mettre d’erreur tant fait peu remarquable, attendu que les autres opérfc-
. cio ns' font trop exaâes pour en produire de femblable.
Snppofé donc qu’il y ait quelque erreur dans le degré, elle doit ê-
tre entièrement mife fur le compte des obfer va rions Aftroüoïniques ; &
.comme cette erreur diminue enfuite dans la détermination du degré à
: proportion .que'la mefure géométrique elt plus grande, il fuit que de
plufieurs degrés, mefurés avec une exactitude égale, cekii dont lame-
fur* géométrique aura été plus grande, aura beaucoup moins d’erreùr.
- -Après avoir établi la mefure du degré en toifes du pied de Paris, fl
convient que nous la réduirions en vares de Caftiîle, pour l’inltraction
de ceux-qui.ne connoiflent pas la mefure dû pied de Roi. Or,
comme nous l’avons dit ailleurs , le pied eit à la vare comme144 à
37 1, STconfëqûemment*tes 56767. 788 toifes,'affigr^Tu*degré du
Méridien près de l’Eguatenj, équivaudrobf à »A220!Taresjle Çaftille,
qui feront comprifes dans ce même degré.
Il paroit que c’çft là la détermination que plufieurs de nos anciens
Ecrivains Espagnols ont defirée, pour favojç combien de lieues étoient
comprifes dans le degré terreftre du plus grand Cercle, dont ils a voient
déterminé , la longueur à dix-fept lieues & demie d’Espagne ,* faute de
mefures exactes. Selon eux la lieue d’Espagne eft de 5000' vares, <5j
le nombre de lieues comprifes dans le degré dépend du plus ou moins
qu’i ly aura de ces vares dans la longueur du degré: ce qui elt bien différent
de ce que prétendent qaelques modernes, -qui fans aucun fonde?
ment font le degré de dix-fept lieues & demie d’Espagne , & celles - cl
plus grandes ou moindres, fefctn que le degré aura plus d’étendue. Ce
qu’il y a de certain, c’efl: que la lieue d’Espagne, ou ne doit point être
de 5000 vares, ou le degré comprend plus de dix-fept & demie de ces
lieues, puigqu’en divilànt les 132203 vares que nous avons trouvées
ci'déffusdans le degré, par 174 dh ale quotient de 75544 q&iféra la
valeur de la îieuë, en iappofant que le degré en contient i ? i ; ou-bien»
en divifarit tes mêmes 132103 vares par 5000 on a le quotient 26f i ou
z6 & demie, qui fera le nombre de lieues d’Espagne que doit contenir
le degré, en fuppofant chaque lieue de jooo vares.
Pouréckïrcir cette différence, il faut examiner fila lieue ad; une mefure
confiante & invariable, & en ce cas voir combien il en entre au degré
, fans nous laiflèr Conduire aveuglément, comme ont fait la plupart
des Auüeûrs à cet égard ; ou àu -contraire il faut s'affûter fi le degré
doit contenir les dix-fept lieues & demie d’Espagne , comme on. le
croit communément, & chercher en c e dernier cas ht grandeur delà
heuej tout cela peutle déduiratcomme nous l’avons fait plus haut la
grandeundu degré' Jtant donnée. •
Parmi tes Auteurs: que «âehé. d'examiner far cette matière, celui
qui s exprime le plus clairement ctefk Jîndré ■ Garm'dedespèdes „ dans foo
Hydrographie écrite par ordre du Roi en i 6öö£ i l d it au chapitre cr.
Les degrés fie regloient quelquefois,
quand il n'ymoit pas de meilleur moyen s par les lieue rqur ioiteompioit fan
endroit à l’autre\ prenant 17',. demie pour -chaque degré r ctmtene on
les prend communément en Efpagne; & pum que cemfomm de lieues n’efl
pas encore bien vérifiée, fo i tâché de-donner la manière dent on pourra la vérifier.
Pour entendre ce paffage de Cespèdes, il faut remarquer que les
degrés que l’on parcourt fur Mer duNordau Sudyfont exa&ementdéter-
minés par les obfervations de latitude, mais ceux de longitude ne font
connus que parjteftinte^óu parte ju^menuprudene que l ’on, feit dufillage
du Vaiffeau, en pbfant qoechaque degré doiceontenir un nombre déterminé
de vares *®ude lieues; c’eft pour cela qu’il dit que tes degrés de longitude
fe regloieritrpar les lieues qu’i fy avoir d’un .endroit à l’autre. Suivant
ce principe Cespèdes dit, que laJieuë eff une certaine étendue déterminée^
indépendante da degré, puisque, c’eff for cette étendue' qu’on
règle les dettes,. & non, comme quelques-nnfe fe l ’imaginew 3 nng pay-
lie des 17. & demie en.quoi Kón peut divifer Je degré. Ce qtfil prouve
encore, plus efficacement en ajoutant, felond’opiniqn commune qqi. fait
le-degrédef7..fieues & demie, qàe eetoefomme de lidkesirihantpasen-
eore bien vmfiée, H a tâché de donner b manière de lasverifipr. '
^ Le .m ême Auteur voulant expliquer cette manière# cifie.hr pratique
ÜErateJlbène,, & celle que propofe Chifiofie Clauius, dans lesquelles ij
trouve beaucoup de difficultésqui loi pafloàBënfcjie potuipirêtrecaètiliées,
parce qu’il, n’avoic aucune connoiffance des Inftrumens & des méthodes
donc nous noas-fervems a^ourd’huû K contimie .à prouver que jdfq«-’ar
lors on :n’avoir pu favoir combien; te degré comprenot de l i ^ . Quand
même on accorderait , que ms méthodes font difées,& certain^ dans t e p q t i^ ,
perfomem dit avoir finit des ebfer varions là- diffus; & quand mime ïcpinim
d Emtofthène^ ferm véritable, & fondée Jur’ les obftrvarims qdil aurait
faites, & qu il ètât trouvé que chaque degré d e T i t r e i-rntient 70a. /fo.
des y m. nfi -vm plus avancé* Efr-en himfÛrde'la valeur du fade,: fc
réduire aux.mfuns- dmjwfd'hui, au pied.de Caftille par-exempte dont tn k
font me vare? ü. efi dm impaffièb. de réduiri-m Jades m lieues, etttmL
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