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 «  . Les Propriétaires des VaifTeaux qui  ordinairement  font  établis  à  Èimie  
 o» k Callao,  fe mettent  en  fociété  de  commerce  avec  les  Propriétaire?  
 des riches Métairies du Chili)  deforte quetouteJ&cargaifon dés Vaiffeaux  
 eftou  pour le, compte de Kun.; dés  deuxy ou  pour' \& compte  de^tous  les  
 deux,  H  y  en a cependant  qui. frètent des Vaideaux,  &  qui font le mâ-  
 me commerce ;  mais  fi leuriteargaHbnüeli tde.iBlé,  if revient  à -un prix i. ex-  i  
 çeffif eu égard* i l à  valeur jBtrinféqke ;  puifîjaé lé Fanégùepe revenant qura  
 -10  ou  12  réauxy  un peu plus qu?à  l'atConceptioff  fret  de  chaque  Fané-  
 .gue efl; depuis^ia  réaux juflju’à^  piaftres,.,ou même davantage.  Ce  qui  
 en  augmente  confidérablement .le  prix  au. Callao^ .c’eft  que  la  Fanégue «  
 n,’y  çft  que.de  s   arrobes  &   5  livres,  amlieu  qu’au  Chili  elle,  contient  
 4-.arrobes & 6 livres,  &  s’y vend 24- à  30 réaux^ 
 •  Comme,ce.commerce ne  fe faitqü’en Eté^c’eft aùfîi durant'cette  fai-  
 fon qu e l^^3i^<Û''J^^®<8^^- 'Dès-qué:FHiver \fieut tout feiBjon-  
 de fe.retireii^uarîtfco ,  &  il ne relie  à, Vatyaïayfo que ceux qui font  obligés  
 d’y  relier.:  ;. • 
 Les Vivres de  toute forte  abondent  à Walptirctyfo ;  on y  en  apporte  de  
 Santiago,  S i ,des Villages d’alentour;  les Viandes .y .font- en-abondance,  
 ■ mais  non pas  à  fi.bon marché ppur I^iVaifleaux qu’à*HasCoffieption*  Les  
 .Fruits y  font  à  foifoü,,,exceller«, .&  d’une.groiTeur prbdigieufe :  particulièrement, 
  une efpéce de .Pomme, qu’ils  notiÿimntÆiffinïfr de Quiïïotd,  parce  
 qu’qu Jes apporte de.ce'Village.  [Elles lont  fansfcomparàifdn plus gros-  
 .fes  qu’aucune Fomme 'd’Ffpagnç,  d’un  goût 'délicieux-,  &   fé  fendant  
 fdans  ]a;bPUGhc*'>  '■ 
 La„^h,affe; efl: aufli, fort «abondante dans ce terroir*; particulièrement cel-  
 .îçffeâ Perdrix,  qui^çommence au mois de Mars^  'Il  y.en-à'üne^fi  prqdi-  
 gieufe quantité« que les Muletiers Jes tuent  à coups' dë’daâton, fans prefque  
 ,fe -'détoufnçr çjeleur -chemin, &  «arrivent  à  Sc^amÿfo, 'avec  une  bonne  
 provifion de  ce  Gibier. /Plus près„duJBort  on  vorfpeÜ)de Perdrix r&  d',âé-  
 tres  Oifeaux à proportion.  La  Pêché  n’eft pas  no®' plu#  abondante' for  
 jCette^Plage... 
 Lq ÇÔtç de  Kdiparayfo  formé une Baye;qui  du Nord-Eft  au Sud-OuëÆ  ,  
 a-environ  trois ligues détendue.  Elle efl forrnée par deux pointes de ter-  l  
 jje,  .doncl’une  sff celle,de  ConeonSi l’autre Celle doFWlparâyfo?-Be Poyt'!  
 ,eft au ,Sud-Ouëft de, celle-ci.  Jl-eft diurne grandear^flez canfidérâWê, puisqu’il  
 entré de-Ià  plus ’d’ùnô lieue avant  dans leé Terres :  le fond en  ëft“de  
 .yafe gluante &;’fgrnig} ,&;on  ÿ  troévé'à une, cafdure <&• demie dè la Plage  
 .I4&ï<?  fcraflès d’qgia *: eq-qui augmenté à  propbrtion  *dç  la  diflahce-ori 
 fou