de raiines, ‘de tiges &
de .fleurs.
2. On multiplie,ces efpèces par leurs racines,
qu’on éclate aufli-tôt que les feuilles font fanées
. époque qui vaut mieux que celle du printems.
Cette méthode, eft plps prompte pour la
jouiffancë que" celle des leinenees.
Vfages.
D'agrément. Quoique les jouiffances communes
& faciles, portent fouvent au dégoût & à l’abandon
des. çhofes qui nous .les procurent : les
Dauphinelles font toujours l’agrément de nos
Jardins, ou ils fixent nos regards par leur variété
& la richeffe de leurs couleurs. Ç ’eft encore un
hoimbage que nous rendrons long-tems aux
charmes de la fiifiple nature, & particulièrement
à ceux des Dauphinelles,. la main de l’amateur
fauta toujours tirer avantage de leurs
différentes nuances. Il employera facilement l’azur,
le blanc, le v iole t, le rofe* ia couleur de
chair, le,cendré, la panachure pour orner nos
Parterres, nos Jardins, de la manière la plus
gracieufe -par la variété la plus charmante. Pla-
céesen compartimens dans les plates-bandes elles
les-imailleront des plus vives couleurs. Semées
en pots & mifes en contrafte avec d’autres couleurs,;
à côté d’un verd feuillage plus ou moins
foncé, parmi les arbuftês& arbriffeaux, les plantes
graffes & autres * elles contribueront à la beauté
do nos Jardins. Les efpèces vivaces ferviront
également à la parure des plus grands Parterres,.
des-Bofquets payfagiftes, placés fur les bords.
En un mot, le vrai amateur ne négligera aucune
, de ces efpèces , même étrangère, & il fe trouvera
bien dédommagé des peines & des foins qu’il
aura pris pour fe les procurer.
D ’ économie. La Dauphinelle des bleds, n.® 1 ,
; eft un peu aftringente & vulnéraire. On la dit
! utile contre le calcul & pour exciter les urines.
On fe fert quelquefois de l’eau de fes fleurs pour
diflïper l’inflammation des yeux. Le fuc de la
corolle fixé par l’alun donne une couleur bleue.
Les moutons mangent cette herbe, que les vaches
négligent.
Les femences du n.Q 10 îa Staphyfaigre fons
un purgatif violent, dangereu«, elle eft même
vénéneufe, prife intérieurunenr. On s’en fer t
extérieurement comme d’un vulnéraire déterfif,
[ pour confommer les chairs baveufes des ulcères
jJQnr détruire les poux 3 fous iè nom de poudre