roüje-de la Terre eft j^oduit^; eft une Elliplè; &; èn. ehejchqnt une
autre dans laquelle tous les degrés, mefarés conviennent M. Bouguèr
eft celui qui a donné la folucion de ;©e Problème-, comrfie on peut. le
voir dans les; Mémoires de l’ Académie d < ? f r r . y g i S t. jjggy. 443^
Mais bien, loin de croire que les difparités,,tqiîi fe troüllmt entre les
excès des degrés^ procèdent de la fuppofition faite, que la Courte eft
uneEfltpfe, je foutiens au- contraire quelles ne naiflèntque de la petite
erreur ''inévdabTe dans la mefuredes degrés," comme Üm-îft verra dans
le livre fuivânt.
L I V R E VIII.
Expériences du Pendule fimple & conclufîon de la
^ ' figure de la Terre.
C H A P I T R E I.
Motifs qui firent entreprendre les expériences fia Pendule-
Les obfervations faites fur le Pendule prouVoient que da.Ægute dé
la Terre ne pouvoit être allongée. M. Rrcher. étant alléên .i6%z.
de Paris à la Cayenne , qui eft paf les 40 56' MM de'latitude Bo -
réale, trouva que pour que le Pendule battît les fécondes de tems rfiôyeft
dans cette Ile*,- il faHoit le rhcdtircird’une ligne'& un qdart pluâ* qu’à
Paris f & comme les longueurs des Pendalês^ J‘qui fofiftehc -léufs oscillations
d’égale durée , font eomme les péfànteurs des corps, ainfiqo’ôn
lé fait très - bien, & que plùfteurs Auteurs-l’Oftt démontré, il luit que la
péfknteur eft moindre à Cayenne qu’à Péris. '*■ ■
Cette altération dans la péfanteur fut tPafiord attribuée paf M. M. Hûy-
gens & Newton au mouveriient dihrné-de la Térïrêf d’bé nâqult erifu'itê
une féconde force nommée Centrifuge; qui s’oppofoit à celle de la Jpé-
fanteur, & au moyeu de laquelle-non feulemfent'.ils; expliquoient aifé*
ment
ment l’oblèrvation de M. Riçher, mais dëcidoïent même que la Terre
étoit applatie,,, t
Nonpbflait cettèiobfàsvatioâ réioeçée à Cayenne pendantdix mois,
& la théorie de M. Newton, dans lès *Phitofopbie Naturalïs Principia Ma-
î&wtafica, on douta du fait dans l'Académie Royale,des Sciences, comme
on 4eVoit dansletpme- premier de fon Iiiftoire, â caufë dés oblèr-
vations faites par M.fjcard à Montpellier & à Uraniebburg, & ce ne fut
qu’après que M. M. /Çatin^, Desbayes eurent ia.it de nouvelles, expériences
à G.ç.rèe, & à ,1a ’ Guadaloupt ^ qu’on ;,f ut perfuadé de la juftefS;
de la mefine de M. i&cte'., & que,î*.on .trouva que ta .longueur du Pendule
d’égale durée dans lès ofcillations^ êsoit, moindre dans les lieux près
de l’Equateur qu!en ,de plus grandes latitudes, & ce? expériences furent
confirmées par tapt .d’aptrés , qu’il n’y put plus moyen de douter
de cetce vérité. .
Quelque bien établie qqejle fût, nousjugeâmes pourtant à propos de
réitérer leaobfer varions, fur - iput nous trouvant fous l’Equateur, où
la diminution de la langueur du Pendule devôit être. plus grande, &
nous en pouvions auffi ' conclure la r'aifon des Diamètres de la Terre
pour f pnfrpntpr av^c, pelle que donnerait Ta mefure des degrés j &
être aflurés -des opérations par cet accord.
Dans cette vqe on fit plufieursexpmiencçs du rant le 'voyage ; à. Panama,
& zJ0 uayaqml-y j ’en fis çorijbintémênt avec.M. Go fin i Je les
«btnets , parce qu’e|ès ne nous parurent pas aufli juftes que nous l’aurions
defiré.
Ces fortes d’expériences demandent une grande tranquillité, & comme
nous; étions à - peu-près dans ce cas-là à Quito, npusrëpètâmes plu,
fieurs (ois la dite oblèrvation en compagnie de Don Antonio de Ulloa. A
mon retour en Ejpagne, je la réitérai au Guarico, ou Cap François, ôc
toujours avec le même inftrument, dont on va voir la defcriptien dans
le chapitre fuivanc.
Pom. ÏI. P art. 11. Hh CH A