bârqué au 'Ptfroa, que fans confulter perforine ^ s’informer derieri, jfpublia
les Ordonnances par-tout où il paflà, & en recommanda l’obfervance diun ton
J ? caüfa beàucoiq>'d;agiktion Minquietude,jufques-là qrf%;qot. d e s# -
les qui balancèrent à; le recevoir pour Viceroi ; mais les gens fages appaifo-
rent^es'premiers mbavemeris, & les déclarations réitérées de Baca de Cajtro,
ae lui remettre le Gouvernement dès, qu’il arrivéroitàZrâa, ne contribuèrent
pas peu à contenir-les écrits. Baca de Càjtyo tint parole j Muais là foumiflion ,
ni là fidelité n empêôherent pas Nunnez dé le ibupçonrier d’avoir part aux
mouvemens -qu’on avoit remarqués à l’occaüon des .Ordonnances., .& de le
faire arrêta:, comme noüS j’àvons déjà Mifc? ; g
5«* Le nouveau Viceroi eritra à Lima en 1544, <& y lût reçu avec Tjeau-
co up de pompe ; defôrte que ce fut à fon entrécvque commencèrent les cérémonies
jqu’ori a obfervees dg>ùis â l’égard de folk les Vicerois ;dh Pwo%
Mais tous, ces donneurs n’empêcherent pas qu’on ne témoignât bientôt
àprès combien fa préfence-ëtoît defag-eâÈle,parce ::qniff:prifkl<ynqùve]las
. mefures pour faire exécuter le Réglement en. qùeftion fi .fàvorabl aux i k
diens, mais fi préjudiciable aux Efpagnoir, qui n’étoient .à leur aife que
par le bénéfice des répartitions & qui perdoient tout en des perdant. Çe
fùt-làce qui donna lieu au foulevcment'général qu’il y eut bientôt àj&ês?
En effet le bruit s’étânt répandu dètous côtés'que le Vicefoi 'H^àïderôJ
tout pour .l’exécution des Ordonnances, & queues offiés. qulîl foifoit de
permettre qu on envoyât en : Efpagne jo u r y faire des remontrances ‘ éù/obte-
iiir la révocation desdites Ordonnances, .n’étoient. qu’un leurre ■ pdû^IndbF'
mir les habitans & les empêcher de s’oppofer de bonne heure à fes. mefures.'
.Gonzak Pizarre voyant l’effet que qela faifoit. fur leslefprifô1 J je
Cuzco\ & s’y fit déclara-.Erocureur-Générai & JùgèrMajpir
fagnolçs du Pérou, pour fufpendre,, ’difoit-il, l’exécution .des.Ofoonnances,
jufqu’à ce que,très-humbles remontrances euffent été faites au Rpi fur'le piré-
jmfice qui en réfiiltoit pour fes fujets. Auffitôt ,il lui. v im je s gens de
•toutes parts, dont il compolà une Armée, fous prétexte.de fa fiireté dê là
perfonne dans l’exercice de l’emploi qu’on venoit de lui'confier pour le Valût
public. -Cette Armée confiftoit en smE/papwh à'éYite, &en plusdéacffir'
Indiens, bien pourvus d’Artillerie & de Muni
de ces troupes'fe mit en marche vers Lima.
Les drconftances ne pouvoient être plus favorables pour fui; car outre
que le Viceroi étoit deteffe a, çaufe de là dureté•& de làfévérité naturelle, il
venoit de commettre une aétion atroce, qui avoit achevé de le perdre dans l’ef-
prit des habitans : e etoit de meurtre du Eafteur de Lima, Lifo Sum* de Car-
t 'J .... " ~' ' :i:-. - vajal,
fa famille avoient poignardé, parce qu’ils le
foupçonncJient d’être du nombre des mécontens. ; Le peuple de Lima n’at-
tendojbqi’i^ f ; ^Qfobi^PQlT fifre 'éçl^r/fo^. indignation contre
Bl^e^wsitioz. Çepgndaiïj: ^f^%s^v§pg.oit plus pour douter le comman*
demeht$i Y k er°i:i;qif .IW remplir.^^Ifobjqt d^ k commifliop dpnt les Vil-v
lesfjl’avoient pacifier lqs. & de .çhercher d«
voyes d’accommodement, jenjatteiidant la révocation-du, Réglement touchant
l’abolition des répartitions. Le. yigepqd, bien informé des deffeins de Pizar-
îUéfolqljdj^^ fortifier dans. Lima- & 1 mais g s’apperçue
bientôt que cela étpit imp^îfibfeiyec le peudQ gens qui lui reftoient fidèles*-
£ II fo détermina donc à: partir par .mer, & à\emmener 4’Audience à Truxillo;
mâisde| Atd^atrsi^jàidé§Sll^s,fd# lui, <%., d’intelligence_ayee Pizarre, re-
ftrf^ent'd%tejlüivré. .r-fLes:chôfos s’aigfir'ent; à tel point entre le[ Viceroi &
les Aqdi|eurs , quejeeuxrçiîcifejâ?eht:^P'êmr:, & décidèrent qu’il feroit en-
yoyé en3^ ^ « e ,r efpéî;ant que fonfdéiWi appaileiiokrles :troubles &: diffipe-
roit les attroppémens, qüi..tenoient .tOMs4éS bons feryiteurs du Roi dans une
continnellemquiétndej/ Le Viceroi fut dqnc embarqué avec FAuditeur Àl~
^/«2,qu’G®,;iuilavoili ddnné pour l’accompagnerjj&; le foire bien ; garder; Cet
An^tèSt'ét®f/nn deiùëux ^ukavoàt le plus .çontrifoié à le foire , arrêter j ce-,
pendan t à -peige le. VaiC^u-e^ ®is à qu’il .fit mettra de.: Viceroi en
d^fo^'ierîeoennuM pom^n -fnpérieur , & lui demanda pardon de ce qu’il
^oiifiiîîVd&defdnOifoîsdeeii; Blafco de Nunnez devenu Maître; du Vaiflèan
^Î.ÆQRY^ner-vers • Tumbez ;où:il?vint débarquer , & commença i raflèmblec
îROnde pour .s’oppofer auxdelfeins de Pizarre.
., j Auffi-t^t. après j lé départ du .Viceroi, Pizarre s’étoit approché de Lima
Armée» qui s’çcoit beauçoupia^ueKîlès uns. venajà Re joindre en
de fes forces;. 'iDès qu’il fe vit
maître de Lima il obligea l’Audience & le Gbrps de Ville à le reconnoître
P^^Uppvfrn^irî^énéraî, ^ dlQétobre 1544. nlléfop
droit Je,r£eftârnent du Marquis.- fon frere>, qui l’avoit nommé
PP®fon)Spççeffep en vers du pouvoitlquiilui .àvoiti-été accordé: de nommer
aux Crduy.erneméns>, ce quij dèVoitfcauffi ^’entendte du Gouvernement-
Général; Gependant .lq i Vicetoi. craignant qûe Pizarre, qui s’étoit rendu
m f r e :d é k jFlotte, ,nieç.vQyâtdes;jgens de .guerre par mer pour l’enlever
-U .ZR^^r' fe rétira k Quitv , oùiil-fucrreçu à bras .ouverts ; l&l)y ayant raf-
fenjbléi gnyiron ; deux cens - Soldats;, il marcha à St. Michel d'e Piura, pour y
grolfijfîfoi troupe;des gens^ui ari*ivoienfcdontsinaêLlement nu Pérou, & qui
.étoient- obligés nécelTairement de paffer par-là. De cette maniéré il parvint à
Tome LL. Partie L Kk ra*