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 Pere  de  cette  apparition  ;  mais  ce  Monarque  s’en  moqua,  &   ne  fouf>-  
 frit  point  qu’on  lui  parlât  de  cela  comme  d’une  affaire  férieufè.  . 
 Ce mépris de la part du Monarque pour  un avis de û grande  importance^  
 paraît d’autant piusfurprenant, qu alors les Peruvitnsy  quoiqu’admirablement  
 bien polices»  n’étaient pas moins  fuperftiüeuxque dans  le tems de  leur plu»  
 profonde ignorance.  On faitlleffet que feifeât  fur eux l’apparition d’une Cornette  
 oq d’une Eclipfe.;  que lorfqu’ils voyaient Fafpeél du  Soleil.troublé, ils  
 le croyaient en  coteie  contre  eux &  te défoloient;  queles  plus làvans d’entre  
 eux,  imitant les Aftrologues,  pranoiftiquoient alors les malheurs les  plus  
 grands  fur  l’Etat;  qu ils,' enfaifôient  encore: pis  à  la  vue d’une Eclipfe de  
 Eune ; -qu’ils  eroyoient  cette Planète  .en  grand, danger de mourir, &  la-, regardaient  
 comme, plus ou moins malade à- proportion de la  grandeur .de FE-,  
 ÔipÉ :  Que dans la crainte quelle  eux, &   ne fk.perir 
 le  Monde  entier,  ils  feifbient  un. brait  terrible avec tes  inftramens tes plias  
 bîuyans, &  attachoient des  chiens à  des pieux  ou à. des  arbres,  auxquels ils  
 doniioient- de grands  coupa .de, fouet pour les faire aboyer,  s'imaginant que. la  
 Lune  aimait  beaucoup  ces  Animaux,  «p’elte  aurait pitié d® leurs  cm,  &   
 qui#© s’évtillêSoitde lafSJïçifièmeBtqiiefa maladie lui «aufoiti.  En un mot  
 en fait  de: reffé combien, ces Peuples  êtoient  effrayés des moindre» preffiges., 
 #   ^9i#jep rxwt,  lui-même., le  fot  de  eekii. qui  accompagna  fit naiSkicei  
 Audi ne  trait^t-on  pas  de  viûonnaire  lé  fils  aîné  d& Monarque; mais  1*  
 nouvelle qu’en lui apportait,  ne liai étant, nullement agreabteg|i| aiimoaieEnf  
 nt  te  pas  croire  que'd’occuper  teo  elprit des idées funeftes. qpi Faccompa-  
 gQoieat. 
 Cependant trois; mois après cette avanture te nouvelle  te- réjandit. a Custcct  
 que les provinces de Ç.bmé^ytt depuis Atokuaiia- jtdqurau, fend du Pays, s’é»  
 toient; révoltées ;  mais qmne fit. pas alors beaucoup dfattemkn. à ce  feriât., &   
 en te prît pour- un  refte  da  rêve.- on. queffiott:  op  recommença  pourtant  à  
 parler de, cette rehéPten, fans y ajouter plus  de. foi qu’aupairavant ;  mais, eaa*-  
 fijrü vteït des avtedt fats Ig  fl détaillés»qu’il n’y eut  plus. moyen dfmdoij&ÊïL  
 Qn fut <pé tes Nations appeïées. Oiajîsar, UtamaKm, Filkat., :Utwfi4by  Hsm*  
 cohualla '& autres s’étoient liguées,  avoient m^flàeré le$i Coüvemntas,établis  
 par  Rester pied ^.oæs© . hommes qtû mareboient contre- CmaK  Ler" 
 teâi  te voyant ptis a», dépourvu. par  un.  fi grand nomb^dfEteemis,  te  déc  
 termina  à  abandonnWf l i  Vitepotm mettra te peïfèaae> em teçoét*  odusi lfes  
 habitans te dilpofoient à le  fuivre,  Idrïqüe lè-Prince qui gaf^rat le  troupeau  
 du Soleil,  &  à qui  le nom  d'Tnea  Fîracocha  étSifr reffé depuis fou rMë,'  in»  
 -digne  de  1a  lâcheté' des-Grands  &  do  Peuple  accour,ut à Muyrn à  5 lieues 
 de, ;