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Tello de Sotomajor, & Michel, de SemaÀ qui étébcnyoyés à cette
-guerre par la Ville-de Guanduco ,- afihé^p?2[|. ,|ë jÊiffiÀeHîij^e^Giron, ,v ^rfiyqà'.à
Grnnuco, ces deux Officiers apprirent. que ce, Rebelle njarèhoit vers Lima
par les vallées: fur quoi ils prirent la route de la vallée de Xauxa, où ils efT
péroiéùt fe;rencontrer, àen juger par .les avis qu’on:leur’avSïtonaés. En
ëffet ils lé faifirent dans cette vallée de. 24. derNove oebre 1554.. Girm $
rendit à eux avec' 80 hommes, qui' étoiene tout ce qui lui reftoit de /dette
Armée avec -laqüèHeifwoit fait trembler tout lé Pmu.: Miduini fes*:gens
ne firent pas la Moindre ref^^gce ; & les deux:Officiers fenfibles au fort de
ces malheureux , fe Contentèrent de faire pendre quelques-uns' des rplus.jcous
pables, & perrmrèntyaux autres de fortir daJVrw: 'Qjant à feafoGhef-ils
le conduifirént à Lima , où il fut décapite âgé de 43. ans. Pat fa.mèrt futéteim
té toüte cette rébellion après avoir duré 13 mois & quelques, jours.. Dans
ïe même* intervalle il 7 eut quelques mouvemens à 'Mguelde.PiuraSe
au Cbily.
; On avoit Jèyé par ordre d|É’Audience une Compagnie de.25 hommes, à
San Miguel de Piura, au commencement de la révolte de Gzres.Cette'Compagiiie
étoit commandée par1 F%anç»ïs de Silva , qui devoit fe tenir prêt àmareher
avec fa troupe là ou l’Audience le jugeroit neceflàire. -.Silva & fes* 25 hom-i
mes, fôît faute de payement ;pu parce qu’on ne les,eirip]o,yoit:pointÆoii&*
tné ils le fôuhaitoient, ou pour d’autres raifons^réfolurent'de. paflèr dlnsle
parti de Giron ; mais auparavant- ■ ils-fe
de Piura & des principaux habitans, pillèrent la Viïle, & fe mirentÆnfiiite
en marche pour aller joindre ter-Rebelles.. ils nç*
prirent que Giron s’étok rétiré de Pachacamac, que les affaires de ce Rebelle
étoient défêlpérées, & qu’il ne pouvait manquer d’être pris. Alors
ces fcélerats fe voyant perdus changerent de deffein, mireiïten.libertéde
Cerregidor & les principaux habitans,’ qu’ils emmenoient, aveceux- & mal-
traitôient de mille maniérés: mais cela ne leur .fervit deTien^^r Jur ces
entrefaites arriva un Capitaine avec un Détachement que FAudiènee avoit
mit partir desqu elle avoir eu avis du' defbrdre commis, par" ces fcelerats
qui furent prêfqùe tous pris châtiés, comme iis le méritoient; .
Le foulevement arrivé au Cfaly fixjt de la part des Indiens.; qui ayant
pris les armes contre le Gouverneur du Pays Pe<fo*de;LWdma,Je^fa
qukent dans un combat, où il fut tué avec tous lés Espagnols. qui ,.tombèrent
entre leurs mains. Cette révolté arriva les derniers fjours de l’an
1555» & julqu’à-préfent il n’a pas été poffible de réduire ceslndiensk l’o-
ijéiflânce.
P H R
Y N C A S D U P E R O U .
P II I L I P P E II.
Roi «’Efpagne X V I. Empereur du Pérou.
CE Roi à qui l’on donna le furnom de Prudent ; étoit fils de Chafles-Quirt
Sc WL/hbefleXkr fenkneé ffilnâqüip ^f0ËàMîû fl© 21 "de M û ï
& .par la. renonciation >*de fon Pere fl. monta for le*' trône à’Efpagnt'eà
1554 régna 42 ans,, étant m©K ter« 3 "Septembre 1598./ Nous allonà
i;apporterce;qui s’eli pafle dé plus confidérable au Perdu duranfle régne de
ce Monarque. .
DON ANDRE HURTADO de
,, MENDOZA.
MARQUIS DE CANNETE.
V I. Gouverneur Capitaine-Général, II I. Viceroi du Pérou j
& IV . Préfident dé V A udience de Lima.
_ . •,dej& VHle de Cùenca, Grand^'eùeurdu Roi., avoit,fervi en Allemagne
, en Flandm & ailleurs fous Charles-Quint. Nommé.à la Vkeroyaûté du
Pérou, il arriva, à Lima le 6 de. Juillet ^ 5 5 ; & comme pendant foa- gou- ÏS55li
vçrnementl’Emperéur abdiqùa la Couronne d’E/pagde en faveur d§ f^nÿilsa
fi. fit la cérémonie de . prendre ; poffeffion. du Pérou | au nom.d&jphiltppe IL
Sop^prémiéiifoin, fut.,enfuit:e deprévenir tous les.troublesndans« ce Rqyaume ;
& voyant je grand nopibre de ceux qui prétepdoient à dfâ sé^mpenfes pour
les fervices qn’ils avoient rendus, & qu’ils avoient été caufe qu’on n’avok pas
pu_oranquilifer les. dprits des autres qui fo: croyoient lézés dans Jes répartitions
, i) prit le parti d’en envoyer les principaux au npnfore de 37 aa Efpa-
gne, pour repréfenter leurs griefs au Roi, & recevoir delà main-les ré-
compenfes qu’ils follicitoient. La politique'duvVicerei ét^ffi d’-éloigner!, ces
gens, & de faire enforte qu’ils nerentraffent plus au Pérou pour y éxâter de
nouveaux troubles; mais le Roi ne les trouva pas dignes d’un tel châtiment;
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