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de] {Paix cette Puiffance céda' à Y Angleterre non feulement Plaifance
& toute l’Ile de Terre-Neuve, mais auffieëtté Pénirifute,\ dontlleshabitans
presque tous Protejîans n’aimdientpas à vivre Tous le gouvernement d’un
Prince Catholique, & follicïtoient 1'.Angleterre d’infifter fut cette ceflion.
Plufieùrs Plantations de cette Péninfùlé appartenoient à des habitans de
Louïsbourg, qui les perdirènt toutes dans cette occafion. Il y en -eut une
entt’autresfur laquelle il s’éleva uné difpüte, fi elle étoit ou non de i ’Aca-
die-, & comme les habitans dé cette Péninfule foutenoient l’affirmative,
& que la Cour d’Angleterre appuyait fortement leur prétention, la France
ne jugea pas qu’un fi petit objet dût arrêter un ouvrage aufli falutaire que
celui de la Paix, & confentit que ces biens fiüTeat réputés comme fai-
lànt partie de Y Acadie. Mais la perfonne à qui ces. biens avoient appartenus,
& (pii étoit l’un des plus confidérables des habitans de Lmd&wurg, fen-
fibfe à là perte qu’il avoit faite, & délirant la réparer, crut devoir, profiter
dé la préfente .guerre pour rentrer en pofléflïon d un bien dont on l’a-
voit dépouillé par complailance pour les Anglais. Il fit part de ion des-
fein au Miriiftere de France, & s’offrit de faire cette conquête à fçs fraix
& dépens, & fans qu’il en coûtât un fou au Roi, pourvu qu on lui donnât
un petit fecburs de Troupes qu’on pourrait tirer de là Garnifon
bourg. Il obtint bientôt ce* qü’iï’demandoit. ^
Il partit donc âvéc un Détachement de Troupes renées & entra dans
les terres qui lui avaient appartenues,& dont les habitans qui ne s attendoient
pas aune telle invafion s’enfuirent presque fans réfiftance ,.enfprt&qü’Qn eut
que la peine d’entrer dans le Pays & d’en prendre poflèffion. L^s Troupes
qui avoient été employées àcette expédition, s’en retournèrent à leur
Garnifornavec leur Chef. Alors lés habitans de toute Y Acadie fe répandirent
en plaintes. &; en clameurs qui parvinrent aux oreilles du Gouverneur
de. Befion Pu des plus riches habitans de cette Colonie, • qui ne
fe croyant plus en fureté après ce qui venoit d’arriver, commencèrent à
penfer aux moyens de prévenir de pareils inconvéniens, & de tirer fatis*
faftion de l’entreprife des François. Les Bojlonois appréhèndoient que çet-
4:ë Nation n’eût déjà formé quelque deffein fur leurs terres, qui étant tout
•ouvertes i fans Troupes ni Places fortes, fe trouvoient expofées aux at-'
.taques de leurs Ennemis. Le danger leur paroifToit; preffant ; ils fuppor
Aient que lés François ne rêfteroient pas en flfaeau c h em in & d’ailleurs
41s. n’aimoieht point ù les avoir fi près d’eux. .:.Çê& pourquoi J s avoienf
^autrefois follicité pour que Y Angleterre ne fît point dé Pajx avec YgFfanr
es fans .la ceflion de \As<de, qu’ils fouhàitqjent d’avoir, popr barrière.
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Gn fera peut-être furpris que là Naw&le. Angleterre,-ni là Ville de Bos-
ton qUi eu eft la- Capitale, n’àyént ni Cita'éélfe-m Place forte, ni Troupes
réglées ; la raifon en eft pourtant tqiiçè fimple: -c’eft que ces Peuples crafi
gnant qué'dàns!'la- fuité^es' tènis!off ifemployât les Troupes & les Forte-
Teffes*;pôîir -îés-%bjigël à fe ffeû^étre Ajoutes les Loix à'Angleterre 6c k
tous là AQes dd!*fârl'erhenC tpi' jjodrrfeient* être contraires aux libertés csr*
privliégés^dont Hs^jouiffent, n’a$leff£*jâmàis voulu. adrtiéttre-ni Fortifications
ni-GarnifbnsP-Aiiifi’le'-^àys fe|troûvant fans'HéTehfe, lés"principaux
habitant eonfdft^itit avec' ce ^d^ernêur4- Général dé la Colonrenfur les
moÿefes^de % '!®éitfre à''cêéyertyesn:^^Msdds^#àmA^^s d’en tfoit-
v'éfèVtpas'dé qu®që|sém§arer iëM%^mW07WhtHéybiûmgé '
lés^nq#!5§it.fbiaüsbpp ; & Idon&'li'td^ql^tê^etMt^lèiîl^-térrbs^hTure-
fé '^ " le s ^ ’lènilbit; élit-triâmes maître? de ésfes kHafcS J ( ^Mais* Comme'
n’erPpî®u!è(3iedîr vèbir 'aAouPqne^ar- bnë extrême di-
EnWemî^ ‘ 'ils ré-
profond!f ê c ^ ^ ^ ê ^ Æ ^ M i ’%W3 ft'afyis de'
f e j i r " qt f aÉMî î f t a®e afrîverôit^êfàè^la^^^mi^Taffliger,
Si “’qué^lVlcfoWr $e fi^é.qu^véb'cellëHleMT
Placé, aRh-'l# n’éuffentJ
pas^lf^n^fif^éiAah®fJ du ^ ^ ^ F lS am d a i, &• qfi’on <hé?ffeuPênffy4t-‘
pis ' hè^Pnâif-dé^Fsïhés4 àffézf rcbàiMëra$l^poür défendre* îâ'TlàWcu ‘
poutla^r^^^^ffT1 ' l ' \
GWvërnêdr’de'la Nom^Aè- Angleterre , & Mr.
M d e m e i f f i è ^ r& H é m i ^ m o S l s ’d^
prndéhce !fî^ïn®te'Mè4ée pour lé&fintéfêts'de fa NMèn', ,&rdûtré-cda'’il'
^ y é l f t^ ^ n ^ ê ^ r f f id é ï a ^ é s ^ t ^ îB / ^ é è qui> n’âdgihéhtd^pas peu'le
^ |f ir qu’ï^ ^ ^ ^ ^ '^ h à ffe r îesFrgnç'ôirdë^YîÊ^ejêÈF'l Çës Seul Officier^
W â ls ^ ^M i'è ip l^M b ita n ^ r é ^ A' fiégé'lè ^L'oüîsbiu^ÿEtyo^
'feheur-fee#tkld6Mlf^olfJCeiaJWtislesTTQup;eT-deJt«
& les1 munitions néceffaires; & le Commandaiît-’Géne'ral des -Côtes avec
Côffipofeè de trois dû-^âïre VaiflHux
de ( î l f f & d ’imepèlile Frektèl^^Kaà-gêa de fermer le Port pcftPqu’au--
çun ^titrât, pénkant que lés TroupÊS'-de f
feiirs la1 fiMéëS U é pîos difficile étoit d avoir dés
Troupes <St ^e'b^%rÔffl.^i^s^MFdifi|^a&ïravSüx dunfié||-; dans
' cet embarras, Mrr d’un;eJptdienë, qui fut en partie caufe
âufüe^^p^FëhtrèpiAr:'"-u'“;' »». j . jj
mir’ï'ome IL Partie I. T