
>74 E L Y
bïable au millet 8t de couleur ronge. Il pafie
pour très-fain , Hiftoire générale des voyages T. 5
fag. 74. J ’ignore à quelle plante il faut le rapporter,
à moins que ce ne foii à la Cretelle a épis
larges. (L . Rb y n i x r • )
ELVELLE. Nom de quelques champignons.
V o y e [ Hblvelle. ( L. R e y n i e r. )
E L YM E , E l y mu s .
Genre de plantes unilobées, de la famille des
G r am iné e s , qui a beaucoup de rapports avec
les fromens. Il comprend des herbes à racines
rampantes, à feuilles longues d un à deux pieds,
larges de trois à fix lignes, glabres ou velues,
blanchâtres ou glauques. Les tiges font droites,
articulées, leur hauteur varie d’un à quatre pieds,
elles fe terminent par un épi de trois à fix
pouces environ , droit ou penché , garni de
Barbes plus -ou moins longues^ Le fruit eft une
graine oblongue enveloppée dans la baie florale»
Ce genre eft de la troifième claffe de Linné.
EJpèses.
1. Elyme des fables.
Elymus arenarius. L. Eu France.
2. Elyme de Sibérie.
Elymus fihincus. L. De la Sibérie.
3. Elyme du Canada.
Elymus canadenfis. L. QL Du Canada.
B. Elyme de Philadelphie.
Elymus philadelphicus.
4. Elyme de Virginie.
Elymus virginicus. L. % De la Virginie. *.
5. Elymé d’Europe.
Elymus europeus. L. De 1 Europe, delà
France.
6. Elyme fluet. ;.
Elymus tener. L. F. Sup.
7. Elyme tète de médufe.
Elymus caput medufee. L. Du Portugal.
8. Elym e heriffonné.
Elymus hifirix. L ^ De la Virginie.
Toutes les efpèces d’E lyme, ayant les caractères
généraux des Graminées & n ayant rien de
particulier , ni pour le port, ni pour l’ufage, au
moins reconnu, nous nous contenterons de donner
la defeription de la première efpèec, qui eft la
plus belle & la plus connue en France.
Première cfpèce.
Elyme des sables. Sa racine rampante ,
•oufle beaucoup de feuilles longues d’un à deux
E M A
pieds, larges de quatre lignes 8c plus, aigues>
ftriées, glabres , blanchâtres ou glauques. Ses
tiges font droites, articulées, feuillées, haute J
de trois à quatre pieds, terminées par un bel
épi long de fept à neuf pouces , droit, pubef-
cent, dépourvu de barbe-. On trouve cette belle
graminée .fur les bords de la mer dans la France
Méridionale.
Xette defeription peu s’appliquer plus ou moins
aux autres efpèces.
L ’Eivme des fables fert à contenir les fables
de la mer & pourroit fans doute offrir le même
fer vice dans des terreins à peu près itmblable».
(L . M e n o n . )
EMARGINÉE. Cette expreflion eft moins
ufitéo que celle échancrée &. fignifie ‘amême chofe.
Emarginée eft la traduction littérale du mot latin.
( L. R e è n i s r . )
EMATABY. L’un des noms locaux du Rocou.
Voyei ce mot. ( L. R e y n i e r . )
EMBAGNAN. Efpèce de bouillie qu’on prépare
à Cayenne avec les bananes , & qui forme
une. des principales nourritures des habitans. Voye%
Ban a n ie r . ( F . R e y n i e r . )
EMBELI ribéfoïde, embelia ribes Bu rm . Nom
d’un arbre de Lifté de Ceylan , peu confia juf-
qu’à préfent, & dont les fruits font employés
dans ion pays natal à dès* confitures femblafcles
à celles de nos grofeilles. Nous n’avons aucunes
notions fur la conformation & les autres ufages
de cet arbre. (X. R e y n i e r . )
EMBLAVER. Mot d’ufagedans quelques pays»
pour exprimer Tenfemencement des ferres ; i l
tire Tans" doute fo i origine du mot. bled:, car
Emblaver un champ , -c’eft particulièrement 1 en-
femencer en bled. On dit communément dans
ces pays : quand } ’aurai emblavé mes terres; il
faut que femblave“ma ferme, &c. ( T èssixr.)
EMBLAVES. S’entend des terres emblavées.
Voyei Em blaver. ( Tessier. )
EMBLAISGN. On appelle ainfi à fonîenai-
.le Comte les femailles, c*eft-i-dire, la faiiom
où l’on fènie. ( Tés's ïe r I )
EMBLAY. Partie d’une charme. Voye^ es
mot au Dictionnaire des inftrumens aratoires.
( T e s s i e r . )
EMBOTHRIONou CATHAS, E m bothrivm.
Genre de plantes nouvellement établi , & q1*
fe rapproche des P r o t é Es & des G ap. ous f l
comprend des arbriffeaux étrangers à notre climat,
dont tes fleurs fsnt difpofées en grappes.
Efpèces.
EmbothSsXON à grandes ftciug.
E M B
Embothrium grandtforum. Latn. Tj du Pérou. |
z. E meothrion écarlate»
Embothrium çoccincum. Forft. ïj dans les bois
du Magellan,
3. Embothrion- à ombelles.
Embothrium umbdlaturh. Forft. ïj de la nouvelle
Ecoffe.
4. E mbotïi ;ôn velu.
Embothrium kirfutum Lam. ï> du Pérou.
Ces quatre arbuftes, d’après les deferipiions des
voyageurs 8c les échantillons dépofés dans les
herbiers, paroiffenr avoir une conformation agréable.
Les fleurs des deux premières efpèces. font
en grappes lâches, où l’on voit encore mieux
reffortir la- conformation fingulière de leurs longues
corolles. .Ces arbuftes font encore peu connus,
on ignore, par conséquen t, la culture qui leur
feroit propre. , (L . R e y n i e r . ) • , . >
EMBOUCHE. ( Pré d'Embouche. ) Dans le
Charolois on donne ce nom. à un pré, deftiné
à l’engrais des boeufs. Ailleurs, on dit herbage
de graijfe, pré a engraiffer les boeufs. ( T e s s ie r . )
EMBRIQUÉ-. On donné .ce nom à une dif-
pofition particulière des écaillés, ou bractées-, qui
forment le calice général des fleurs compofées:
c’efl lorfque ces braétées,. difpofées fur piufieurs
rangs ', fe recouvrent comme les tuiles d’un toit.
( L. R e y n ie r . )
EMBROCATION. Terme’de Médecine vétérinaire
par lequel on dëfigne une onétion , com-
poféè de différentes drogues graffes ou fpiri-
îueiifes,.que l’on applique fur la partie malade
d’ un animri. ( C. G r v -t e z . )
EMBRYQN. Rudiment d’un nouvel individu
renfermé clans la graine • il prend le nom de
plantule , lorfque ïâ germination-le développe &
qu’il commence à brifér l’écorce de la graine;
Yoye\ G r a in e» (L . R e y n i e r ..)
-ÉMERU5, Nom latin & francité dans pref-
que tous les catalogues des jardiniers , de la Co-
ronille desjardins. Voye^ ce mot. ( L . R e y n i e r .)
EM IN E , EMINÉE,' Noms de mefures .de
terre, en ufage dans le ci-devant Dauphiné,
maintenant, Départemens des Hautes-Alpes, de
rifère & de la Dronfie. C’eft une divifion de la
Jeterëe. Celle-ci n’étant pas compofée d’une
égale quantité de toifes, l’Emine éprouve aulii
^ des inégalités, félon les cantons & même quelquefois
dans un village. Tantôt elle eft de 375,
tantôt de 2.^©, tantôt de 2co toifes &c. Aux
environs de Valence, l’Emine eft de 375 toifes*
©n 1 appelle demi feterée •, Elle s’y fubdivife eu
deux quartelées ou quarts de feterée.
• Près de Die,ou 1 on dit plutôt Eminée qu’Emine,
elle eft de 250 toifes • il eu faut cinq pour faire
Sa charge,. ' - '
E M I * 7 f
Au mont Dauphin, l’Eminée, quon écris
auffi 1iéminée} n’eu quo de 200 toifes.
A Guilleftre, la feterée étant de «jco toifes,
ce qui forme un arpent de Paris, il y a lieu de
croire que l’Eminée eft de 450. Là , elle fe ftib-
divile en quartes & civayers. Je fuppofe que la
quarte,: qui doit être la quatrième partië de là
leterée, foit ce 225 toifes, fl le civayer eft la
huitième partie de l'Emine & la quatrième de
la quarte , il doit être de 30 toifes & demie;
mais il feroit poflibie que les fubdivifions ne
fuffent pas dans des-proportions, toujours dé—
croiffantes par moitiés & par quarts & que le
civayer fut de 25 toifes feulement, c’eft-à-dire,
qu’une quarte ou demi Emine en contint cinq.
Ce qu’il y a de certain c’eft que le civayer au
mont Dauphin, eft de 25 toifes. A la vérité,
l’Emine de ce pays eft de 2©o toifes. Voye\ le
tableau des m élu res au mot A r p e n t , pour le®
rapports avec les arpens. ( T e s s i e r . )
EMIQNITE. Voyei HemionltBo.
EMMANEQUINER. Renfermer les racine®
d’un arbre ou. d’une plante, dans un mannequin
pour en facititêr le tranfport, avec la motte de
terre qui environne les racines. Lorfque ce font
des arbuftes délicats & qu’on craint de déranger
les racines .en forrant la motte du mannequin ,
on l’enterre jufqu’au moment où la plante a
pris racine, alors on fépare le mannequin avec
moins dé dangers,-: (X. R e y n i e r . )
EMM1ELURE. Aux environs de Landrecîe
en Hainaut, maintenant Département du Nord,
on appelle JEmmielure un amaigriffenient des
bleds, qui reftenr longtems verds & muriffent
difficilement. Cette m-ladie paroîtroit avoir
beaucoup de rapport' avec le rackitifme ou bled
avorté. Voye\ le mot Avortement. Lçs gens
du pays l’attribuoient à l’ufage où l’on étoit
d’employer pour engrais une terre noire, fulphu-
reufe, qu’ils tiroient de loin. Mais rien ne prouve
que ce fut la caule de Y Emmielure On allure-
qu’ils ont abandonné prefque entièrement l’ufa-
ge de cet engrais. Ii feroit in terre fiant de fçavoir
fi depuis cette époque i’Emmielure. a ceffé. ( Tes*
s i e r . )
EMONDER. C’èft nettoyer un arbre desbran
cb es fèches , des chicots & des autres défauts
qui lui font nuifibies. On le dit aufli du
retranchementdesbranches fuperdues qui noifenü
aux autres, fans être d’aucun avantage à l’arbre:
Rofler blâme cette fécondé acception, qui cependant
eft très-répandue. ( L. R e y n i e r . )
EMÔTOIR. mftrumenî avec lequel on caffe les
motes. On lui donne ce nom dans les environs,
de Montpellier. Voye\ E motter. ( T e s s ie r .
EMOTTER. Brifer les mottes. Il eft bon
quelquefois que dans les terres légères ^ qui fe
déchauffent facilement il y ait un peu de mottes^