Tôut cela étant aitifï éclairci, & ne doutant nullement que la lieüe
iïEjpagne ne foit de $bào. vares, & une mëfure confiante & invariable
, je dis que fe degré du Méridien, près de, l'Equateur y contient 2<5fl
ou 26 lieues & demie d’Ëfpagne, & non pas 17 & demie*, comme l’ont
cru tous nos Auteurs, même les plus éclairés, car en divifant les 132203
Vares cSmprifes dans fë degré par 5060, on a le quotient de '2(5*4 ou 2(5
& demie lieüfes. Nous ajouterons à Cette déduction une Table pour la
commodité de Ceux qui voudroient réduire notre mëïuré à d’autres më-
fures..
Pied* dé-Roi de Paris ' 1440.
De Londres ÏH5°.
De Rome ï 3°^-
Du Rhin r 39Ô;'
De Bologne—'
Palme ou Empan de Naples 1 iBtf
Db Gènes n'j'8.
Vâre de ' CâjUlle 3710'.
c h a p i t r e vi .
De la figure de la Terre. *
Nous avons déjà parlé des diverfes,.opinions touchant ,1a.figurç de
la Terre, c’eft pourquoi nous ne traiterons iei que des refultats
de nos opérations, & des autres qui en dernier lieu ont été faites,par
ordre du Roi Très* Chrétien. M. de Maupertuis, avec;qùejquesautres
Membres de l’Académie des Sciences, ont mefaré ;en Laponie, comme
nous fous l’Equateur, une étendue de 57' 28 Y j & -»Pt trouvé je degré
du Méridien qui crcûfe le Cercle Polaire de 57437., 9. tqifes, A Mrs. CaJJini,
de Tbury, & l’Abbé de lé Caille ont mefuré de nouveau toute l’étendue
de la France, & déterminé la longueur des divers degrés compris dans
le Royaume, comme on le voit dans l’ouvrage qu’ils ont publié qui
a pour titre La-Méridienne de Paris vérifiée, dans lequel on trouve pag.
i i2. une Table de la valeur de plufieurs degrés, félon laquelle.il parpit
qu’on peut fupputer le degré du Méridien, qui crojfe je parallèle 4 5 e- de
$7° 5° toifes, moyennant quoi,& ayaht déterminé notre degré du Méridien
près de l’Equateur de 56767. 788 toifes, nous femmes affurés
r que
♦ Mémoires de l’Académie des Sciences, an. 173,7.
1 ^ jaftdegrës du Méridien rie la Terre se font pas égaux, &. qu’ils yonc
en diminuant à ‘mefure qu’ils font plus près dë l'Equateur,
S ü
'Cônclujionl
UeÆgrés du Méridien terceffre n’étant pas égaux, ^il fuit que la
Terre ne .peut-être parfakementiSphérique, <& les mêmes degré? diminuant
-à* mefure qu’ds, approchent de l’Equateur, jl faut nécefîàiremeut
qu’elle foit,appl.atie : c ’eft, .à - dire', ' que.; Je diamètre - de l’Equateur foit
plus grand que Ion axe. *
Pour trouver en quelle ràifonfont ces, deiix diamètres, M. de Maur
pertuis donne une formule fous ja fuppofition que la Courbe, par ^ r é volution
de laquelle Sphéroïde'; ou figure dé la Terrë , fe produit , eft
une EJIiipfe. . Ceflrfùr te même principe que j ’ai donné:â;gaifo une autre
formule, fans rien là voir‘de;;çelle:-ià, dont ' qlle ne diffère qu’en ce que
: de Maupertuis a employé les' fuit^unfiniès,. clique je n’ai pointŸait,^
KqfrquLfait quecdléde M. de Mauper^s efl* plus fimplè; Cela me
JfeEpit fupprimer Ta rmejmé^/i elle n’avoit l’ayantage d’être plus générale.'
fVoiçi la manière^ dont je m’y fuis pris pour la réfoudre.
! Problème..
Déjà degrés 'pu mimtps W k fèrfiètié d’une Ëllipfe étant
donnés, trouvéf là ràfipnfiéjss Manâtres. !
B Q^C E “l’Effîpfé, ou le Méridien terreflre.
EQ l’Equateur.
B C l’Axe.
H un lieu, ou point, ou l’on mefuroitun degré,
I autre lieu où fôn mefuroit le fécond degré. *
D Ë = A
DB I = au Rayon |
H F — S une Ordonnée
I G — S autre Ordonnée
Une minute du degré mefuré en- // — M
I ■ f c . g I = m
& enfin les Abfciflés correfpondantes aux Ordonnées
G g z
a Fig.
m ■ Planche
7.
Voyez en la raifon dans rintxodu&ion. JL’équà