tiemment le Gallion, qui partit enfin lorfqu’on croyoitqu’il n’y avoit
pjus. rien à -craindre, & qui alla tomber dans les mains des Ennemis près
de Manille.
.. Je reprens le fil'de ma narration, je partis de Gmyaquilpour Quito m
^dtjanvier 174^, c’eft-à-dire dans la faifonk moins prppre à -çe. voya-,
ge ; j ’en fis ug.e fâcheufe expérience. En.,voulant pafi#r, les, Rivières, à
g u é le s deux premières mules qui entrèrent <jans l’eau, fûrent?empor.t.ées
par le courant : l’iÿie périt, c’étoit.qgllequi portoit, mes hardes ji.l’autrei
échappasen nageant ; & un Indien quipaenoit la,première, ne fauva fa vie
qu’en s’attachant à là queuedejceüe-ci, avec laquelle il alla aborder à.un
quart de lieue au-deffeus. Le chemin par la Montagne fut.à „proportion
des gués. J’employai depuis fept-heures du matin jufijues à.quatre heu-,
res du foir pour? faire uij£ demie lieue r les mules^quojgye trèsrpeu char-c
géês, tomboieptj qhaqjre pas,,& il Mqit bien duvteirispourdes^dtever*
A la fin elles étoient fi fatiguées qu’elles ne fejpouveient, tenir-debout
tomboient même fans marcher, tant les forces leur .manquaient. Enfin,
le 1,9 de ce,même mois j ’arrivai à. Quito, fatigué comme on le* peut croire*;,
Cependant à peine étpis-je entré dânsda Aîille „qnç. le Eséfident m’apprit
que trois jours auparavant il nous avait. dépêché: uhtCourier, avec ; des:
Lettres du. Viceroi, qui nous appelloit, à Lima -ave© toute lascéjéràé'pos-;
fihle, & le chargeoit lui Préfident en particulier avec -les plus fortes ?in-3
fiances, de pourvoir à tout ce qui feroit nécçiraire.-pbÉàr. hâtér notrçr Rayage*'
Anette «pufe|te,j;il ne fut plus queltion de.repos ; -ni dg.jre_t$fdément
; jq.ne^refim-dans. Quito.qpe le.tetns iq.il’ifsine;faisâti pbûi >Me : p tir-
voir des ehofes les plus néceflàires,. & la 22. du même mois jé repris’ ce
diabolique chemmque je venpisde faire, & , me rendis » Guayaquil, o&
. & continuant le-yoyagg ehfemble;-nous en»,
trimes dans Lima .le si6.de Février, „marchant nuit &.jour fans .difeonti-^
pper ; >çax dans chaque lieu noua trouvions de’S'.voitures- tôutes Iprêtes &
qur-nops attendaient, pour qpe rien ne pûtü nous retardera Sur ces "entrefaites
il. était forti du Callao xmz Efçadre de quatre Vaifljèaux dehgüêf-'
te Efcacjre avojt touché au Port deBayta le>„.i,2 de Février pour- prendre,
langue touchant les Ennemis qu’elle avoit ordre d’attaquer fi Ielle^les ren-
controit fur fa route;, mais cela n’arriva-pas, vu que, comme nous l’a-.
Tons (fit, ils àvoient- fait voile vers. Jeapulco,, jj
Le Viceroi fatisfait.de nôtre promtitude, nous confia diverfès commis--
fions, & enfin le commandement de deux. Çregates<> qu’il' preparoit p©»r
garder.
garder les côtesrdu Chili & les lies dé Juan Fernandez, au eâs' que quel*
qué- Vâiffeau-enîiénfi "Voulût entrer dans ées Mers pou# groffib le nombre
deceux^qM* yî'#oièri#déjàf'èaî^qhQiqnédlé1 Vice-Amiral' Jiffin eût dé*-
ébuvêr-É féS-frojêts k^ÿîfbnhfers/&!qBe «suk-ci lés euflent divulgués*,
©il y àjbûtdit'd’Siktâritmbin^foiqü?îl prenoit"peu de foin de les cacher:
ifailteéffé on favoit* qu’il lui manquoirqüelquës- VaifTeaux de fon Efcadrèj
#fqüds-n’éfôi'ent pas'enèôi*é éhtiés'dâhfe céslMers, mais qui pouvoient
y entrer par denoiivëdux efforts-,1 & à -force de'teritativês^
nhE^GK'e'f d’Efekd’r-è ‘iÆ^vf^ftFizàrfOïti&v&ïV pu pafferàla Mer du Sud
nbfflplî^cètfe ânnbbfqûèJ,F-adtré$ -if l-a'Voit4enté -envahi aV-éc te Vàifleaù
YAfiït, le fe ilP |h lf^ |^ tfàKpbî#®ir mvigher : il eut Ife malheur de perdre
n#àë Tes-mats, & Fût'üKlgédérêtOütnera Buenoi-2§re^,'. & prçfqu’à
JyéatiéëW^Fhnv^déM^â^l'â'Flata il perdiwin fécond mât: Tous ces
‘è^âtÆ-téms btl^re^te^Vïcbroi ànepas négliger, les côtes- du Chili, qui
font cdmmedà 'Clé des Mers;du Pé^oui-
C H A P I T R E III.
H f f i R B R b B K t i
(xdes 'Pfnis.qyïon Navigation.
“V .1 Ons^e^wdeiVôïf''qnièntre autres:pfécautionâ qüe le Marquis dé
" hlla'Gnraü f ViêcŸm $^Limà} î>fif pour’la-AëfeMe de'k- Mer du
bMi,-'îl%mavdeux Freg^tes-afin'db*,garantir les côtés !du OhMi des Ennemis,
dont il jugêà^propos'cfe hbui dôhher ib commandement. Celle qui
fut cbnfeè" F r û n ~ J d $ j g e Nu e f l t a * Setinora àè-'Vèïen, & la
miertn’e1 ;'jirofirèfiéiît'dëüx gros Vaifleauix marchands
armés ferfguérrë ; -bar ^ 5h?àv,fes^p^s)'eÜ -lé Ëoiiflfâire- clè- neufs ÿ
& ïtouslHTVaiffeaux dp' Roi étbfehtmploÿés'èâns l’Efcadfe'Üe PanamaJ
Nbsïdeux Vaiffeau’x s^iènt-'d'u-pSrt-iâe r6 tennéaüx^ - eu de 14 a
îésÉt^ûimaux1 fdbS+fa -manière j d'escompter de ce Pays;- dis portoient
trente pièces de- cahon’ éhabun, & % o ho'mm'es',d’équipage, -tous gens'
choifis St 6'0rî4*4nafinsi- £es; foreès-'étoi^it fuflMàfttes pour- exécuter le»
dëireinqu’o n '^ p r Ç ^ I P ^ ^ ^ ^ p -^ w ^ ^ ^ 7Î' !
Le 4. jourTdeW^(?^>le' 1^42 nbus- mîmes à la voile pour les îles der
JàiWFêinaridez, r'|buv“iFÎiàht depuis. O-. 4 O., 'julqu’à S. 4 S. O. felo’nr
que Ie#f eiitsde permettaient-, lesquds^fe maintinrent entre Ë. S. E. &