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 diens  Chuncfosiàmti lès Villages  étOient des DoëfaiaestâlrCtedredetS. Fmt* 
 dlen&eieux  qui  fè difffit iffii dufàng  
 y es  Tncas,   &   lé  plus  proche  Héritier du  Trône ,  publiant  que fon dèflèia  
 etoit -dê-urëcouvrer  l’Empire,  de  rétablir les Indiens dans l’état où ils  étaient  
 thi  tems ides1 Tncas  fes  prétendus .ancêtres ,  &  de les affranchir  du joug dés  
 'EfpàgnOls.  Les - Indiens-, dont'lél génie  eft  plus dilpofé  quef elui des' autres  
 Tëuples - à - ëmbraflèr - avidefhent  tout  ce  qui a quelque air de: nouveauté,  &   
 ^ué l’ighorance &  la ftupidité rendent crédules j  entendant  qu’ils sauroiènt.uh>  
 Roivdü‘fâhg  des - Yrnas,  qu’ils  feraient  libres,,  vivant  félon  leurs  Loix & 
 ' leurs Coutumes, &  rquSls  rentreraient dans la poffeflion  des Terres ppffédées  
 par les Ejpügnols,  les  Indiens ï dis-je ^entendant tout cela n’en voulurent pas  
 fevoh davantage ;  ils commencèrent par  chaffer leurs Curés 'Doéhdnaires de  
 loirs Villages,  &  déclarèrent  enfîiïte ouvertement  la guerre.  Pourla faire  
 étvec avantage ils occupèrent le Pays fîtué vers l'Orient des deuxPrôyinces de  
 Xauxa & d e   Tarma,&  de la  Cordillère  des Andes,  entre ks,Riviete$ de Pau-  
 ear- Tambo  &  dt-Tapo ou  Tarma. 
 ■  Le Viceroi  apprit la  nouvelle  de cette révolte par une.LettteduCorrégiv  
 dor àe Xauxa ,  qu’il reçut le a i  dé Juillet 1742.  Il ne perdit pojjgtjîe Jppft  
 &   envoya  à ce Corrégdor un fëcours d’armes &  dé.muhittoes de^e^e?,:qui  
 étoit  ce  dont  il  avoit  alors  le  plus  de  befbin.  Par d’autres  avis du même  
 Cqrrégidor &  de celui  de  Tarma,   le  Viceroi  apprit  que-  les; Rebelles  .for-  
 nkaent-une Arméedegp-pohommes r Que les  Provinces yoifinesaç? 
 «»nnmtpnf. parmi les Rebelles avec leurs femmes &  lgurs  enfàns-;  que  le,Chef  
 de  toutéce parti  établiilbin  déjà: des  Loix  parmi  les fiens , .& qùéjees Roi*  
 étant  fort iu   gré  des  Indiens,. R  étoit : à craindre que toutes  lés; autres; Pep3  
 plades  nè fiuviflènt le même exemple ;  que les  Corrégidors' n’aymfe pas  afîez  
 de.forcés  pour  les, contenir,  il,étoit à propbs.qu’op lçBïrs.^lYQÎUSbéti Lima  
 des fecours cohveiaablesàeontjfitsJLé  de Jhilfetle^meuiÇ,8 ayi^ 
 furentréitérésavec cette  circonftance, que les SpBleyés m^?hpien! vers Tarr  
 ma  &  n’en  étoientqu’àiS  ou  jo-ilfeues.;  Sur; cela ife Vi^Cfei’ fît, partir de  
 JJma  deux Compagnies,  funed-’Infenierie,; . Pautre';<fe;:Ç&vîïJqrfe ;?$► . enyoya  
 auGorrégidor une  plus .grande .quàQtitéd’ârmésa&id^RïyUî^0^ ^ ^   
 les, Efpagnols &  les Métifs de & jurifdiêdon.  Dans le-même-tems le-Cacique  
 de: Tarma-  avait. demandé  la,pérmiffipn.v;au Viceroi de marçher ;ayeç Jps,jTh-  
 diens  contre  les Rebelles,  offrant de fe fkifîr de leur Chef,;;  Sa-deipr^de l^   
 fut; '$cco|dée; d’autant ; plus yolandefs, ; que  le Paysppçuf^P^ feFey<îî|&  
 étant  pierreux  &   montagneux ,  -les .Indiens y,fpoiunroimt mieux. agir; que jes-  
 EJpagnols &  fes Métifs,   qui auroient  eu affaire à gens accoutumés a ce  ter- 
 E l   dont  ils  tirent ‘mieux jsarti  qu£  ÿ s   rafes  campagnes  ,  fe.  cachai  
 derrière des  arbres,  des  halîiers,  des?b^jTailes, &  graviffant dans .les lieux  
 les plus  inacceflibles „pour  fraper, leprs  ennemis {fans danger  ;  mais ni le Ca-  
 •  g  ni le Corrégidor,  ne leur fireht-pas  grand- dommage :  car dès que  les  
 IMens  furent .qu’ils^niarçhqient  à ei^j-lsfe retire^çt^&jlp^ils  crurent  
 nue  leurs  ennemis  trompés  par'.cege  retraite, précipifqq^oiept mpins  fia:  
 leurs gardes,  ils Q B  B B  %iqre fur eux?,  tuefeçt^jieursT/r  
 'idgnols & ‘Métifs; &   entre lutres'deux Re%ieuxrPrêtîres ’de, l’Ordre,-de,  St.  
 .Franco" avec m  Frere Laïc; B B f f i B g n n  W M   
 1 WÊÊfûêcePejJïa'  le  coeur laux Tndiens:  i]s ^^h pent v^s Pa/c#,  &  ea-  
 'trerentians la Ville ou Pourgadé de ffllcapampa,  qin n’gftqu’à 40 lieues de  
 Lima'  Il  ne  faut'pas Gpnfondrè. ç^ i/ fc^ u ^  avec un autre  ligu d,e même  
 nom ] où  èayri- Tupqc  &  mËffi Amaru s’étoient retirés {Ym eft dans la Prç>  
 yince'de  Canta  à ï’Orient  àeLirna en  tirant vers le Üord-Eft ^ l’autre à l’Or  
 rieni  de ^Güaminga  eh  tirant  un  peu  vers5fe }& i,  &   dans.jla-^ov^ice de  
 hardieffe  des  Indiens, r é p a n d i t   la  terreurfdans-,Pqfça?  
 defortê  que  les  Officiers Royaux commençoient à vouloir déloger, j& faire  
 «anfporter fes cailles $u Roi en'lieu de h & ,k $ ^ J ) e n  fiemto Frpncfr»  
 Lieutenant du Corrègldor  de Xauxa qui'avoit levé-quelqq&înonde, arrêta les  
 Jndiensî  battit  un  de  leurs  partis,  dont  il  y ^ t   plpftçihs d^tué?  &   de  
 pris  &  les obligea  à  fe  retirer.  Parmi les prifonniers  il fe trouva deux des  
 principaux Chefs des Rebelles, l’un desquels,  qui|tpitparent duChef,déda-  
 îa  qu’on  avoit  employé  ■ trénte'ans;a,fofiiier  ce compbt.: .ce  qui  fait  bien  
 voir  avec  quille  lenteur,  mais  en  même-tems  avec quel  fecret.ces gens,-  
 '  jà  agirent ;  car  d’ordinaire  on  ne  fait  leurs  deffeins  qu’au  moment  qu’ils 
 les  exécutent.'  .  t  .  ,  .  ,  , 
 La  conftance de ces Peuples à  ppurluivre  leurs projets  qgale  leur  lenteur  
 i l   former Ï   çfeft,  ,çe- qui  a  paru  dans  la  réyolt^e^ceùp g  Chjl^  &   
 dans’.' ceîlefdqnt,) i f  eft ^ queftion  préfentement ici.  Ils ne; Te  croient vaincus  
 que quand  ils  ne  peuvent'  éçhaper T,qu’ils perdent beaucoup demande,  à-  
 k  rboime,-heure  ,   pourvu  qùffis; puiflent gagner quelque lieu de difficile  aer  
 pès ,  ils  cipyent être vainqueur s , ou du-moinsque^ l’avantage  eft égal quand  
 même  leurs  Ènnerms,n’auroient perdu qu’un homme,  &  eux plufieurs  cen.^  
 taines:  de-là vient  letir  conftance,  ou  leur opiniâtreté,  &  la difficulté qu.d  
 y a à les redune:  <îe-làtvfent  auffi qu’ils  ^iqmphçn^<^fe;iivgent-à la-jpye pq  
 "‘j'Ljraijfela t|ced’un ÉJpagnM,^6^\4ÛH H n à  mille deslgurs <5c  
 la  perte: dn  champ de ’bataille.  Ils  ne portent à^guerre^que vfeur-s - corps,  
 &  ne traînent  après  eus  ni 'tetites  nT bagages ,   ni aucun autre  attiraik  les  
 -  Qq  g  '  -  '."l'-'1:11 .  .  ffièmeS