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fë-aux Anglois, qm ,en ont joui devais ce tems-là, & en -font'4efi^à mal«
très àbfëlûs, fans^tôulefois pouvoir refuTer aux François* ni aux FÿpagnoR
lb droit Sc^&Ê/pagnolsçMfeXV.
A Â du Traité à'Utrecht, & par le II.'dùTMtë d é ijïS :
-oTôtitè e ètte€l'-e® rempliedé MoSmgîïSs'St de Cèî®wgà^rt^fdês
cette efpéce dë Pins que lès François uppèlléht Pruches, & qui-dans ces
Lieux découyért's-'rircroiffent qu’à deux ouvrais.aunes de Hauteur;' mais
JîS; s’élèvent davantagè dans ceux’ ou ils font à l’abri des gelées & de lm
teàp^ile^¥àir.“'Lës;-î^'êfsTdnt tfèslràdês'dahsoefëfe1Ilé ffÉôuté la terre,
y Teft-’couverte de 'ftëîg'e,1 la Merj gelée' dans toutes-* les'Bàyes.yTorts, ous
Hâvrès ; & .celai commence de •'fi beïïnè dièure, : que lë ’àr de Novembrev
nous eûmes üne’fi forte gelée,- quhl-falut attendre quêtes' rayons du Soleil
euffent fondu la'glace pour que les Vaiffeaux puffent fortir,"düfPOrt, fans:
différer’ daVànti|er'^ '‘de 'peur qu’un délai' de vingt-quatre -heures înë
nous forçâfa paffer l'Hiver dans d t endrôit..1 Cela paroît d’autant-plus 'ex--
traordiûalre,:^xèla LaÉtude dePMfaneÈffefi: que de 47 deg. & la
Baye ou nous étions ne différé que,d’un peu plus. Les hafeitans dei’Ee|
ne7fortent »point de leurs"maifons tant que f-Hi-verdure, excepté lorsque
le Bolèîfféclaire &: què l’air eft.ferein, -alors ils- vont fo promener-& fe
fëchâhîèï à la« cMlêftMé'cët Afore.
Toute file eft remplie tâëfforts, deîîavres.& deBàyest>ù-‘les Vaiffeaux
font eh fureté, n’ayant à craindre--quê les vents du cote-.de Eeritfée,:
étant àfCouyèrt dér autres par les Collines &-le| Montagnes. CesBayes;.
fe retrèciffent à-mefure qu’elles entrent dans la terre, tellement -quia. l’*ëx-
trémité ff-peme un feul Vaiffeau y peut mouiller.- Quelques-unes 'ôfflt.une
lieue & demie ou- deux Meu'es de îohg^& environ une demi-lieue-delarge.
au milieu. 11 y enu drautrés enëoît plus grandes* & quelques-unes» moindres.
Plufieurs Rivières & Ruiflèaux, dont les' eaux font exeellëfttss;&
produifent beaucoup de'Truites & autre poiffon d’eau-douce r fe dépfear-
gent dans ces Havres. 1 Tousdes“Ports ont de bons mouillages.& de bons
fonds ;-‘éh y peut éntrer fans Pilotë^cMer, -quoiqu’il y en ait quelques;
Uns où il-y a des récifs à fleur d’eau, mais qu’dn .peut aifément. déçou;
vrir, ou-fi cela hè fe peut pas facilement, cen’eft.que près des pointes
de là côte qui-forment l’entrée du Port, <Sc.il n’y à qu’a tenir lë^ milieu
pôur éviter tout danger. Ces Havres font fi prèslesùihs-des aùtres ,qu’à~
peine il y a deux lieues de-diftance, & quelquefois moins de* l’un É f autre;
deforté que toutes les côtes de cettC-Ilefontdes Ports; mais fouvent fans
j^ucïïn-lieu habiéé. -Les Anglës n-àni des habitations que présides plus
' I * . grands,
V O Y A G E AU PEROU. Liv. III. Ch. X. 161
grands, & -làîofile terrain: leiir paroîtie plus commode. Ce? habitations
font petites, &ifQ?ment enfemblciun. petit hameau compofé de quelques
familles qui s’occupent à la pêçpef^ lfe Morue.,. ^ qui*• oatr©fleurs habitations
ont des -magazins & les fooutiques ;néqeffa-ires;;/ où ils préparent
jeur^prue , & la ferrent jufqu’à^e que le tems vi^ne- 4e l’envoyer en Eu-
râpe pour leur -comptetëoai-de la fYgndpe-agx Vaifleaux qui Jav]yi|nnéi#
charger , & /pont, il?, J)efPÀv;e,â!î!£n', échangé1 des marchandifeSj dySzf/o$e.
Dans toutes pps-petitôsr| )Ê^p]a^s.il:yta,uajjfort _on une,Batterie ggui; vies
défendre & rle§ mettre J^ofsvgrt Jeg >infultg§rfde d’êpnerru en^tems de
guerre.; ,m^,sjila-sfont.fi peu dç.-y^qf^qBefqnt:eqt qu’ils peuyei^fi^rp c’eft
deréfiffer à gn Cor faire. „
' La plus au.Sud eft.de.9,5 .lieues
depuis le Cap ,dej Sfe. ^Miri^par^s, df S-r ^5.^iim.<yp|qu>,au' Cap.dplÿo^
qu; forme - le D,étroit|
l’Orient àJ’.Qcgident^eftj.dff 8p-r|ieuçs depuis. le$Cap Ras jùfq|^^.u .Câp dé
Raye. Les Angiois^rÀ^^itgm. que près deS| havres & fuj la côt^^guis
EM/mcz, .en continjaarït, vers-l'Oçigçt par^e.Gap
’É'qrJ jufqu’au Cap de Ruena^Ma , au-delà^Tonig le( reffe de.la
côte J.&. to^|klSate'rieur des terres- â t en.tieremenj|^f|rç ; ; moins -par né-?
gligensé qu’^çâulè dejâ.rkuftur du .climat, & ^]Kmauv.ai^p.Mht^ du
tertpir fqui eff Ingrat cS^ffénlé... Suivait le r|pp©rt des habiùns il paçoît
»qffappiénqemjnt 'Cgtte Ik.étoit'habKee par d.es. Indiens-lauv-age^qui l’ont
abandonner pour fe retirer dans, l r Continent ; & l’on n’emvôiq plus, dans
l’Ile que^dé .tem§. en^ms,queîqne^uhs quii.y viennent- d.é Ja terre-fe^mè",
où ils ienfuitev Ç’dLoe ’qffils maiaàoient-meme. ayant cme
les' Fnancm '&.:les fo^-ÎIènt,e-tatlis 'dans ceftielle . quils^abandonnoïentjdes
hefltfée de l’Hiver fuyant neiges <St les,ijiinàts. "Ces Irniens
pe vivent la plupart que»de fa pêche & de la* chaffe sqûi. font ’.abondantes
"dàns pettè ulefJou*lh% trouvé comme en Canada, & dans Y Ile-Royale, des
Out^rdes^ des Ôyes fauvages eh quantité 'dès Rep^ds, "des Ours, des
.Caïtors & autres ammauiL.s£npétif nombre//J
Malgré la^ rigueur du Climat on ne raffepas r de'nbûrrir .dans file <juèl-
que^ros Bétail',’ mâis avec les'memés^ diflicuTté^que.dans ïlleyR’dyak.
On ytro'uyp anffi quelàue-jafdma'gë & des LeOTmellffEte;^ mais pour
'„lesJ GramV^^Fnîïts lèsV’iàndesTa©^^ onapporte"des Colonies de
dê ‘PèWilva?m,&. ^féP^iîiTont Hé£piüsuroendjtonale£^ lès nlercê-
‘ries foKt' appor dé’ês a Angleterre.'
I^Ious âvogsHerfiarqué dans^lë VIII.' Chapkr,e'quelTesrVàiireaux François
*fomWll.^Pafèë % • X ^ a-j--. >