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Dèlmancele9 à’Août à i{ heure du matin,étant;par les 28 deg. 40 min.
de Latitude Aiïftrale. -' Dans l’üne'& l’autre, pccafion il njynvoit eu ni
•tempête, ni apparence qu'il-dût y;en. avoir ;oe.qui;dok'luffire pqur détruire
le feux préjugé des Marins ,-qui croyent fermement-qu^ c’efi ligne
de bonace, fans autre raifon que je neifai quelles conféquençes tirées du
tems , du lieu, ou quelques circonftanc.es Semblables où cette lumière fe
fait voir & defabufer ceux qui prévenus, d’opinions vulgaires cherchent
du myftere dans les effets cafuels & Ies produ6tions;de laj^aturè. !f.
Le- 27 par.-les 13 deg. 30 min.-de-Longitude , on, vit une grande quajî;
tité d’Oifeaux qui annonçoientde .voilinage de.la terre, & craignant d’ér
chouer dans la nuit, on mit à la cape cette nuit-là>& des fui vantes. Comme
ils appréhendoientauffiqiL’il n’y eût des Çorfaires ennemis au vent de
la Martinique, ils gouvernèrent vers l’Ile de Tabago^ pour continuer tlé-
là leur route* vers la Martinique. Le 28 l’ean changea totalement de couleur,
& l’on remarqua qu’elle .reflembloit à ceile d’ungrand fleuve, çç
qu’on attribua à YOrotioque qui décharge les eaux de cpicqte-là, quoi:
qu’à la diftance ; de do -à 70 lieues. Pendant la nuit, on .fonda, & l’oh
trouva; 60 brafles d’eau fond de bourbe.
Le-29 à' lept heures & demie du matin ils déçouvrirent à- f Quëfl; l’IIe
de Tabâgo,- & à midi la petite lié de St. Gilles à deux -lieues .au Nord de
celle-là-; celle dé St,. Gilles leurreftoitau Sud à 3 4 , -ou 4 lieues de diftan-
ce, & la Latitude obfervée à la même heure étoit de ije deg-, 36 ‘m^n-1
Selon les oblèrvations de Longitude faites à Valpqrayjo^a. la Martinique
, en endéduilant celle de flle.de Tabagof il n’y euç^i^ljjieuesd’er^
reur, dans le point de Don Jorge Juan, ce qui eft unejufteffe füflifant,e
dans un voyage de fi long cours : cela donna lieu à, .conclure -qu’ils .n’avaient
point eu de courans en doublantle Cap de H orne s , & qu’un-mois de
différence entre le paflàge de la Délivrance & celui du Lys avpit,eaufe’-celle
que ces deux Frégates avoient éprouvée à cet égard., Les .xems qu’ils
eurent l’indiquoit en quelque maniéré ; car quoique les vents fouflaflènt
par le Sud-Eft quand nous pafTâmesnous autres, dis nè.furent pas ficon-
ftans ni; fi forts que^eux queieifiÿrjéprouva: preuve évidente que ces
vents «régnoient déjà, & "qu’ils rompoient .lexours; des.eaux,«|es forçant
de continuer celui: qu’elles .avoioit à l’Eft. |
De File d&Tabago le Lys .pouçfuivit (à routq vers la.Martinique, gouvernant
toute la nuit du 29 entre.les.Jjeg dp- Barbade & .dejù't: -JJhcent. Le .
lendemain croyant fe trouver entre-ces. Iles, parce qu’ils avoient gouverné
au .Ni fN . ld . - i ls ne. vireat.aucaûfe^eKe, | Le 1 $® -J0 kt Jls étqient
par
V O Y A G E AU P E R O U - Liv. III. i g g VI. 121
parles i4deg:,34 min. de Latitude, & felonl’eftime;i deg. à l’Occident,
de Tabagoi . Par, ce, point la ;Fregate.devoit être fous rPJle 4 e
que, cependant,on nevo^oitgpcüjnt;ia^tejire.> Une .fi^grande différence
dans le courf‘'éjpaçeidé deux jours dé i^vigiticm;, ;parut dfvpir être l'effet
des courans. -Mais-la diflicu\lé <étoit de lavoir de^quehcôté ils avoient porté,
fi étoit;vers,!’Oriept ou versJ’Çpecident. Pour,éclaircir Ce jloute on
confidéraqu’il étoitimpofîibleqs’ion eût paffé à-travers,cette quantité d’I-
L*squi forme une efp’é ce--deqCordottJlepuIs la Grettetde^ juiqu’a la Martini--
qfa fanskqu’etHjpfen fût âpp©rçu?.^qu’©n -n’en eû^ép,oqy^$]quélqu’uné»
quandiSuptbe c’aurokfété de nuit;’ canonî-réqu’rito’yf àvoit.pas eu de brume,
on ^ o it ;été à. <g§t égard d’unflaftÈeÿ^©h extrême,, à-cajife de fimportance
dalafcholb-o.Cette ;-réfiexipn’ fit juger'que la ’Fregate ne pouvoit
point être à I’Qcçidentrdé>la Martinique ; S i quelles courans 11 ^voient fait
dénWtà l'Orient» ,Eans:cqtt£\perfuafipriûd4inaviguaAu>S,_0 . àP^pour
fènfrantrer cette é.C; rm^après avoir fait trente^ld^aeg fans décqUjVjir au-
cüri§>ite£|£'p on. oharigea :dfi|éé;,'^.ü0jqû,(^â^i|t^ti.^jqius^ulon,/û.t 3
l'Piëft; def]a Martinique', & •Fon-.pÂuïqt -aui'l^flr^jfans qu’uon;fftt,où l’on
éjjsk,; m^is /qnforaigriôk qjRétant ày^çeidemt^ fi.fomçpntiquoit à]gouverner
cor&rpp ^auparavant, on jtl'epfe trouvât:.; fo,usc.l§ .vent deg Pptisde
'Puerto,iiif^/ourde'St:.-,Dommgue, & ’en.plus,grand danger qqe-jamais pour
.entrer dans l’un eu-daiis l«autret vent étoit alorsdîft-Nord-Eft, & on
|lé‘ pinja le plus^ quàlnLft4ôirible^7d.d6tte'fiUé le 4 ^Jmil/bfnjde^ trois
foir ô-htdég^kvrit l’Jle.de Puerto-'Ricÿ^’fiSl fit pousser
-u# Cfhdg j oyeT^ll’éqiiipage. tan,t parçe£ qu’onia^bit;pn Port gffuré >
qu,ê{ga|||;qh’f9tqtok bifen. aife-d’avoir, pifTéjTans péril auTtravers des fies
Grmaûiiie^^ d^nt le.plus grand paffage.jn’,efl:i qu’un CanaJ dq,fyois;à quatre
yigu-gs/n Le^c_SuranSi.ayôî^|:î;p&|.t%fi^hê'uwCem0t la^Fregate par le mi-
. lieu de ces Ïlf^q ü ’dïe^oïôevité les écudls qui à droite & à-gauche la-m%,
, ^nur'çQÎeStt d|un^hàu#:age.'. - 'Par le tale^lque. fit, 'de$u\s}D§n\j0fêeiJuan. il a
pendant r la nùit qu’on ajfioitÿna^îgP.é ent^la fitfâbqde ■ & St.
ïVineenfa, des' courans ayoient. Fait'; dé.tivef. Ja Fregate e-nykqn 42 jfeueg à
,qub,iqu.e';;pgrfonne n’ignorât que dnnAie^p^ragesvoifinrsdeJa
^Martinique les^êaux courent conflamment;àJ’Ouéft-5-*onnecolpipïênsitpas
jrcommeiït ®1 a’|bit'pupaffer,ent|,e^çj^'ï]pstfensipnh^9jp.v4ir aucune -par une
nuit fort clafit^, --vu qu’elles? ■ fojnt.fiî ’flesiesrU-kés des'autres j-^Se qup1 chacun
yhnrenpit gâr.de-»ayec la^plu-Sjgrande*at^dntipm „ 1
La nuit- du 4 on ppur Rapprocher du Cariai formé par
TBe a&TQVtokSfco és-celîe de St'.wIfmflMèf dans le deffefeÿe fairerou-
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