
lèvent en ferpentatn comme les Lierres le long
des points d’appui qu’elles rencontrent. Des
feuilles affez nombreufes naiffent alternes fur
ces tiges, & font remarquables par une lingu-
laritë'çonftante, ce fontdes ouvertures obloiigues
& de diwrfes grandeurs, qui fe forment entre
les principales nervures latérales. Ces feuilles
qui ont jufqu’à un pied & demi de longueur",
jd’un vert gai, liffe & variées par ces diverfes
ouvertures / forment une décoration intérefiante
des ferres; Les fleurs naiffent à l'aiiîelle des
feuilles fupérieures, leur fpathe eft long de fix
pouces & d’un blanc terne*, il eft remarquable
que les plantes q ui'fe mettent à fleur ceffent
c e s’allonger., & que leur feuillage eft ordinairement
plus large après cette époque;
Culture. Le Draconte à feuilles percées fe
multiplie de boutures fes branches très char-
nues & remplies de fève, doivent être placées
au bout d’un ou deux jours, après qu’dû les a
féparées de la mère plante dans des pots pleins
d'une terre légère & plongés dans la tannée
d’une couche chaude, avec l’attention de lès
garantir de faction immédiate des rayons fo-
1 aires. Pendan. tout l’efpace qu’il mettent à
pouffer des racines, il faut avoir foin de lés
prémunir contre l’humidité , & • foigner les
arrofemens dé maniéré à ce qru’ils' ne foient ni
fréquéns ni'abdndans. Lorfque.les houtures.ont
pouffé leurs racines, il faut-augmenter progrefli-
vement la quantité d’eau dont on ie-s abreUvé*
& Ie‘s placer de manière que les nouveaux jets
trouvent en fe dépeloppant un appui où ils
puiffent s’accrocher. Miller qui penfe que les
vrillés de cette Draconte font drs fuço'irs, con-
feille de leur donner plutôt un arbufte adulte
qu’un mur. L ’examen que j’ai fait de ces vrilles,
me font douter qu’ils rempiiffent une femblable
fonCKon; cependant je n’ai pu fairè auCuhé expérience
confirmative de cette opinion fur une
plante peu commune', dans nos jardins. J ’obfer-
verai feulement que j’ai vu olufieurs pieds de
cette plante , grimpans contre ’des murs &
pleins de vigueur. Ce Draconte une fois qu’il a
pris racine, n’exige, aucun foin particulier ; on
doit le foigner dè la même manière que les
plantes un peu charnues des mêmes régions.
Lorfqu’on veut tranfporter de fon pays natal
en Europe cette efpèce où des efpèces analo-r
içues, on doit couper des boutures, qu’on - renferme
avec du foin fec dans une boëte, ayant
foin de les féparer les uns des autres, de peur
que leur humidité réunie ne fermenté & ne les
faffe pourrir 5 à leur arrivée on leur donne les
mêmes foins qu’aux boutures coupées fur.des
pieds, en Europe,
La Draconte polyphylle ne fe multiplie pas
en Europe 5 il y eft très-rare dgnsles jardins,
ou l’on ne poffède que des pieds apportés de
leur pays natal. Miller qui Pa cultivée dit qu’il
faut la Confcrver dans des pot^s pleins d’une terre
de potager, légère & plongés dans la tannée
d’une ferre chaude ; on lui ménage les arxofe-
mens pendant l’hivér & pendant l’été on les
rend plus fréquéns fans être copieux. La plante
ménagée avec foin fleurit dans nos ferres, mais
les fleurs avortënt.
Quand à la plante du Kamtchatka , elle, ne
demande aucun foin.particulier, fi ce n’eff d’être
placée dans une pofition à l’ombre ; elle ne
redoute aucun froid, même les plus rigoureux.
Ufage. La racine de la Draconte épineufe
fournit’ aux habitans de’ Ceylan , une fécule qui
leur eft d’un très grand fecours aux temps de
difette. On ignore les procédés qu’ils emploient*
mais ils ne doivent pas différer beaucoup e
ceux employés pour lès autres racines alimentaires.
Observons en général, que la famille des
G ouets offre beaucoup d’exemples des racines
potagères, nous les verons chacune fous fon
article.
Lés autres efpèces de Draconte n’ont aucune
propriété connue.. ( L. R e y n ie r ..')
DRAGEES. C eft ainfi que l’on appelle dans
pliifieurs pays la Vefce que l’on fait manger en
gerbe aux béfliâux. On donne éncôr.e ce nom à
un mêlante de Vesce & d’autres graines. ( Tes*
Sje r . )
DRAGEONS ou REJETS. Nouvelles tiges
qui naiffent des racines de certains arbres , 5»
qui contribuent à la multiplication de l’efpèce.
Plufieurs arbres en donnent naturellement,même
de manière à devenir incommodes. Les plants
obtenus, de Drageons ont un inconvénient pour
l’agriculture *, c’eft que manquant de pivots, ils
ont une durée moindre que ceux obtenus de
graine. Un avantage qui ne me paroît.pas balancer
cet inconvénient, c’efl qu’ils fe mettent
plutôt à fruit pour les arbres fruitiers, & qu’on
gagne deux années de croiffance pour les autres
arbres. Retarder une joùiffance pour en prolonger
la durée , c’eft le devoir du bon agricul-J
teur. On force les arbres k.Drageonner, par des
bleffüres légères qu’on fait aux racines de .l’arbre,
Crevecoeur indique l’emploi .de la charrue pou*
échançrer les racines du faux Acacia, & leur
faire “pôuffef de nombreux Drageons. Voye\ le
dictionnaire des Arbres & Arbuftes pour de plus
amples détails.
On donne aufli le nom de Drageons, & plu*
particulièrement Celui d e Rejets, aux Traçans qui
naiffent du collet des racines de quelques plantes
,& notamment' du Fraifter, & qui produiront
de nouveaux individus. Ces jeunes plants
peuvent être féparés de la mère planre dès qu’il
ont une racine développée , & c’eft un moyen
facile de multipliér l’efpèce. ( L. Re y n ie r . )
DRAGEONER. Pouffer des Drageons : On
<&c
£it qn’une plante , qu’un arbré drageonne.
Voyei Drageons. ( L. R e y n ie r . )
DRAGON. Nom que quelques perfonnes
donnent à i'Eftragon. Voye\ Armoise. ( L.
R e y n ie r . )
DRAGONIER, D r a c& n a .
Genre de plantes’de la famille des Àfperges,
■ compofé de plantes, dont une feule s’élève en
forme d’arbre , à la manière des Palmiers ;, leurs
feuillestfont Amples, & leurs fleurs forment une
panicule terminale : chacune d’elle eft compofée
de fix pétales, fix étamines & un ovaire qui fe
change en une baie ovale, divifée en trois loges
monofpernes.
Efpèces.
i. Dragonier à feuilles de Yucca.
Dracoena êraco. L. des Ifles ‘Canaries.
2. Dr agon ier à bords rouges.
Draccena marginata. Lam. de Tlfle de Mada-
gafear.
3. Dragonier à feuilles réfléchies, vulg. Bois ■
de chandelles.
Draccena reflexa. Lam. desliles de France &
de Madagafcar.
4. Dragonier de la Chine.
Dracoena terminalis. L. des Indes Orientales
& de la Chine.
5, Dragonier rouge.
Dracoena ferre a. Lour. de la Cochinchine &
de la Chine. - :
6. Dragonier de Bourbon.
Dracoena mauritiana. Lam. de lTfic de la
Réunion.
7. Dragonier à feuilles graminées;
Dracoena graminifolia L. de l’Afie,
EJpèces moins connues.
Dracoena undulata. L. Fil.
Dracoena medeoloides. L. Fil.
Dracoena ereâa L. Fil.
Dracoena ftriata. L. Fil.
Dracoena volubilis. L. Fil.
• Dracoena enfifolia. Lour. Fl. coch.'
j Ces plantes font rares dans nos jardins. Une
feule s’y trouve plus communément que les autres
, c’eft la première. Sa tige s’élève jufqu’à
dix & douze pieds, nue comme celle des Palmiers
, & terminée par un paquet de feuilles
qui s’étendent en parafol comme celles des Y uccas.
L ’efpèce n.° 2 en diffère par fes feuilles
plus étroite« & panachées de pourpre fur les
bprds.
Culture. Les Dragoniers exigent beaucoup de
«haleur; on . les doit tenir dans la tannée d’ une
Agriculture. Tome I V '•
J ferre chaude , & les foigner furies mêmes principes
que les Y uccas & les Ba n an ie r s . Voyei
ces mots. ( L. Re y n i e r . )
DR AP-D’OR. P e t i t e Prune ronde , femblable,-
pour là forme , à la Reine-Claude jaune, tachée
de rouge , fondante , délicate , fort fuerée &
d’un goût fin. Elle mûrit en fruélidor. Voye^
Pr u n ie r au Dictionnaire des Arbres & Arb uftes.
( L. Re y n ie r . )
DRAP-DOR Variété du Pommier., dont le
rruit èft d’une forme arrondie , maïs un peu
renflée vers la queue , très-liffe , d’un b e a u
jaune, imitant l’or mat • fa chair a le défaut
de fe cotonner. Son fruit fe c o n f e r v e rarement
au-delà des premiers jours de nivofe.
On donne aufli le nom de Drap-d’Or au
Venouilltt jaune , mais ce nom eft moins com- ”
mun. Voyai Poirier au Didionnaire des Arbres
& Arbuftes. ( L. R e y n ie r . )
DRAPÉ. On donne ce nom aux parties de
' végétaux couvertes de poils , tellement nombreux
& entremêlés , qu’elles en paraïffent
comme feutrées. Voyei F euille & Poil. ( L.
Reynier. )
DRAPET, D r a p e t e s .
Lamarck a donné l’expofition de ce nouveau
genre dans le Choix de Mémoires pour fervir à
Thiftoire Naturelle, Tome I , pag. 186 *, il eft voi-
fin des Dais dans les familles natnreiles , &
diftingué par fes fleurs en faiffeaux, qui manquent
de Calice. Leur Corolle eft infundibuli-
forme, velue en dehors , à limbe quadrifide,
portés par des Pédoncules velus ; leurs étamine«
font au nombre de quatre ', plus longues que
le Tube ; leur piftile eft Ample, & l’ovaire fu-
périeur ; il lui fuccède une graine ovale , enveloppée
de la bafe de la Corolle qui perfifte autour
de la Corolle.
1. Dr a pe t mufeoïde.
Drapetes mafeoides 3 Lamarck loc citato 3 pl,
10 du Magellan.
C’eft une petite plante femblable , par fon
port , à une Pafferine, fes tiges font hantés de
quatre pouces au p lus, rameufes, nues dans la
partie inférieure; les feuilles font opposées en
croix & f e f l i l e s . Les fleurs terminen t les branches^
en faiffeaux dont la naiffance eft enveloppée
par les -feuilles fupérieures.
Culture. On l’ignore abfolument : cette plante
a été apportée du Magellan, par Commenfon
& par les voyageurs qui ont accompagné Cook :
Les foins qu’on lui devrait donner en Europe
feroient les mêmes que'pour les autres plantes
naines de ces mêmes contrées. ( L. R'e y n îe r . )
DRÀVE , D r a e a .
Genre de plantes de la famille des Cru ci*
Q