T N C A S DU PEROU. 231
Pere de cette apparition ; mais ce Monarque s’en moqua, & ne fouf>-
frit point qu’on lui parlât de cela comme d’une affaire férieufè. .
Ce mépris de la part du Monarque pour un avis de û grande importance^
paraît d’autant piusfurprenant, qu alors les Peruvitnsy quoiqu’admirablement
bien polices» n’étaient pas moins fuperftiüeuxque dans le tems de leur plu»
profonde ignorance. On faitlleffet que feifeât fur eux l’apparition d’une Cornette
oq d’une Eclipfe.; que lorfqu’ils voyaient Fafpeél du Soleil.troublé, ils
le croyaient en coteie contre eux & te défoloient; queles plus làvans d’entre
eux, imitant les Aftrologues, pranoiftiquoient alors les malheurs les plus
grands fur l’Etat; qu ils,' enfaifôient encore: pis à la vue d’une Eclipfe de
Eune ; -qu’ils eroyoient cette Planète .en grand, danger de mourir, & la-, regardaient
comme, plus ou moins malade à- proportion de la grandeur .de FE-,
ÔipÉ : Que dans la crainte quelle eux, & ne fk.perir
le Monde entier, ils feifbient un. brait terrible avec tes inftramens tes plias
bîuyans, & attachoient des chiens à des pieux ou à. des arbres, auxquels ils
doniioient- de grands coupa .de, fouet pour les faire aboyer, s'imaginant que. la
Lune aimait beaucoup ces Animaux, «p’elte aurait pitié d® leurs cm, &
qui#© s’évtillêSoitde lafSJïçifièmeBtqiiefa maladie lui «aufoiti. En un mot
en fait de: reffé combien, ces Peuples êtoient effrayés des moindre» preffiges.,
# ^9i#jep rxwt, lui-même., le fot de eekii. qui accompagna fit naiSkicei
Audi ne trait^t-on pas de viûonnaire lé fils aîné d& Monarque; mais 1*
nouvelle qu’en lui apportait, ne liai étant, nullement agreabteg|i| aiimoaieEnf
nt te pas croire que'd’occuper teo elprit des idées funeftes. qpi Faccompa-
gQoieat.
Cependant trois; mois après cette avanture te nouvelle te- réjandit. a Custcct
que les provinces de Ç.bmé^ytt depuis Atokuaiia- jtdqurau, fend du Pays, s’é»
toient; révoltées ; mais qmne fit. pas alors beaucoup dfattemkn. à ce feriât., &
en te prît pour- un refte da rêve.- on. queffiott: op recommença pourtant à
parler de, cette rehéPten, fans y ajouter plus de. foi qu’aupairavant ; mais, eaa*-
fijrü vteït des avtedt fats Ig fl détaillés»qu’il n’y eut plus. moyen dfmdoij&ÊïL
Qn fut <pé tes Nations appeïées. Oiajîsar, UtamaKm, Filkat., :Utwfi4by Hsm*
cohualla '& autres s’étoient liguées, avoient m^flàeré le$i Coüvemntas,établis
par Rester pied ^.oæs© . hommes qtû mareboient contre- CmaK Ler"
teâi te voyant ptis a», dépourvu. par un. fi grand nomb^dfEteemis, te déc
termina à abandonnWf l i Vitepotm mettra te peïfèaae> em teçoét* odusi lfes
habitans te dilpofoient à le fuivre, Idrïqüe lè-Prince qui gaf^rat le troupeau
du Soleil, & à qui le nom d'Tnea Fîracocha étSifr reffé depuis fou rMë,' in»
-digne de 1a lâcheté' des-Grands & do Peuple accour,ut à Muyrn à 5 lieues
de, ;