Quoique la guerrê avec les Anglins fût, un peu afloupiè- au Pérou par la ré-
traite â'Anfony le YiCëroi ne laiflà pas de continuera prendre toutes les
précautions pofiibles pour la fureté du Commerce & des Placés maritimes,
donnant en toute occaflon des marques, d’un zélé infatigable pour le fervice
du Roi, & l’avantage des Peuples commis à fes foins. Enfin ce Seigneur
partit a bord du Vâiffeau>.Fnmp0M- THeEtor ; mais ib n’eut pas lai confelitiofi
de revoir1 fâ Patrie, étant mort de maladie fur ce Vaiflèau la nuit du 14m i$
DéCeÂré 1746y à la hauteur 'fde;>■ 5^|deg. ti6 min. de;Latitude Auftralei
âgé dé ÿp ans, ÿ'mois Âs^jours. b-SèS-os# fon coeur furent apportés par
le théine Vaifl^û aux Iles Canaries, &•• défia'envoyés à Cadix & depofés
par fon fils DonMauro de Mendoza. CoSfeiller du: Rolen fon Confeil des Indes,
qui ne l’avôit jpoint quitté pendant qu’il fut abfènt,.d’J^Mgsô, dans l’Eglife
des Francifcains le '22 Mars 1747;; 'V
4 Ceft à ce Viceroi que la Ville de Lima efl; redevable dé ta belle fiatue équef-
tre de Philippe V. qui orne la magnifique Arche du Pont àn Rimât, par ouTon.
entre dans la Cité des Rois: monument dighe'de ce grand Roi & de l’attacher
ment de ce fidéle Sujet pour fa Perfdnne Sacrée, | ;
F E R D I N A N D Vf.
Roi (TEfpagne £«? XXII. Empereur du Pérou.
F Erdinand de Bourbon, VI. Roi SEfpàghè de ce nom, notre auguflé Sou-
s verain âétâeflement régnant] efl hé à Madrid 'îe ^ ÿ ÿ S é p t e n ib f e 11
efb Fils dé Philippe de France Roi ffÉjpàgrie, & de ïmâfè Gabriele dé Savo-
ye. Lés eircfonftances de la Paix générale qui venoit d’être conclue peu de
tems avant qu’il vînt au monde, rendirent là naiflànce • encoréplus remarquable,
& furent Un heureux pr éfage du rang que Dieu lui deftinoit. Philippe Fl'
donna à ^education dg jeûné Prince toute l’attention imaginable, il fiît in-
flruit dans toutes les Sciences humaines qui peuvent former Un grand Prince-.
Par le décès de fön Frère il dévint Prince des Aßuries, & par celui de Philippe
V1. fèh:Perë il èft monté fur le trône le p juillet 1746 L’état oà fë;
troüvoît la Monarchie par-tout, de grandes guerres qui Font affligée, deman-.
dotent‘an Prince,- qui renouvellant la gloiredes Ferdinands la rétablît dans l’a-'
bondanée & dans un degré d’autorité convenable à là grandeur & à l’honneur de
la Nation. C’en ce que nous voyons’ heureufement exécuter à notre glorieux
Monarque par la fàgeflè dé fon Gouvernement, par fon difcernement Han«
Je choix des Miniftres, par fon attention au Commerce,aufoüîagement de
fes Sujets & à la diftrihuûon de ft Jufiice. D O N
3 i ï
D ON J O S E P II MANS
O, Y V E L A S C O.
. Comte ck ' Supermdd,^GiiçyaMQr de l’Ordre de Santiago$
& jLieufénaiit-Général- des Armées' du Roii 0|
XXXV. Gouverneur & C a p ita in e-G èrièra lXXXI. Viceroi3
ç f XXXIII. Trèfiâent de F Audience de Lima.
DOn ,ffifepb Mpnfo de^ejafefitèiGit Gouverneur,du Chily, dçrfqu-’il fut
'nommé a Ja VicéfAyaoté dp Pérou. Rentra, dans Lima l^ iz Juillet
■ 3-745 j & çqmpenga, l’exerçice ; de fa,chargé dans un;tems fort critique. Après
avoir bonifié l’attention^ néqefl^ire apx.forcqs de. mer & de terre ,}jl projette
une ®pé<fitjon./§ptre les Indiens révoltés dans Je.yqifinagp de Tarma. & dé
dtauqqi, & en ; confia J ’e^epiftipp au GfUv.prnepr fde:jÇ ^ o f 4
Llqpias, Marquis de Jiflenq,, Verrpqfa^ Maréchal de Camp des Armées *
& général' qn Chef de celles èptj(Beron: lui foutpiflânt qp. bop: Çorpsde.Xrou-.
pes &. tous-les fecours neceffaires pour .pénétrer dans la Montagne, & ne
céder opérations que fes;'jGà^amhê|Sflfenf résfilits, & que leur Chef ne
fût ptis\ou par la fof^Aiiî-en l’engageant àil’amialale à (renoncer à fes idées
extravagantes, & à Çgffer $ exciter dgs troubles <&^ÿes éditions. Pour mieux
difpofeyI jÉË£hef à entrer.en accommodement, & à faire la paix-une bonne
fois pour toutes-, il lui envoya en même - tems qUèlquë^JéCihtes, qui auroient
fans doute mieux réfi0i"que-leâ'^5FOUpes', fi chez ces Indiens & dans ce Fais
il ne fe rêncontfoit1 des cifconflances - qui-font, echouer îe^meilleurs delfeins.
Cette expédition 'fat préparée'a £i?w^le5'i 5 Juillet 1745. Don Jofeph de
Llamas fut fe pofter'hvec-: fes Troupes for le^ffontiéfes--^e Tarma, & bien
afliiré du lieu où étoientfe./ndie«;, jl. entra'dans la.Montagne pôùf lès fur-
prendrè ; mais -il trouva fanv d’embarras &"dè,difficultés, qu’il- fe vit oblige
de fe retirer pour ne pas »perdre tôut foferqônde, que des fatigues infopporta-
bles, & plus encore la malignité de f^Ûétruifoient chaque jour. L es Indiens
enhardis par cette retraite réêèühmênderént leurs "coürfès, furprirent un des Villages'
4é ,ceçte Province, lé pillerent",entièrement, & en emmenerent les ha-
bitans-,. qu’ils? tuerent enfuite toli’ à coups -demécHeà;; à la referve d’un Ec-
.cléfiaftiqdë à qui ils laifljerent la vie, &-qqe leur Chef envoya-à Lima avec
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