très tes Talent & tes mettent en piles» Ceux qui font deftinés à la, pêche
partent de grand? matâm dans leurs B a r q u e s n e reviennent ;qud ; Ig fgir,
ou brique leur Barque eft aflez chargée..
& awfi on prend lès hameçons & tes cordons néceffairea pour remplacer
ceux qui peuvent fè rompre. Les Barques étant de retour, ceux>qui doivent
habiller te Poiflbn,- ©ht : près deux un.Moufle qui leux ei£tdpnne à
mefure qu’ils travaillent, afin d’abréger. Après qu’on a coupé les:tâtes
aux Morues, q uW tes a vuidées?, & qu'on leur accppé lîipnejdu^dos,
on les fale & on tes met énpiles les unes fur tes autres. Ite,;teh^m^>.ou
brfqu’on voit que le 1H les a fuffifamment pénétrées gj -ondeâteveg & ppur
cet effet on en prend deux à chaque main par la queue ^ & on le&Pqcsuj:
une ou deux fois dans l’eau, de la Mer pour, ôter cette écume que^te^el
y a formée en attirant tes vifcofités. Après cela, ils les mettent enpilesifur
cte»pêtitèS'planches pour faire écouierd’eau y & enfin ils étendent les Mo-
rues jme- à^unè,. oblèrvant que la peau]fqitâen dehors, pqjiEque^|ûr leç
iëche bien. Après les avoir tournées, trois-eu quatre fois, Ils,tes remettent
d’une fur l’autre en petites pies., pour qu’elles; ne perdent pas .entièrement la
chaleur qu’elles ont contraâée par la.premiexe falaifon,.& enfin Us lesialent
de-noùvéam, & lès ëntafîentfur l’échafaudage y oiti'ls les JaUTent j uftju’àla fin
ftg la pèche.- Pendant qu’elle dureleaBarques né cefîqnt de&rtir. chaque jour
•pour pëthefj’dèfortëqtete MÊvaU (tes uns & des autrës eftipaflaM^néût^udë;:
eardè^-qtfelles retournent on habille le Poiflbn dans délai de pcur.qifil ne le
gâte, & cela dure la plus grande partiedela nuit & tout le j ouifuivant, d'efoj-fce
'qu%-peihè dis ont fini que, te^BarquesifentJdem^opc.i& qii’ft fed reeomr
mencer-fur • nouveaux- fraix, & par côiftequenfctes heures de repos font
rares & courtes, & le travail eft long & prelque. continuel. ,
• B y a deux-' efpéees de Morue quant à -la quilrté;, & Pane & F-âutfe le-
fübdivifb en trois autres efpéces quant à kêjffândeuri •'. Biles ont toutes
une ligne,ou raye-qui va depuis tes ouïes jufqu’à la queue par te mifiemde
là -largeur du-COrps-, & -fuivant la? figure que fait te ventre du Eoifl©n$ fe
plié un peuvers tebas, depuis l'extrémité poftérieure jufqu’à ila.qnf^ë.
Cettëîîgnè eft plus perceptible dans une ëfpéce que dans l'autrer* & dans
'cettë elpéce toutëda partie depuis eëtte raye jufqulau dos tire un peu fur
le brun obffcur, quoique la partie inférieure foit blanchâtre un ,peu- tâche?
téél Les Pêcheurs difènt que’ cette- efpëce eft meilleure que.l’autre,.dont
te corps' eft-tout blanc ou* plutôt gris moucheté de tachestirant.fur le roug
e , & le ventre plus blane que lë refte du corps. Je-ne m’amuferaipaà à
écrire la grofièflr de.ià tète Éélàtïgemejit aux autresToiflons-, ni læquan-
S . I tité
V O Y AG E À U P ÊRÜtJ. Liv. 1IL Ch. X. ïtif
tité d’huilequ’on en tiré,' & du îblequï eft auffi extrêmement gros. Tout
cela ëfif-fi coiihuqtfé 'cé féihit-ternKpërdü: que de s’y arrêter. f Quant aux
tr^g4 'fp4ces'' dans ie^q'uelleS- on diftingue:'les. Morues, par rapport, à leur
ià |rerfifër^compmnd,^cëlte& quïon nomme dé marque, & qui
trois quarts d’aunë: de. long, après qu’on eU.a oté la
lè ïë ftM h è de laTecoMe*ëfpéè'Üfont<>ppellées moyennes; la troifiéme
elpôce eft'laplus petite^ Ceux ’qui négocient! dans cette, forte de marchan-
dife, fub.dîÿifent ce Poiflen- eïfifëpt'fcîu. huit efpeces>,i dont fune. renferme
tes Mhhres'^iimnêde défaut-' de- n’avoir pasmté^bienaaillées, foit en tes
%uVrâùtj Toit eh lèur coupant laJ.sêoeu3 t g ■
; - Les Ftârfyti} font pks’qu’âücune autre Nation^ une autre efpéepide pâ-
thèHéteflrteèfe de la-Morue vette^ lis fontpfefque.leafeuls qui faflent'
Triage iâe'^é'Pbiflbn-accommodé deccette maniéré. Iis font
fuFlfe grahd Banc de Tmz-Nemeç&fw les aufresqu’on trouve jûfqu’àl’Ilede
iè/e^au' Sud^ 'p-XIfcBàySe r & ils •la font' à hord de leuss. Yaiflè&ux qui
ftint à1 la-cape tant que fa pêchepiure. ;,A mefure;-quiil|i prennent- des-Mornes
ils tes ouvrent &des filent ,î& les mettent^en petites-piles dans lefond
décalé; où ils tes Liftent jufqu’àice.qfle les.vifco^tés;en îoientforties; a-
pïès -quoi ils les*changent^ place , & les faleiat .ynç fecotKlq fgis. Ces
•Vaiffeaux fe.tiennënt furrle Banc d^\lç commencement de fé v r ie r .pm-
qu’omprend. fur; te gr-and Banc & fur les
autres ntefbjamais fi. .bonne'en.Eté, c’eft-à-çjire depuis 1e mois,de Juin
ou'de.JuMet jufqu’en Novembre, qu?e% Hivei;;, mais auffi l’efpéce de fa.-
•feifon qu’onvlùi donne ne fuftjroit pas pour conferva- ce Poiilbn, & il
#eft pas .poffibte défaire autrement fautp dune plage plus commode &
^Europe- , quelquefois iis ont le^gms,-de-faire deux..yoygges.,enun an,
félon que le Poiffon'abdndeu Ordinairement il eft en .plus grande quantité
’ & de meilleure qualité du gâté Méridional du Banc, que du cote -
^Septentriohgl? ,- ,• 1 -d vî)'.^ k f . ü ".,
U paroît. que.la Morue-eft pmdès Poiflons qui;multipHent te.pms; il
n’en faut .pas
tous tes ans de ce parageïqui ef^ te <lejil. de .ces, Mers4où l ’on en trouve t
■ éar'Bü°iflu'*ky en ait dans le Çanai à'jîngkterre &.au pîord de Dom^fs,
cleft peu de.chôfe en. gomparaifonj^le^la .quantité qp’iî y.en a en,Terre*
jtfewoç, & l’on-p|qt. % ^ c p n e j; j|^ ÿ ^ ^ i^ | sA ^ u è s & e^r
ré'esldq.teur lteu natal. Quelque^,gens, '^experts dans,cette pêcheront ob-
Xkyÿ,que- tes Morues font: leurs oeufs.deia.fois.par an-; & otitfe.qu’él'ey
• ' i P B i - I H " ' èa -