
fibreufe, amère, aromatique. Elle pouffe une tige î
épaiffe, fouillée, ftriée, lanugineufe, haute d’un j
pied environ. Les feuilles de la tige font la n - . J
céolées, entières, blanchâtres en - deffous. Les
inférieures font dentées, pointues, rétrécies en
. pétiole. Les pédoncules font axillaires, terminaux
, portant des fleurs d’un beau jaune , qui
ont un pouce de diamètre. Toute la plante
eft lanugineufe. De l’Amérique feptentrionale.
p. Doronic a feuilles palmées; Sa tige
eft cylindrique, finement ftriée, glabre , haute
de deux pieds. Les feuilles inférieures font palmées,
pétiolées. Les inférieures font vertes en- j
deflu-, pâle* en-deffous. Les fleurs fons petites,
paniculées, terminales. Au Japon.
10. Doronic du J apon. Sa tige eft droite ,
creufe , glabre, haute d’un pied environ. Ses
feuilles font pétioléesprefque palmées, à lobes
incifés, vertes en-deffus, pâles en-dêfious. Les
fleurs font rouges, terminales : elle fleurit en
juin. Du Japon. * ’ j
11. Do r o n ic -cilié. Sa tige eft haute d’un
pied, droite, anguleùfe, hériffée de poils blancs. ;
Ses feuilles font amplexieaules. Les inférieures
font dentées inégaLmenr, ciliées en leurs bords,
glabres en-deffüs, velues en-déffous. La fleur eft
rouge. Du Japon.
12. Doronic a feuilles de Piloselle.
Cette plante a le port & le feuillage de l'Eper-
viere pilaf die ; elle eft couverte de duvet laineux.
La fleur eft purpurinè. D e-1’ Afrique.
Doronic spinulé. Elle s’élève à la hauteur
d’un pied. Ses feuilles font pétiolées, ovales,
épaiflies, veineuiès, bordées de dents épineufes
& piquantes : elles font vertes _ejn-deffus, blanchâtres
en deffous. La fleur eft d*ûn jaune d’or,
portée fur une hampe laineufe & cylindrique.
En Afrique.
14. Doronic a feuilles de Py r o l e . Le
coller de la racine & la bafe des pétio-les, font
garnis de poils blancs, longs & foyeux. Ses feuilles
fom radicales, ovales, glabres des deux côtés ,
longues d’un pouce, larges de deux, portées fur
un pétiole long de deux pouces. Les hampes
font menues, portant chacune une fleur radiée,
jaune pu rougeâtre. Du Gap.
1^. Doronic a feuilles de C étérach.
Ses feuilles reffemblent beaucoup à celles de la
D o ra d it le cétérach. Le collet de la racine & la
bafe des pétio'es, font garnis de poils laineux.
Ses feuilles font radicales, longues de quatre à
cinq pouces, découpées en lobes courts & nombreux.
La hampe eft nue, cotonnëufé, munie
d’écailles» & foutient à fon fommet une belle
fleu r, grande, dont la couronne eft jaunâtre
intérieurement, avec un cercle noir à fa bafe,
d’une couleur purpurine au-debors. 11 y a une
variété dont lès feuilles font plus étroites. Elle
croît au Cap de bonne-efpérance.
16, D o r û n ic b l a n c . Le collet de la racine
& la bafe des feuilles font enveloppés de poils
fins, longs & foyeux ; les feuilles font radicales,
longues de trois à quatre pouces, lancéolées,
les unes très-entières, les autres pinnatifides,
divifées en trois ou cinq lobes. Les hampes ïont
cylindriques, cotonneufes, très - blanches. Les
fleurs font belles : la couronne eft d’un jaune
orangé à l’intérieur,‘blanchâtre & un peu co—
tonneufe en-dehors, ainft que le calice. Cette
efpèce eft très-belle, & croît au Paragual.
17. Doronic dd Pérou. Le collet de la
racine & la bafe des feuilles, font enveloppés
d’un duvet fin. Les feuilles radicales font linéaires,
Mes en-deffus avec quelque* nervures longitudinales:
Ses feuilles ont cinq à fix pouces de
longueur ; les hampes font laineufes, umtlores.
Du Pérou.
Culture.
Les huit premières efpèces feplaifent à 1 ombre^
dans une terre humide. Elles fe multiplient :
i°. parleurs racines qui tracent beaucoup & qu’on
relève ou qu’on divife, quand les tige s font flétries.
2e. Par les femences qui lèvent fpontané-
ment dans la plupart de ces efpèces. On les
fème en automne dans un lieu frais & ombragé,
où elle* n’exigent d’autres foins que d être tenues -
nettes de mauvaifes herbes. ~ ..
Les autres efpèces des pays chauds, doivent
; être çonfervées dans des Serres, où on les multiplie
en divifant les racines & en les mettant
dans des pots remplis de bonne terre légère, ou
sur- la tannée d’une couche chaude. On les mul—
tiplie aussi par les graines qu’on fème dans des
pots 1 emplis de'terre légère , qu’on met lur une
couche chaude fous chaffis, en leur donnant les
foins ordinaires & en les repiquant dans d autres
pots qu’on remettra de nouveau fur la couche
jutqu’à ce qu’ils foient affez forts pour être mis
à l’air libre jufqu’aux premiers froids.
Ufages.
D'agrément. Tontes ces efpèces font un bel
effet, par leurs fleurs qui paroiffem de bonne
heiirè. Les huit premières peuvent être employée*
à l’ornement des Jardins pay fa gifles, fur les bord*
des Bofquets, dans les grandes plat es-bandc*
aux endroits ombrages , où les autres plantes
ne réùffiroient pas, & où elles multiplient ^abondamment.
Les autres efpèces fervent à l’ornement
des gradins dans les Serres , dans l’Orangerie,
& an’rdchors quand la faifon eft venue de les.
fèriir.
1 D'économie. L e Doronic a feuilles opposées,
connu vulgairement fous le nom de Tabac
des Vojges ; Betoine des montagnes eft une plante
prétieufe. D’après les obfervationsUes plus récentes
, la racine, les feuilles & les fleurs font
amères. Les fleurs fioiffées entre les doigts, répândetit
une odeur , vive , aromatique, la racine
eft moins âcre. Les feuilles & les fleurs, excitent
le vomiffemenr , augmentent le cours des
urines , déterminent les sueurs. Donnée à petite
dofe, elle eft tonique, apéririve. A plus grande
dofe, émétique , purgative. Elle réuffit dans les
eontufions conlid,érables, en faifant rendre une
quantité de fang noir par le vomiffement, les
telles, les urines ; elle fournit d’autres fecours
entre les mains d’un médecin habile & prudent.
( L. Me ko N. )
DORSIFÈRES. Quelques naturaliftes donnent
ce nom à la famille des Fougères, dont les
fructifications font fur le revers de la feuille. V.
F ougère. ( L. R e y n ie r .)
DORSTENE, Dors ténia.
Genre dé plantes à fleurs incomplètes de la
famille des Orties, diftinguées par leurs femences,
arrondies & implantées dans un réceptacle charnu.
Efpèces.
1 . D o r s t è n e c au le fc e n te .
Dorfienia caulefeens , présides ruiffeaux, à
Saint-Domingue. •
2. Dorstène de la Chine.
Dorfienia chinenjîs,. Lour. de la partie Septentrionale
de la Chine.
3. D orstène à feuilles en coeur.
Dorfi enia cordifolia. Lam. de l’Amérique Mé- I
ridionale.
4. D o r s t è n e du Bréfil.
Dorfienia brajîlienfîs. Lam. au Bréfil, au Magellan.
5. D o r s t è n e à feuilles de Gouet.
Dorfienia arifolia. Lam. aux lieux ombragés
du Bréfil.’
6. D o r s t è n e à feuilles dé Bsrce;
Dorfienia contrayerya L . du Mexique & du
Pérou.
Efpèce moins connue.
Dorfienia radiata. Forfk.
Les Dorfiênes offrent deux types de formes ■
principaux: les unes font des plantes à.jiges
herbacées, fur lefquelles portent les pédoncules
des fleurs : d’autres font des herbes dont toutes
les feuilles font radicales, & qui portent leurs
fleurs fur des hampes qui naiffent au centre du
collet. Les feuilles de la plupart font divifées en
lobes affez profonds, qui imitent une main ouverte
; d’autres ont des feuilles entières, & d’autres
plus ou moins incifées fur le même pied.
Ces plantes qui .ont joui de la plus grande réputation
dans la pharmacie Européenne, fous le
nom de Contrayerva, ont enfuite perdu une grande
partie de cette réputation , & réduite1 à fa véritable
valeur , elle offre encore des fecours dan*
plufieurs maladies ; on la regarde comme fudori*
fique & cordiale ; Loureiro regarde Pefpéce qu’il
> décrit comme un excellant fébrifuge.
Culture. Aucune de ces plantes n’exifte au Jardin
des Plantes, & comme Miller l’obferve, elles
font difficiles à_ fe procurer , parce que leurs
. graines perdent promptement leur qualité germinative.
il neft qu’un feul moyen , fuivanr lu i ,
de les acquérir, c’eft de lever des racines dans
leur, pays natal, au moment où la végétation fe
rallentit, de les planter dans des caillés près les
unes des autres; , dans une terre analogue à la
leur, ayant foin de leur ménager les arrofe-
mens. À leur arrivée en Europe, on fépareroit
ces plantes pour lés planter chacune dans un
’ petit pot qu’on plongeroit dans la tannée d’une
couche médiocrement chaude. Lorfque leurs
feuilles, fèchent, à l’époque de la fufpenfion de la
fève •; 'on doit diminuer les arrofemens ; c’eft
auffi l’époque où l’on peut multiplier l’efpèce,
en divifam les racines des pieds les plus forts*
Ces plantes qui ont un genre d’utilité, intéreffene
fous ce point de vue dans un Jardin de Botanique.
L ’organifation fingulière de leur fyftême
fexuel peut auffi piquer la curiofité. ( L ,
Re y n ie r , ) ,
DORTIER , D artus.
Genre établi par Loureiro, & qui fe claffe
près des Ca l a c s } diftingué par le tube de fes
fleurs, globuleux , & fa baie qui fe déffèche &
contient plufieurs fruits.
1 Dortier perlaire.
Dartus perlarius, Lour. ï)> des lieux ombragés
près les fleuves de la Cochinchine; c’eft un
arbufte de 6 pieds de haut, dont les ramifications
font lâches, fes fleurs font blanches &
difpofées en grappes à l’aiffelle des feuilles.
Culture. Cet arbre n’eft pas connu dans le*
jardins de l’Europe *, mais il eft vraifemhlable
qu’il exigerait les mêmes foins que les Calacs.
Ufâge. La racine au rapport de Loureiro eft
diurétique, fuivant Rumphe elle eft fébrifuge,
il paraît quon la recueille fauvage , & qu’elle
n’eft pas cultivée dans fon pays natal. ( L .
R eynier. )
DORYCNIUM. Nom latinadopté, & prefque
francifé dans les catalogues de beaucoup de Jardiniers.
C ’eft un lotier diftingué par Linné, fous
le nom de Lotus Dorycnium. V. A s p a z a t . ( L .
Reynier. )
DOS-D’ANE. Eft un terrein quelconque , dif-
pofé en talus des deux côtés, & que l’on plante
de même. Cette manière de difpofer un terrein,
eft la feule en ufage dans les Jardins des province»
Méridionales qu’on ne peut trrofer que par £m-
gation, les arrofemens ordinaires étani infuffifans.
La hauteur de ces D o s -T Ane , celle où on doit
les feuler ou planter j la profondeur de la rigolç