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Bu’on pratique entre deux Dos-d’A n t , dépendent
de la hauteur à laquelle les eaux peuvent
monter dans l’irrigation qui ne doit baigner que
le deffous des graines & des plantes , parce que
celles-ci feroient déracinées , & que les autres
pouriroient fi elles étoient fnbmergées par les
eaux.
Nos Maraîchers font des Dos-dlAnc pour multiplier
leur terrein , ils s’y ménagent une troifième
furface en abattant la crête du Dos-d Ane pour
y planter ou femer.
Le D o s -d ’ A n i , par les deux côtés , diffère
de Y Ados qui n’en a qu’un. Voye{ A d o s .
L’abbé Rofier traite en grand la manière de
faire des Dos-d?Ane au mot irrigation.' Voyez
ce mot. ( A . J . Msn ou. )
DOS-DE-BAHU. On nomme ainfi quelquefois
le bombement des terres-pratiqué aux plattes
- bandés- des. Jardins.- Voyez Bahu.: ( I-
R i ÿsinr.)
DOSSIÈRE. Partie du Harnois d’un., limonier
de charrette, dans laquelle on engage les limons.
Elle fe pofe fur la felle , ce qui lui a fait donner
encore-le nota de Surjette. ( T nssin r.)
DOTTER. Nom que l'on donne à Saverne , à
la Cameline. Voyez Cameline..( T e s s i e d . )
DOUBLE. ( fleur ) On donne ce nom à une
déformation des fleurs, où les parties génératrices
font remplacées par dés Pétales. On donne le
nom AeJcrnY-doubles aux fleurs OÙ une partie
feulement des organes fexuels’ efi oblitérée. Pendant
un temps, à l’époque ou la florimanieavoit
fes fanatiques, les fleurs -doubhs avoient acquis
un prix de fantaifie que la pofiérité aura peine à1
ctoite. Le ïlofimare ne 'voyait que1 fes .fleurs’,"
fon univers étoit dans l’efpace circonfcrit de fon
parterre -, il aurait tbdt facrifié à de nouvelles
fouiffances du même,'genre. Actuellement on
préfère les fleurs femi-doubles ; on .en viendra
peut - être à la nature , pour qui les fleurs doubles
font ce que les Gaflrats font dans l'ordre
- focial. . ..
Les caufes de ta luxuriance des pétales qui
conftitue les fleurs doubles, tenant à divers détails
fur l’organifation de cette partie des .végétaux
; je renvoie à l’article F iæub. ou je traiterai
avec quelques dét?.ifs,‘& des moyens par lefquels
les fleurs deviennent doubles ceffent graduellement
de l’être- Foye iFtsuB.. (L . R e v n i e s . )
DOUBLE-AUBIER. On donne ce nom à une
Zone de bois plus tendre qui- fe trouve q ue lquefois
4 l’intérieur des arbres : ce vice altère la
qualité du bois, il en fera traité-plus amplement
au D u i . des Arbres & Arbujtcs ( L. K e t e i e h . )
DOUBLE-BIDET. On appelle ainfi le Cheval
d’une ferme , qui efi un peu plus fort que le
Sidet * 8c qu’on emploie à Ig' Celle St au trait
D O U
aulieu que le Bidet ne s’emploie qu à la felle.
Y'Te s s ie r .) , . , ., /
DOUBLE-FEUILLE. Nom vulgaire de l e l -
pèçepd’Ophrys , nommée par Linné. Opkrys
bifolia. Voyez Opkrys. (L . Re y n ie r . )
DOUBLE FLEUR. Variété du Poirier, dont
les fleurs ont j Cliqua quinze pétales -, Ion fruit
efi gros , de- la forme de la Bergamote , U-
mûrit de , pîuviôfe en germinal. On ne la
mange que cuit. Koye{ PonUES.au Diéhonnatre
desArbres & Arbùftcs. ( L . R e y n i e r . )
DOUBLE-PÉCHE. Variété du Pêcher , dont
les fruits font gros, un peu allongés, d un blanc
jaunâtre & d’un rouge foncé du côté qui a été
.frappe du foleil. Sa chair eftfine, vinéufe & le-
hoyau adhère peu à la chair. Mûrit en fructidor
& vendémiaire. Voyez Pêches au Did. desArbres
& Arbufles. ( L . R e y n i e r .)>
DOUBLE DE TROYES. Variété du Pêcher•;
connue aiifli fous le nom de Pcchc de Troyes &.
de petite Mignone. Elle efi mûre en fruflidor.
Voyez Pêches au Dictionnaire des Arbres & Ar-
.bufles. ( L. R e y n i e r . ) ,
DOUBLER. C’efi faire des Andatns ou deu»
fangles l’un fur l’autre., Voye\ An d a in .'( T es-,
s iER.y t „
• D OUBLIER. Nom que l’on donne aux Râteliers
.des Bergeries quand ils. font doubles. Iis
fe placent au milieu des .Bergeries, tandis que
les Râteliers fe placent le long des murs. (\W£sjSlER.
)- - . . r
DOUBLON. C’efi ainfi que 1 on nomme, lur
les Montagnes d’Auvergne, un veau âgé de deux
ans j c’e fi-â-dire, à double an : on donne aufli
le meme nom aux agneaux de deux ans ou An—
thenois. { T e s s ie r . )
DOUCE-AMÈRE. Nom vulgaire d une elpèce
de Morelle , commune dans les Hay.es, & dont
on cultivé dans les Jardins une variété panachée;
Voyez MORELLE; ( La R b YNIEE. . )
DOUCETTE. Nom vulgaire que l’on donn®
dans quelques canto'ns à la Mâche. Voye\ VALÉRIANE..
'
On donne aufli le nom de Doucette à 1 efpèce
de Campanule, nommée vulgairement M ir o ir de
Vénus. Voyei C ampanulle. ( L». Reynier. )
DOUCIN. On donne ce nom à un Sauvageon
de Pommier, qui efi moyen en hauteur , entre
le Pommier Sauvageon Eranc & le Pommier
de Paradis. On l’emploie pour greffer les Pommiers
cultivés qu’on veut tenir en hauts B r iffons.
Voyei le dictionnaire des Arbres & Arbufles.
( L. R e y n i e r . y
DOUCOYER. Dans quelques pays ce mot
fignifie la même cfiofe que rouler , faire, ufage
du rouleau. { T e s s i e r . )
DOUGERELLE-ROMAINE. On donne c*
nom aii. Bled «de Vache , Melampy.rum avtaft*
• Ÿ ° y e l B l e d d e V a c h e » { T e s s ie r . },
D O U
DOURA. Nom donné en Egypte A trois fortes
de grains : favoir , Au Sorgho , au Mais & au
Millet à chandelle. Le premier fe nomme Doura
Seifi; le fécond, Doura Ehli ; le troifième ,
Doura Chatni. ( T e s s ie r . )
DOUROU. On trouve fous ce nom\Parûelé
fuivant dans Vancienne Encyclopédie. La notice
efi infuffifante pour faire reconnoître l’efpècê de
plante dont il s’agit; ' ;
« DOUROU, plante des Indes qui fe trouve
dans M e de Madagascar, qui reflemble afiez à
un paquet de plumes. Ses feiiilîcs ont "deux pieds
de large & quatre ou cinq de long. Les Indiens
nomment fon fruit Voadourouj on dit qu’il ref-
fetnble à une grappe de raifin, & efi dé la même
longueur qu’un épi de bled de Turquie. On
retire de l’huile des baies,.de cette plante , ou
bien on les é.crafe pour les;réduire çn farine,
qui , mêlée avec du lait , fait une efpèce de^
bouillie qu’on mange, w
Eft-ce un Palmier ? Je l’ignore. ( L . R e y n
i e r . ) -
DOUVE. Oh donne ce nom vulgairement '
aux renoncules, a feuilles fimpîes, qui crôiiFent
dans les Marécages , & font un poifôn pour le
bétail. Ce font les efpèces nommés par Linné.
Ran. lingua 3flammula , Repens. Voyei Renonc
u l e . ( L . R e y n i e r . )
DOUVES. Infeétes qu’on trouve dans les animaux.
Q n. nom me aufli Douves plantés, (grande
& petite ) des elpèces de Renoncules qui croifîcnt
dans les endroits bas & humides. On leur attribue
la - pourriture des moutons, maladie qui en
fait, mourir une grande quantité. Voyei, P o u r -*- ,
RiTtjRE. Les animaux qu’elle tue ont daqs
le foie- des vers courts & plats, logés dans les ?,
pores biliaires, qu’on a appellé pour cette rai fon
des Douves. Je crois*cette opinion erronée. Les;.
Do»ves,j comme je viens de le dùe, crôiflenr, il
efi vrai/'dans lès fer-reins humides , mais ce n efl
pas paçune^qualitéyénéneufe qu'elles donnent la
pourriture , puifque- les moutons pailfants , fur
ces fortes dê • terréiris, la; contraéleroient. même
en mangeant toute autre herbe que des Douves.
La maladie efl cauféc par l'humidité des Herbes
&non fp'éçial.emént par celles des Douves, qui
en contiennent moins que beaucoup d autres. .
DVilleurs, iï n’efl pas prouvé que les' bêtes à
laine la mangent. Popr. ôter toute incertitude ,
il !faudroit, faire manger, des Douves à quelques
uns de ces animaux , & faire manger à d’autres,
des herbes humides, parmi lefquélles il n’y au-
,ro!t. pas de Douves. ( T e s s i e r . )\
DOUX AUX yÉPES. On diflingue deux fous
variétés de, ce pommier , le grand-& le petit.
Son fruit efl jaunè , quelque fois verd ; rnais^.
marbré de ronge£du côté frappé par lé fôlèil.
La chair eflblanche,>,unpqu jaune, médiocrement
sèche. Elle efl fujette a être attaquée par les
guêpes,, qui la vident faî\s attaquer la peau, ex- ;
D O Y ‘i r 7
cepté dans un feul point où elles pratiquent une
ouverture. C’efl de la qu’elles tirent leur nom.
V. pommier au Diâ. des arbres & arbufires. ( £.
Re ynier, y
DOYENNE. Variété du Poirier connue fous
le nom de Beurré blatte: fon fruit efl gros, allongé,
de couleur citrine, teint en rouge au côté frappé
du foleil (fa chair pafle & fe cofonne très promptement;
G.tte variété réulfit mieux en efpalier
qu’en plein vent , elle veut partout de bon tena
rein , & ne réuffit pas dans les terreins froids &
argilieux. Mûrit en Vendémiaire.
On donne le nom de Doyenné gris, à une
poire d’un vert grisâtre plus petite que le Doyenné,*
beurrée, fondante & moinsfujetre à fe cotonner
que la précédente. Elle mûrit en Brumaire. V.
Poirier, au D iâ. des arbres & arbufles, ( L. Re y•
NIER,)
DRACOCÉPHALE , D racocephalvm,
Genre de plantes à fleurs monoperalées, de la
famille des Labiées, qui fe rapproche des Me'—
lijfes. 11 comprend des herbes exotiques, vivaces
'& annuelles, dont la grandeur varie de 6 pouces
à trois pieds , à feuilles oppofées, Amples ou
: çompofées-,: d’une odeur forte v ies fleurs font
rouges,. blanches, pourpres , bleues., difpofées
par verticiies & en tête. Le fruit confifte dans'
quatre femendes nues, au fond du cafice. Ce
genre.efl dè la quatorzième clâfle de Linné. Dra-
cocéphale, dérivé de deux mots grecs, fignifie
tête de dragon,
.ÉfpeceSé
i Dr ac ô céeha le de Virginie. •
Dracocephalum virginiânum. L. ï) de TAmé*
rique feptentrionale, vulgairement la Cataleptique.
i Dr acoceefale trifoliée.
Dracocephalum canarienfe. L. ^ de l’Amérique.
3 Dr à co cêpïi ale d’Autriche.
Dracocephalum auflriacum. L. ^ de l’Autriche,
de la Sibérie.
4 Dracocéphale à feuilles d:hyfope. •
Dracocephalum ïuyfchiana. L ï; du Dauphiné,
de la Sibérie de la Suîffe.
D racocéphale de Sibérie.
Dracocephalum Jîbiricum. L. ^ de la Sibérie..
.6
. Dracocéphale pinnatifide.
Dracocephalum pinnatifidum. Lam. Encyc. fj.
de la Sibérie.
7. Dracocéphale de Moldavie.
, Dracocephalum. mcldavica. L..© vulgairement
fà mélijfe de Moldavie % la maldavique , de la Moldavie.^
8. Dracocéphale à grandes fleurs*