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DON CARMINE CARACIOLO,
PRINCE DE SANTO BONO,
XXXI. Gouverneur Capitaine- Général, X X V I I. Viceroî y
XXIX. Préfident de T Audience.
D Carminé Caraciok Prince de Santo Bono, Grand' d'E/pagne, ci-deyanf
• Ambaflàdeur de Sa Majefté près la République de Venife\ arriva à Li7
ma le 5 Q&obre 1716. L’année fuivante 1717. les deux. .Vaiflèauxîde ^erre
le Rubi & le Conquérant y commandéspar M. Martinet & par jDfinfSffs
de Lefo, arrivèrent dans la Mer du Sud-, L&Roi t$oit defHpe une Eïçadre
de trois Vaiflèaux de guerre pour croifcr près des côtes du Pérou, afin d’ény-
pêcher le commerce illicite des Vaiflèaux François, qui continubit. toujours
nonobftant toutes les défcnfes à ce contraires. Le trôifiéme Vaillèau de
cette Efcadre, commandé par D. Bartbelemi Urdinzu,. neput réfîfter à la
force des vents & à l’agitation des mas vas le Cap de Hôrnes, Se. fevit obligé
de relâçher à Buenos - Ayres.' Le Conquérant & leiîa^parèoinprent toüÿ
les Ports depuis le Chily jusqu’au Callao, s’emparèrent de plufieurs . Vaiflèau^
François y qui continuoient tranquillement leur négoce, & apporterentpar-*
là quelque remède à un mal déjà fort enraciné.
EiL 1718- on. éta^fc un ^cergi dans la Nouvelle, Grenade : fa, jurisdiéfiôn
fut -réglée depuis les-confins du Royaume de Quito jusqu’à las Mer' lu itord-
& pour que cette Dignité fût maintenue dans un épiât convenable làns qu’il «
en coûtât trop au Trélbf Roeal, on fuprima. les Audiences de Quito & de B a- *
nama. Le Licencié Z). Antonio de la Pedrofa Guerrero, Agent du Confeil des
Indes, fut ^îvoyé.pour exécuta ces arrangemens, & D. Gcorgeùle Fillebngue
Lieutenant-Général des Armées du Roi,alors Gouverneur du Callao, & Gé-
néraliffime des Armées du Pérou, fut nommé pour remplir la place de Vi*
ceroi.
Le Prince de Santo-Bono Viceroî du Pérou reçut enfin la permilîion qu’il
lbllidtoit de retourner en Efpagne, aufii-tôt que le tems de Ion adminiftra-
tion, qui reftoit dormais fixe à trois ans, ferait fini. Ce Seigneur partit
d cMma, & remit le Gouvernement de ce Royaume entre les mains del’Arch®-
vêque de la Plata le 26 Janvier 1720.
D. F.
; Y N7C A S D U P E R O U. 299
D F. DIEGO MORCjLLO RUBIO
de ÂUNNON,
ARCHEVEQUE delaPLA'I’Apu des CIIARCAS,
XXXII. Gouverneur & Capitaine - Général, XXVIII. V iceroî,
XXX. Préfident de P Audience. '
CE Prélat fut nommé pour la l^iftde\fois’à la^iceroyauté dû Pérou, & - I720-
fit fon entrqe»-‘à Lima ,.lej2,^Jaûviêr„i'7^,91i Ifs’pppliqua d’atord aux;
moyens de-délivrer la(Mer du Suèdes pilleries.du Corfaire Ârtghis Gli^erUn ,
qui,y étoit arrivé ceüteimêmê année!, &poür cet effet,illenvoyacoptr^lui plu7
lieurs. Vaiffeauxqui le manquèrent à-la&âàté ^mais I’obligerentpouftant à quitter
cette plage & à s'éloigner tout-à fait. _ En 172^ m.ême Archevêque de»
la Plata futinommé à l!Archeÿ.êché.de Lima, &-le -9.1 Mars de£ettemême année,
les Indiens Afhuques.déclarèrent la guerre aux,.Efpagnolsyj 1 Le mptif en
fut. de fe venger des extorsions des Officie® appellés Amigos., , Ils commencèrent
à témoigner leur mécontentement par la mort; d’un dettes Capitaines
& de trois autres Espagnols. La main droite du Capitainefujymvqyée,à
tous les Villages pour convoquer les guerriers; ç’eft leur manière djgdécla^
ter la guerre, & d’avertjr leurs gens d’accourir àlla défenfede" la caÙTe eom7
jnnnp. Gette -Gérérnmlié; fifiguliere-étoit à peine faites queues Forts dePuren
de Tueapel, d'Armco, Se d’Tumbel, qui fervent debarriere [mx -P/pagnoIs, fu-
rènti attaqués; fun. après l’autre. Le For%He Puren fut Je ^pr^miet jamais n’ayant
pu l’emporter, de-force ,i!s y mirent le feu & le détruifirent. Celui dé
Tucapefht abandonné & démoli par nos^gens^nêmes, qui ne, le jugeoient
pas tenable. ‘ De-là lés Ennemis vinrent tomber fur le Fort d’Tunibel, où ils Furent
re^ouflës avec perte par lé Maejlre de Campo de la Conception, Don
Manuel de Salamanque, ‘qui s’étoit mis en campagne avec* fes gens dés, qu'il-
/ avoit eu avis de la rupture, & qui âvoit reçu auffi-tôk'un renfort confidérable
qui lui avoit été -envoyé par le Préfident & Gouverneur du Chily, Don Gabriel
de Cano Lieutenant - Général. Pendant qo§ guerre fe faifôit avec le plus
de vigueur dans le , Chily, l’Archevêque ^Vicgroi, ^du Perm> reméttoit le com*
mandement à fon fucceffeur, pour fe borner aux foins* de fon Eglife.
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