iz o O B S E R V A T I O N S A S T R O N O M IQ U E S
à Sagmnche. Pour cet effet nous nous fervîmes d’une bafe quénousjaviôns
tnéfurée k Quito de. 29<5,toifes i pieds 3I pouces, & nousl’avions melùrée avec
d'autantjplus_ d’exa&tude, que nous l’avibfts d’abord deftinéëpour l’ëxamen
des divifîonsde nos Quarts-de-eercle ; j ainfi én formant trois'tfangles, dont
nous obferyâmesleg angles avec le Quart-de- cercler je déterminarla diftance
dit'PânëciHo où ètoit le canon jüfqu’à'la Ferme 'des RK Auguj^w^aonsié-
tions, de 57315toifes; & D. AntoniodeUïloktrouvadèrfnêmeq&eiàdiftance
de la";Férffiede,Saguanché au PanècUlfThoii de 6829,,des mêmes toifes'.'
En divifant les 5736 toiles par les demi-fecondes que'le Ton employa
pour aller du Pàneciîlo à la Terme des PP.ÂugüJtiryy ôh 'fràüvera que le
îon a parcouru 173^ toifes par fécondé. Eè-inêmè^ènmvifant les 6820
toifes par les 76 Î demi-fecondes que le'fpn fut auffi erf chemin depuis
le canon julqu’à la Fermede, Saguanvhe^, on trouvera qu’il parcourut
.j 7qî|f tpifésÿajr leconde. $
. Erifîi^ff l’onxqnfidere que le. vent contraire retarda la vitéfle du Ton
dans mon expérience, d’une toife par leconde, les 173!^doivent donner
.174 ft eu. 175, en. négligeant la"petite frâdHon., ' .
On voit que non feulement par-là les queftions 13.& 18. font décidées*'
puifqûéje réfultât de ces expériences fur la vitefle du“lon, eft le mêrüieqdê
ceîqi des expérieipesfde Mrs. jDerham, & Cafltvi de Thury.; mais qu’aufiî
la Théorie donnée par Mr. Newton dans Ion ouvrage intitûlé PMlôfqphia
NatymBs Princip. Matheni.e f t confirmée. CerAbteùr.dit dansleLmT IL
Ç°?olhire 2; Propofit. 49. que les yiteïTes des impulfions, ou- des ondulations,
font en raifon compofée de la railon fous doublée invetfe deladenfité
du FÏuïd.e,& de la raifon fous doublée direâedefbn élâftieité'.' fuppo'làntdonç;
V ? ;) Vitefle du Ion J
D > Denfité de l’air > En Europe.
E S !) Elafticité de l’air «
) îi Vitefle du-Ten )
d r 'Denfité de l’air > A Quito.
e i J» Elaftidté de-l’air
Nous aimons fuivant E * $ D * é mais en égal
degré de chaleur & de froid (les quels fuivant les expériences de Mr. Derhamh?
alterent point la vitefle dufpn) Did.^Mte, donc j> *=
e*
dont la ^valeur en la mettant, â. la première proportion fera réduite à
V t vtsd* E*:~ dï -É\ î c’eft-à-dire, la vitefle du1 Ton |n Europe égale à la
vitéfle du fon à Quito, qui eft ce qui réfùlte de ces expériences.
La
E T P H Y S I Q U E S ; LivvYI^C h. il 1 21
■ La 14. queftion eft-difficile à décider-, par la difficulté qu’il y a à faire
Pexpériefcce kune grande diftanceipour qu-’on puifle s’en aflurerv Mais
comme-il eft demo'ntré.’qu’à toutesdes hauteurs ded’atmpfphereTe Ton a la
même, vitefle > il eftprobable que cda-ne diffère point quoique lelbn parcoure
un plan ^tiçlirié. A? la - irrité, cela ne devrôiépoint être ainfi fuivant la
Théorie de Mr,Huygens:& dulDôéfeur Grandi, qui .fuppolènçque les ondes
du fcflï-doivent‘Jtr&fujettes k-réfraftion,, comme, tôusles autres* corps, en
gaffant d un milieu pluadenfe- à un* autre quid’eft moins»; & s’étendre en
ce cas-là en lignes hyperboliques, ^.quelles ne peuvent être également
diftantes de leur: .centre, ou corps fonore,
C H A P I T R E J I .
- Application'dû momeinent progrejfif du Sim à ‘quelques fus'de GèmétAe1
è?' de Nùêîgatftm/™
OUtre les utilités’que tireJaThyfique des Expériences,' faites fur le
■ -Son par une ‘méthode iiîverfe, elles peuvent encore fervir à la Géométrie
& a la Navigation. Dans la première de ces Sciences on mefure
-des diftances pour trouver la vélocité du/fon, & ’dans celles -{ci on peut
fe.fèrvir déjà vélpcité^déjà déterminée pour trouver des diftances, en
différons cas néceflàires;
'11 nê faut pour cÿa qu’avoir une montre à fécondés, & tirant on coup
de fufii, de canon, ou de quelque autre qhpfë femblable ,tobferver à la montre
les fécondés qui fe font écoulées depuis finftant de l’inflammation de
la poudre jufqu’a l’ouïe du Ion, & les multipliant après par 175, on aura
la diftance entre le Canon & TObfèrvateur en toiles du pied de Paris,
:j dont 2850 font en Æfpagne une lieue ^dq 2p dans un degré.
On peut fe fervir de cette méthodêj/pour. déterminer les baies nécès-
làires aux plans qu’oh veut lever, les mefurant le plus loin qu’il fera pos-
fible; par-là on n’évitera pas feulement, les petites erreurs qui peuvent le
glifler dans lès autres méthodes, mais aufli beaucoup d’ennui & de perte
d® tems. Si une Elcadre le trouve mouiller dans une Baye ou Rade ennemie,
& qu-on en veuille lever le plan fans mettre .pied à terre, on prend
des dqqx Vaifleaux les plus éloignés, avec la bouflole, tous les points né-
ceirairesr, & enfuitq on mefurè la diftance desdits Vaifleaux par-le fon,
, on lèvera le Plan d(éfiré avec beaucoup de facilité.
TojkËIÏ: Partie IL Q OOhn