Un nouveau Phénomène découvert dans ce terns-là, leur parut
confirmer leur Théorie fur la figure delà T erre. Qn découvrit
avec d’excellens Télefcope&certaines taches dans te dnque
de Jupiter, &par le moyen de ces taches les Alkonômes obfer-
vcrent avec une externe délicateffe qu’il faifoit -une-dévolution
fur fon axe en dix heures. Æette. révolution étant beaucoup plus
rapide que celle que ces Meilleurs aütribuoient à la Terre:, devo.it
1 imprimer à toutes les parties de cette Planète;* relpeétivement.,
une force centrifuge .correfpoiïdante à la vélocité, Se par confé-
quent beaucoup plttîfe|pÉôae que cille de la Terre. Il y a plut:
cette force, par l'analogie. d’un corps a l’autre * -devoifc,. luiyant
/la raifon de te Théorie., applatir , pour arnfi dire^ te figure
de Jupiter ; & en effet ayant mefuré au. moyen dè très-bons
Micromètres les diamètres de cette Planète., on trouva qu el-
"le-étoit lenfiblement apptetie vers-fes Axes ou Pôles.
Ainfi raifonnoient fur l'expérience de la différence dàiis te pesanteur
des Pendules Mr. Huygens &: le Chevalier Netotf on. Mais
-les Mathématiciens François parurent d’un fentiment contraire-,
appuyés , non fur des Théories-fiibtiles , qui quelque, mgénieufes
..quelles fiiffent, pouvoient être fort éloignées dè la véntô.,;mais
fiir des expériences^ für dès faits qui fembisient déciMs.
La mefure de Mr. Picard ne pouvcôt être une réglefixe pour
'tous les degrés ; car au cas qu’ils fuffent inégaüx , 1a Terre n é-
tant pas fpkériquc, cette mefure, quoique trés-exaéte par. rapport
à la partie qui avoit été mefurée, ne pouvoit être appliquée
a tous les autres degrés tant qu’on n’auroit pas de: preuve 'qu ils
étoient égaux au fien. C’eft pourquoi l’on propote de melurer
la Ligne Méridienne, qui traverfe la France^ & par ordre exprès
de Louis le Grand cet ouvrage fut entrepris en 1083-, lous
la proteéïion du célébré Mr. Colbert, alors Miniftre & Sécre-
taire-d’Etat, & Mr. Cafjini fut chargé de l’exécution. On ç i t
pour premier point de cette mefure l’Obfervatotre Royal de Paris
; & malgré plüfieurs obllacles & interruptions, elle lut continuée
depuis Dunkerque jufqu’à Colibre, & le Méridien de toute
la France fut divifé en deux Arcs., l’un .depuis Dunkerque a
Paris, l’autre depuis Paris jufqu’à Calibre. Tout l’ouvrage lut
terminé en 1 7 18-, quoiqu’on ait fait depuis plufieura autres opô-
- vations femblables. La.relation de cette entreprife & l^ métho-
;des qui y furent employées, fe trouvent au long dans 1 Hijtoire de
VAcadémie des Sciences, & dans un Traité qui a .pour titre. Lie
laGramkur fe? WUm&tredeMWvre,compelë par Mr Cafi
t i t a S é S n è r f # K f « T » It t É B ?
Mr. ’de M a à p rtu p a dit dé « S jM s j* » » & g
vtoBt: Cts r n fu m , dit-il, fu ren t répétées fa r Caflini
O L iig é ix rà tm s, en diffétms lieux
f i M r différentes méthodes.; le Gouvernemf
te m d ém m è ? to u teM pm e& m imaginable pendant f ejpaee
de. 76 ans, M & r é ^ lm de fî x opérations fa ites; en |jg g £ g
mmSm H R w m wmË, tou^urs^ela Terre étoit allongée. & non applatiç vers les Pôles.
Deux choies. i#uff erent de.lces;9 bferv^tions ;; 1 une que la 1 erre
.n’étoifc pas, parfaitement jp|iêriqp,e.,; François con-r
venaient* avec Mr. HUrnw* S ^ iÇ h f ^ ^ n ^ i ^ ^ t e . f e oe i i d e j f
qulelteiétoit un Foles*
ce qui.étoit;entièrement oppofô à r9p1mon.de ces deux hommes
célèbres;,‘quéprètendoient quelle étoit un Ipheroide xarge ou app
l a t i v e f R l e s r m ê m e s . , $$ $ §w P ÉW
Là raifondes Philofcphes François y d q it une demonitration
fi; le principe en étoit vrai. Mr. Cajfini le : Pe^e avoit trouvé
par fes1 opérations, que le .degré terrefire dans lArc duMgidien
depuis^ Paris jufqu’à Colibre , q u i # la partie qui ya del.Obferva-
toire vers l’Equateur, ou .le Midi-;,étoit de 57097 ttufes^ ,& par
ccmf#uent:tàüSigrand de 3.7 tpifes qiÀ celui; Mr. Picard a-
« ù r é % q t f à y y™ j , legn^.ü a y ^ d ê oe ^ e ^ ^ o m m «
îfous-'l’avons d it, à *7©&>toifes j.. - Mr. Cajïïm lejMs,. reper
tantLte^mëforè ak ,M r. P icard,
c’eft-à-dire, vers le Poleÿ ou le Côté. Nord de.l’Obfervatoire, &
trouva dé.d#r:ê terreftre d e iK t”Are;de ^ 9 6 9 tiSifes: ^ fit-a -d ire
157/t®ifes.:mokis qt^ d ^ s ^ î ü i qu^#>a ; P p ^ aypit ^ te rm in é
danæi’autre Arc , quoique plus, grand.de^tooyeiies queqelui de.
Mn Picard. Les Inftrnmens ,^'leS. foiitôr qu on; employa dans
cette: mefure. doute a Alrs.-
CafTinî &: à:: bien d’autres fiir la-juftelTe de leurs opérations. j
A près avoir rapporté en.abrégé.les ^ u y # ^ iM M ,/ /« y |« w
& Nevuton fN&k juffë que nous rapportions aiilix celles de m m ,
Cajjmi, afin de mettre anTait. dé ces matières ceux memes qui
y fo n tië moins verfêà-, ; m fM M fe,.
* Déîâ.'drindeur & ie îa-Figure de làTérre. p; 148. - t R** P- 23à ’