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Cinquième frudification t de 1775) a 1780.
Les doux de cette' année > n’ont pu devenir
baies qu’au commencement de 1780 , année où
la Colonie a éprouvé un fort ouragan en Février.
lis n’ont donné que 1367 méchantes baies,
dont on a fauvé feulement 163 plants, qui ont
été tranfplantés en Juin, Juillet & Août 1781.
Sixième fructification, de 1780 a 1781.
Les arbres étant trop fatigués, des fuites de
l ’ouragan , il n*y en eut que trois qui montrèrent
des doux au commencement de cette année. Du
peu qu’ils fournirent il n’efl reflé qne 800 baies
en Avril & Mai 1781. On n’a pu tranfplanter
que 267 plants en 1782.
Septième fructification, de 1781 h 1782.
Des doux qui fe font épanouis Fur trois arbres,
en Odobre & Novembre. 1781, il eft provenu
en Mars, Avril, Mai & Juin 1782, §5-OQ>bâies;.
dont 6000 fur un feul; elles ont produit 2000
plants, délivrés dans ia Colonie.
Huitième frudification de 1782 à 1783.
Un ouragan, arrivé le 11 Janvier dernier Si
un coup de vent en Février fùivant, ont tellement
dérangé les productions de 1782 que
1 on n’a eu qne 2ocq baies ; encor étoient-elles
produites par un feul arbre celles des autres
uétant pas venues à bien; on les à planté en
. A vril, Mai, Juin & Juillet 1783. Il en efl réfulté
environ 1200 plants; 900 font refiés dans la
péninière & les autres ont été délivrés dans la
Colonie.
Neuvième frudifiication de 1783 a 1784.
Douze girofliers de fouche, à caufe du dérangement
occafionné par l’ouragan de ceite
année n’ont travaillé a faire leurs doux, les
uns que depuis Mars .& Avril, les autres que
depuis Juin, Juillet & Août. Les dou x qui fe
montroient fur ces douze girofliers, ont donné
iiaitfânce-à 4900 baies. L ’année 1784 ayant été
extrêmement féche il n’a été poflibie de fauver
gue <$çç> plants de cette qualité de baies.
D ixième frudïfication de 1784 h 1785.
Environ 156 girofliers créoles ( * ) ont commencé
leurs doux dans les premier mois de
1784; ils ont fourni des baies en Février j&
Mars 1785. Les pluies s’étant déclarées de bonne
heure cette année & ayant été longues & abondantes,
ces 150 girofliers ont produit plus de
11000 baies bonnes & grofles qui on? été ce'uillies
& plantées en pépinière en Février & Mars
derniers.
Onzième frudification I7S5 par anticipation h 1786.
458 girofliers créoles., ont commencé leurs
dou x enFévrier, Mars& Avril 1785.iispouvoient
produire environ-^ooco, baies ou mere de doux
propres à être plantés dans les mois de Février &
de Mars 1786.
Ici finit le calcul des progrès réels des girofliers
; dans les Ifles de France & de Bourbon ,
Ç eft à cette époque que M. Ceré me^ l’a fait
pafTer. On ne peut douter de fon exactitude,
puifqu il repofe fur des faits & fur l’expérience.
Mais celui qui va fuivre, ne jouit pas du même
avantagé. M. Cerévoulant faire connoître tout
ce qu’on pouvoir attendre de la multiplication
de ces arbres à la fin du fiècle, n’a pu établir
que des probabilités, des’ fuppofitions à la vérité,
loin de choquer la vraifembîance. Il s’eft con^
tenté d admettre de foibles produits. En homme
fenfé, à mefure que le nombre des arbres fruc-
tifians doit s’accroître, il a diminué leur fécondités
Un Mathématicien eût opéré tout autrement
& partant de la fructification de 1785,
comparée à celle de l’année précédente^ il eût
porté à Finfini le nombre des anthofles des. 15
années fui vantes. L ’Agriculteur fait que quand
il s agit d introduire des objets de culture nouvelle,
les première années rapportent peu, parce que
le défaut d’expérience nuit à la multiplication;
il fait que dans la fuire les progrès font plus
fenfibles & plus confidérabies, & .qu’il arrive un
terme ou la multiplication s’arrête & fe borne,
tout ce qui eft cultivé en grand étant fujet à plus
d’obftacles.
Pour présenter favorablement les aperçues de
M. Ceré, j’ai cru devoir les ranger en tableau.
L ’efprit eft beaucoup plus frappé de calcul s compares
& rapprochés, que par des détails, qui
laflent fon attention.
Nous, avons vû qu’en 178 5, il y avoit r£ooo
plants ou arbres de girofliers, repartis dans la Colonie.
M. Ceré réduit leur exiftence au quart
qui efl de 4000.
• J Par c? xn? t dan,s les Colonies individus, qui y font on entend des
Marche fuppojee des Girofliers, à compter de 2,0T
A n n é e s . Arbres
frudi liants.
Produit en
baies fuppofe.
Réduftion en
ïl'antsfuppoféet O B S E R V A T I O N S .
1 7 8 6 .... . c . «.. 20Q- , . . .4O.OOO
'W
. . . 1,6,000 . ’
De 4000 plants ou arbres, qui exiftoient,
en 1785 , M. Ceré fû.ppôfe qüé 200 donnent
du fruit , & que chacun donné 200 baies,
dont il réfulte 4000 baies. Cette fuppofition
n’efi pas trop fortes puifqu’on a. vu un feul
arbre .en donner qoop. Il réduit-au quart
reflant le produit des baiës, c’dft-à-dire, à
1000 plants, penfaht qu’il en peut manquer
les trois quarts.
Les ;4coo arbres ayant une année de plus,
on „peut porter à 490 le nombre; de ceux qui
proauîfent. Réduction du produit dei baies,
un quàrt reftanr.
I 1 7 8 8 ....
c0\ -
O
. .120,000 . . . 30,000 Mêmes ob'feryatibns.
1 7 8 9 .... . . . . . .800 . . l6o,000 . . . 40,000 Mêmes obfervations.
Au lieu de fuppofer que chaque année
il y a um plus grand nombre de girofliers ,
qui donnent des baies, M. Ccrê regarde les
4000 arbres de 1785, comme en état de rapporter
tous. Mais il borne leur production
à- 50 haies par arbre. Réduction du produit
de ces haies, un quart refiant.
. . 175,000
On a vu des. girofliers commencer leurs
doux à trois ans & produire des baies mûres
à quatre. M. Ceré .fupp'ofe qu’ils n’ont des
doux qu’à cinq & des baies mûres qu’à fix.
A Tannée 1791. on peut commencer à indiquer
la frudification dès plant?, produits
par les baies , plantées en 1780 ; & dans ce
cas ajouter aux 4000 arbres- en rapport en
»78- . le-î iccoo qui ont été produit? î
les ternis de ia même année. Réduéîio
t produit des baies des 14000 arbres, un qusn
reflant.
. . . .
20,000 | l, 300,000