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V O Y A G E AU P E R O U . Liy. II. Ch. IV.
prend pour tek,; quand on ne les voit, pas : lès hurlemefts qu’ils font tous
enfemble,font infupportables. Les -Chièns'Ieur font une cruelle guerre, &
Jes/înangent aVec »beaucoup,; d'e „voracité, quand ,une fois ils les: ont tués.
Lorfqu’ilslesattaquentvlapjemiere choie qu’ils font,c’eft de leür fauter au
Cou <5ç rié :|e's( étrangler ; enfùite ils leur déchirent la peau tout autour du
cou , & .mettant les pieds entre rie .cuir & la,chair, ils les écorchent entièrement,
"& -les mangent après cette opération»- , .
Le nom d& Lions naarins que les Gens de mer ont donne à ceux de la
plus grande- efpççe, vient dè .ce que le poil de leur cou reflemble aiïez k
du crin, Jfienqu’il ne foit-guère plus long que celui qu’ils ont fur le relie
du corps.- Mais leur figure reflëmblant beaucoup à celle des Loups, <Sc
n’qtgnLaucunement,,differente-de celle,des autres Loups marins, il paraît
gue-ce dernier ,n<Mn leur'convient mieux, que l’autre.
.jpïyPas ces.Loups marins tant grands que petits font fi fênfibles à l’extrémité
du mufeauy que filplufieürs bleflures dans leurs corps ne les empêchent
pas_de‘fviyre ; un .petit coüp dpnné fur cette partie leur ôte la vie
in^jfblement ; auffi leur mufeau eft-il la partiejqüjils,tâchent le plus de
defendre, comme 4cBie*qui leur- fait courir, le .plus de rifque.
• Ç^?ns^é«ces ; .Hé* pnt auffi. ;çeci de fingulier-, que jamais on ne les
entend, aboyer^ Nous en prîmes quelques-uns .que nous fîmes porter à
“ s ne japerent que quand ils entendirent japer d’autres chiens
Ils( tâchofent^les imiter, & y réuffiffoient affeg mal,
comnje.rs’xls ‘éhfent'appris' quelque choie fqqi. ne leur étoit pas naturel. ’
- Les et, $MttnJ?ej:njmdez ajâpndent enPoifTon ^e différentes efpéces.
^lier<^ ’ qp’on n’a vu dans aucun endroit de .cette Mer
/u.Sad;, 1 une efl la Morue, qui, quoiqu’elle ne foit pas exa&ement fembla-
peche fur le Banc de Terre -neuve, en approche pourtant
beaucoup à tous égards. Il y en a de toutes grandeurs, de trois & de
quatre pieds de long: - - ' , \
p ?j^utre e*péce: efl un PoifTon femblable au Tollo, mais plus délicat. Ce
7 0 . W ux ailerops furd’éohine; depuis la partie antérieure de ces aierons
ju qu à leur racine, il a une élpéce d’ergot recourbé ôc triangulaire,
quoique rond près du dos, & pointu par le bput. . L ’ergot efl fort lice,
au i dur qurun os. En dedans ce qui en fait la racine , efl une fub-
flance^un peu molle & fpongieufe. Cet ergot, os, ou arête, car il
reliemble ^ p u u ç e là , efl un remède très-efficace contre les manv de
dents, de maniéré qufen en mettant la pointe à la bouche & l’appliquant
a r nt>£n eft parfaitement guéri dans l’efpace d’une demi-heure. Un ■Pi D fhm;