
Guajac en pharmacie'. il a les mêmes propriétés.;
cet auteur cite Bormann qui annonce de fem-
blables expériences faites par Grimm. ( Z. Re y n
i e r . )
E BO TTER. C'elî couper les branches d’ un
arbre , môme les principales , fort près du tronc.
On ne fait cette opération que fur des arbres
mrladcs, & comme un moyen de les rétablir ;
s’ils ne donnent pas enfuite des pouffes vigou-
reufes , il ne faut plus compter fur l’arbre, &
ie mieux eft de le remplacer. Voyez le Dictionnaire
des Arbres & Arbufies. ( L. Re y n ie r . )
EBOULEMENT. On dit que des terres s’éboulent
lorfque les talus s’affaiffent par-fuite, ou
de defféchement, ou d’allu viens d’eau, comme
après le dégel, une fonte de neige ou un orage.
Un agriculteur foigneux doit rétablir les terrains
éboulés, dès que la faifon le lui permet, & doit
appuyer les terres rapportées par des pieux, ou
des murs , jufqu’à ce qu elles aient repris de la
confidence.
Souvent, à la fuite des éboulemens un peu con-
fidérables, il naît des planres , jùfqu’alors inconnues
dans cet endroit ; on trouvera, au mot Dissémination,
quelques penfées fur ce phénomène.
( Z . Re y n ie r . )
EBOURGEONNER. Jardinage. Oter des bourgeons
aux arbres. Cette opération , analogue à la
taille , par fon effet fur l’individu , confifte à enlever,
après leur premier développement, les bourgeons
& les jeunes branches qui nuifent à l’individu
ou à l’élégance de fa forme. Elle n’a lieu
que lur les arbres efpaliers, nains , & en général
fur ceux qui ont été le plus modifiés par
la culture ; auxquels, par conféquent, l’homme
a lë plus de foins à donner pour les faire produire.
C’eft au mois de floréal, ou au plus tard au
commencement de prairial pour ce climat, que
l’ébourgeonnement doit fe faire ; il exige des
attentions & de la dexrérité ; car fouvent on
opère à côté & fur le contaèl d’autres bourgeons
tendres & fragiles, que la plus faible commotion
peut altérer.
Une obfervation remarquable, & qui tient davantage
à la phyfiologiedes arbres, c’eft ia facilité avec
laquelle lés jeunes branches, encore herbacées,
fe féparent de la branche qui les fupporre, & par
une caffure nette, formant une concavité dans
L’écorce. Cette efpèce d'empâtement qui enve-
l.jppe leur baie, doit être examinée avec quelques
attentions.
L ’ébourgeonnemenr efi un moyen de donner
aux arbres de Jardin des formes, agréables, en
laiffant fubfifteiy ou faifant naître des bourgeons',
bien difpofés pour former les ramifications des
branches, en les dirigeant jeunes avant qu’ elle
prennent une, forme incommode. Le Dictionttaire
des Arbres & Arbufies , traitera , dans tous
fesdétails de cette opération; on peut aisifi con-
fulcer le nouveau Laquintime Jk le Dictionnaire
de Rofier. ( L. R e ynie r . )
EBOURGEONNER. Economie rurale. Se dit
aiîtîi de la lepàraiion qu’on fait de la laine qui
eft amour des oreillôs, au bas des cuilfes, de
la queue & près du derrière. Voyez L avage de
laines,,au mot Bêtes a la in e . ( T es s ier . )
EBOURGEONNEUR. Nom d’un Scarabée
qui attaque les bourgeons des arbres : il eft plus
connu fous le nom de LiJ'ette, il fera décri lous
ce mot avec l’indication des moyens de s’en pré-
ferver. Voyez L isette. /
On donne auffi ce nom à quelques efpèces
d’oifeaux qui mangent & détruifent les bourgeons
des arbres au printemps ; de ce nombre
font le Bouvreuil le Gros-Bec, &c. ( Z. R e y n
ier . )
EBOUTURER. Expreffiomifitée dans beaucoup
de Départemens, quoique très impropre.
On veut exprimer, par ce mot, l’enlèvement des
drageons qui naiflën't au pied des arbres, pour
multiplier l’efpèce , pour fe fournir de fujets
pour la greffe, ou pour décharger les racines de
la mère plante. L ’exprefîion à' Ebouturer vient
de Bouture ; nom fous lequel on confond , dans
ces mêmes Départemens-, les drageons & les
vraies Boutures. (Z . Re y n ie r . )
EBRANCHER. Couper les branches d’un
arbre : on le fait pour plufieurs objets. i.° Lorsqu’un
arbre vieillit, on f été te -, & fçs nouvelles
pouffes remplacent les branches.déjà .caduques
& pleines d’engorgement, fouvent même c lu n -
creufes. z.° On ébranche les arbres fbreftiers,
parce que l’aélion de la lumière durcit leur
bois , & que d’ailleurs ils pouffent davantage
par le haut. Voyez le Didionnaire des Arbres &
Arbufies. ( Z. R eynier. )
EBROUS.SER. Suivant Lamarre, qui a foi-
gné ia nouvelle édition du Didionnaire Economique
, ce mot eft fynonime à*Effeuiller.
Voyez ce mot. (L . Re y n ie r .")
EBRUN. Dans le Département de la Côte-
d’Or & autres adjacens, quelques petfonnes
donnent ce nom à VErgot. Voyez ce mot, ( Z.
Re y n ie r . )
EBUNIER des Alpes, On donne ce nom à
XAubours. Voyez C ytise des Alpes. ( L. R e y nier.
)
EC AILLES. Les Botaniflcs donnent ce nom
à pes parties femblables aux -Ecailles des poif-
fons par leur forme, qui fervent d’enveloppe
aux. bourgeons & aux boutons des arbres & autres
plantes ligneufès.
On retrouve auflî les écailles5dans les plantes
herbacées, autour des bourgeons qui fe forment
dès l’automne fur le collet des racines vivaces*
EGA
Des écailles enveloppent auffi & forment îe
calice général des fleurs compofées, telles que les
chardons. L’ufage a'Voulu ce nom,; mais ce font
de véritables bradées, par leur emploi dans
l’organifation végétale. (Z . Re y n ie r . )
ECAILLE. Subftance dure, qui fert de retraite
à des animaux vivans dans la itier, dans les
rivières ou les étangs. On donne ce nom aux
coquilles .d’huitrès , qui font propres à faire un
bon amendement. Voyez Coquillage & A men^
dement. ( T e s s ie r .)
ECALEE. On appelle dans le pays de Caux,
(département de Seine Inférieure) Terre Ecalee
celle, qui ne faifant partie d’aucune ferme, fe
loüe ifolément à des particuliers, fans bâtimens,
& même à des fermiers qui ont des bâtimens ap-
partenans à'd’autres propriétaires. On recherche
beaucoup racquifition des- terres Ecalces, parce
que n’étant attachées à aucun-corps de ferme,
leur exploitation n’exige, aucuns frais de réparations
de la part du propriétaire. ( T es s ier . )
- EGALER. Oter aux fruits leur brou ou
écprqe, cette opération a lieu pour les Noix ,
les Amandes, les Châtaignes & autres fruits, dont
la première enveloppe n’eft pas le fruit mangeable.
( Z. R e y n i e r . )
EGALER. Terme ufité dans quelques pays
au lieu de celui à’ecoffer. On dit -Egaler des pois
Si dés fèves. ( T es sier. )
ECANGUER.On donne-ce nom 5 un procédé
par lequel on fépare la fi la fie des tiges, fur les
végétaux qui en produifent. Ce procédé confifte
à palier la tige entière fur une rainure, où un
b â t o n nommé la Gangue , vient frapper , par un
mouvement qu’on lui imprime : il brife la tige
&: la fépare de la fila fié. Cette méthode eft plus
communément nommée broyer le Chanvre. Voyez
C hanvre . ( L . Re y n i ïr . )
ECARLATE. Nom vulgaire foui lequel quelques
perfonnes connoiflèm l’efpèce de Lychnis ,
connue aufli fous le nom de Croix de Mahhe.
Voyez Lychnide ( Z. R e y n ie r .) '
ECARLATE de Virginie. Nom d’une des variétés
cultivées du Frailier ,. .connue aufli fous
le nom de Caperon. Son fruit eft" ovoïde - tronqué,
de grofi'.nr moyenne , de coït leur écarlate;
le calice refte appliqué contre le fruit,
même à l’époque de fa maturité. Voyez F r aisier.
( Z. R e y n ie r )
ECART. Expreflïon dont on fe fert communément
pour délignér I’a&ion d’un cheval q u i,
furpris à l’occafion de quelque bruit ou de quelque
objet dont il eft fubirementfrappé,; fe jette
tout-à-coup de côté. Les chevaux ombrageux &
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timides, Tant fujets à faire des écarts. Les chevaux
qui fe défendent font aufli des écarts.
Ce mot fignifie aufli la disjonélion ou la réparation
accidentelle, fqbite , & forcée d u , bras
d'avec le corps du cheval ; & fi cette disjonction
eft telle qu’elle ne ptiiflë être plus violente,
on {’appelle entrouverture.
Les canfes les plus ordinaires de T Ecart fon t,
ou une chûte, ou un effort que l’animal aura
fait en fe relevant, ou lorfqu’cn cheminant l’une
de fçs jambes, antérieures, ou toutes deux en-
femble fe feront écartées & auront glilTées de
côté & en dehors. ( T e s s ier . )
ECHALAS. On donne ce nom aux tuteurs
qu’on donne à la Vigne , dans les pays" où on
l’arrête à une hauteur moindre que les treilles,
ou que les autres appuis qu’on lui donne
lorfqu’o.n l’élève en treille. Voyez V igne au
Diéh des Arbres & Arbufies.( L . Re y n ie r . )
ECHALASSER. Donner des échalas ou tuteurs
à la Vigne. Voyez V igne au Ditly des
Arbres & Arbufies. ( L . R e y n ie r .)
ECHALLIER. Dans l’ancienne Encyclopédie,
on indique ce mot pour exprimer une efpèce
dé clôture qui fe fait avec des paliffades fèches,
qu’on enveloppe ou garnir de fagots principalement
épineux. Si on emploie cette clôture
pour entourer un terrein un peu confidérable,
& dans un pays où le bois eft rare, elle eft
mauvaife fous les rapports de prompte deftruc-
tion & de confommarion inutile de bois, tandis
que des Hayes vives en produiroient un fupplé-
ment par les .récépages & les ai rachis. Voyez
C lôture.
Dans plufieurs départemens, le motd’ EchalUer
défigne les endroits des haies où clôtures , par où
les hommes p'ffent, fans que le bétail' pitiiîe
les franchir. Çe font des marches ou échelles,
où même de fi triplés piquets de boisy fur lefqrtcls
on pofe les pieds, pour pafler par defttis la haie
fèche qui bouche ie paflagey lëulèment pendant
que les champs font couverts dé grains ; car
après la récolte on ôte les Echalliérs: On fait
ordinairement les Echalliérs de fagots fichés en
terre & liés enfemble par des ofiers ou d’autres
menus bois flexibles. Ce mot vient d 'é chelle;
on dit aufli É chellier. ( T essier 5c
Z. H e Y'Nie r - )
ECHALOTTE. Nom vulgaire , & pins univer-
fellement Connu , d’une efpèce d’Àil: , que les
Botanifles défignent. par l’épithète de fierile.
On en connoît deux variétés , diftinguées par
leur grandeur. L ’une, qui eft hpetite, à fon bulbe
de cinq à fix lignés de-diamètre , qui, fous une
même enveloppe , contient plufieurs cuiffes ou
cayeux. Le bulbe mis en terre brife, par le dé-
• T i j ;