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 *  Un accident fi  peu'attendu  changea-  totale-ihent, la -.difpofitioin.de nos  
 ëfptïtÿ,  Pétât de;nbrirë5îoftûhe ,  &   'tods.lês&beâiÊS1 projets- que snoBsvà-.  
 vlôhs fait?'." '; iSfotre  étouféë poühamfî dirè-ën' naiflant;  notre re- 
 |os Châ'hfê  &  dhnGëfiSrnddiüés d’âùtânt  
 plus ihfuppôrtablè, :iq’ue là pertè âënb^biehs fut  fuiviejde la plus grande  
 miferé &  'difëtte,  &   qu’erffin ‘ nous ' perdîmes - notre  liberté  dans  l’endroit  
 même où nous efperions l’afliiferr  ;-: 
 ï   Le piùs  grahd des deux VaiïFeahxdlngHr s’appellbit- le Sunderland^ - de 60  
 pièces dè éâhon coniffnahde par Mr.  Jean ! le  Bref.  La ^Frégate - étoît  ap-  
 pellëe teÊïfter,  Côinmândëe  jpar Mr.  Philippe Durel ^qui'-futcelui  à  qui  
 ferendit"notre Fîegktre.  ^  *  *  F -  ~ 
 Ces deux  Capitaine! parurent dans cette-occùfîon5 &  ; s’y-comportèrent  
 plutôt *eh vrais Cïiâii f e   Roi  &   dW 
 h e^ ^M ^ ' ÏM^'piquë ;dë politeffe &  d’humanité /-deforte >-quë. k s ; in-.  
 2^p^s’:ÿêà^iSiYôüffifW^- dë Teiîrjpart  furent' beaueQup: pires;  que  Ja;  
 pérte de nôs 'Biens.  On mie permettra  d’omettre  le  détail. d’un  fî :cw^{  
 traitement,.'tant parce, que je n’aime point à me  rappeller décidées fi tris-:  
 ées:,  ni à. ldà fàire-naître du Leéteur,  que parce  qu’il  fooitr bien  difficile;  
 èn:racôntanties. arccmftahcésdJùn- procédé  fi  irrégulier, de  contenir;: ma  
 plume  &   d e tb ix ife îtfih ïe i^  ?; ;Ainft 
 il fuffira  dé di'ré eri généra <fiê: depuis le  dernier  dës! Mduffes. jufqu’aiix:  
 plus hauts Officiers, nous fûmes tous dépouillés nuds comble la main, & examinés  
 delà tnaniere du morde la  plus humiliante,  pour que- nous^g  pus-  
 lions pas cacher une règle d’argent;  Ce  qu’il  y  a  d’éhannantViijd^ îliù   
 lès' Capitaines1 liïnghis fôtent les plus nrdens1 à nous doidlléï^; coitnf&e  s’ils;  
 avoiehl  irbüîu- paCteur exemple animer leur monde  à dé fi grands  exploits;,  
 C’eft ainfi que la foif de  l’ôr les poufibit à des aélions qu’ils croyoient, peutij  
 être honnêtes, mais  que nous autres aurions  honte non  feujerngnt  (te  %jk‘  
 fe nôils-hiêmès-, 'mais même de voir commettre par dés perfqnnes.de,rang,  
 ^ôutëlagraçe qu’ils nous  firent,  ce  fut de  nous'làifler quelques - haillon^  
 dont la vfe, ii’ékcitdit  pas  l’avidité  -de-leürs^Matélôts  ;  &'  iêtCapitai-j  
 ne nous  envbyk dans  fa mailon,  qui  confiftoit  en  une  habitation  défertç  
 ^  abandonnée,  de laquellebl  s’étolt  emparé  parmi  celles  que  tes. Frangins  
 laiflbient kLtftâs-BùUrg,  après la reddition de laÆlaee dont no.us  parlerons  
 ailleurs plus au long ;  habitation au-refle dont  le Capitaine  ne  fai-  
 fqit aucun  ufagë étant toujoürs  à bord.  '  ■  -  -  - -  -  r  : I  :  ' 
 A l’égard de mes papiersâ noire départ de l’Ile de Fernando de Noromaÿ.  
 j’ayois mis dans un paquet  tous  les  plans  &  remarques qu’il ne me coriyeb 
 •  noit 
 v  O Y A G E   AU i  ER  O U 3U y/  III.  Ch.  VI.  * 1 1 7 
 nas^Plaiflertomber  entre les mainsdes  Ennemis,  aveç -lM  Lettres  
 ï T Æ i   du Pérou  &  autres dont 
 'à être jettes  dans  la Mer pendant le combat ;  &   ] avoisrcharge  leCapi-  
 n P  tous les Offic ié   de des M M  ,  en  cas  
 S I  I P l  teins  d’ex’éeuter f e ’chdfè moi-même..b Comme je jles  
 tenois -toëjôüfs'-prêts ,poür,eelat,ldèsique'je:vis que  nous allions .être faits  
 ■ prifonniersje  l’exécutai moi-même;  maiHBusies  papiere qui neeonte-  
 noient quéfe mefure  des degrés  les bbfetyations 
 duraient grand rifquede  fe perdre parmi.des  gens 
 pou ou point de  cas de tout  ce qui -n’étoït ni  argent : _  &  quipouv^ 
 ont les-.éoèfdndre'pêle-mêle ayec'dlèeutpes > poür  prévenir  ce  malheur -j a 
 P M «  de ce qu’ils contenoient,  . * 
 les Natiobs d e -V-Farope^otent ^u-reûikat  de. .tantu<Sc d ê .R Jo J  ,, 
 vaux;  fur quoi cesMeffieurs les regardant, alors-comme  avec  
 fion-  \ k   fëparerent 
 l’-Efcadre^/qui  les'retint jufqu’àrqon  arrivée en.  Angleterre?iiou:;  s me  
 r'cnt'i:én&si: i  *■ 
 Ç  H  A   P  I  T   R  E 
 Km  É M M W i W i M   * r ? . 
 !"tôürien  Efpâgne &  à  Màdrid..  , 
 L m H B I  m *  aeS ttoisaufTÈSy p’àreejMfefaiftit 
 i i iÆ » § 4 a a  j ï - h e i ï t e q u e  »  «îgmentrtt jffllfeeMiene, 
 ffle ffl A  mM  de a M n H M M m P  M U ’ héc»effa!lre .'j'£^te“sn ^qundllSe i . |edd  MS edr^t e  ’tret   
 “ ï l 'S Î iù i - r d g iS a K n t  aloft M  comme àl%tdiuaiie ente te SU  & 
 Firnania,  & fe  b i f f a d ' é r i y o t « d e g -   18KM-.deLatitude.  La 
 fe vent,devint-SSatEli-,  «  pouffa- le  Vsnffeaü jufqùa la Latitude  de 3J  
 ^ PM m in . à r-OCeidënt'd#Méridien temparâyfo;  alors  il redevmt-Sud  
 !“id,  o.  i   .  -  ^  n.tso- ,i*îr  isinrH  11 - norta  feulement  jai