La première & la plus importaûfe de ces deux giferres a été celle que
VAngleterre a déclarée à YEjfagne , dont tes étincelles fe.fbnt faitfen»
rir jùfqù’aU dont les ïichçfîès étoient fobjet qtelèà AngMü, 'qxsSSïô *
raient le plus ; car cette Nation précendoit commercer librement dans ce
Royaume , fans aucun égard pour ks Droits exduffifs de la Nation EJpagm*
U , ni pour les Loix dès Indes ftipulées dans les Traités , & reçues des prkt~
dpaies PuifïàncesdeMmpe. G’eft pourquoi elle fit tous fes efforts pour
-fSÜee des'Yaiflèaux de Rentre qui étoient venus à Carthagèrib
dé ctteferve avec les Gardes-cotes commandes par Don Blas ée Lefo: mal-
hettfë-ufement, quelque mouvement que te: Vkefcoi te donnât, tes Commer-
çàns èaPm u ne purerit defcendre: à Panama pour faire leurs emplettes ,•
parce que ■ fe r s foads ntetofet pas encore prêts.; de-te vint que la Flotille
du Sud m pat. partir que levai dejam 1739 , quteite mit àtervofledèltot.
teoàvéé* environ' 9 millions de ptaos; mais peu detemsaprès quelle fidt ar-i
rivée à Panama, attendant que les Varffeauix de ftégî®e palMènt kPôtto-
bélo, cette Vite fut envahie le 13 de Mars 1740,: par Une Efeadte Angloife
qui s1®® empara lûûs tes ordres de l’Amiral Vermnr !ce qui on effet empêcha
la tenue de la Poire. Dèsque le Vioeroi eutavis de cette perte, il ne crut
pas quête Fld&flê dû Sttdfùt e» fureté à Panama, & la üt revenir,; ordon*
riant qte tes riÉtëff^ qételte portoït foffent débanpées à Quàyaquil.ôi dedài
voiturées à Quito, où elles pourraient relier fans le moindre rif^uefce
qui fut èxecuCê.
■ Dâns ce ïhêmë-Éems, qui étî)i£ àu Mois àë^ JtulBt v ^ â t l lütv
nouvelle que les Anglois étoient réfolûs à faire les derniers efforts contre lé'
Pérou, & qu’ils préparoient un armement confderable dians leur Ile-pOur
envahir les principaux Ports de la Mer du Sud. Sur quoi il'leva trois ïtëgi-
mens de Troupes réglées,, un‘d’infanterie, & deux de- Cavalerie ;ü ordonna
que la Garnifon du CaUao fût complétée, & .fit équiper deux Vajlfeaux
de guerre, la Conception S: le Ftrtntn, afin Üe les ènvo’yêr fur tes côtes du
conjoiptement aveq les Frégates déjà armées pour cet effet,"te St.
Sacrement & lé 'Secours. CëtTe Ëfcaiteê'üëvdit erôpêcher les Vaiflesfex e jf
nenus de'^pénétrer dans Ta Mef du o«i/, ou dû-taditfsd*y. fkiré'desprîtes
& d’en pfflèr les cotes ; & fî 'fcelui' qui la 'cOnftiflnd'oit eût luiVr e^afil^
ment la ordres du Vfcéroi, conteUe ils étoient contenus dans tes hr-
ftruftions, il y a bien de l’apparence que 1$ Vice-Amiral Anfon n’auroit pas
fait, tout le ravage qu’il fit, ni pris lé Gallion-de Manille; car if n’aurait pu
te rétablir comme il fit dans lTéde yuan Fernandez, ni s’y mettre en état
de troubler te commerce de ceux quinavigubieïit tranquillement dans lafauffe
fdéè que cette;Efcadre h’étQitpas eritæée dans.la Mer du §tté
Le 24 .de Novembre 1741 eecte Efcadre attaqua Payta, qui fut pris, fàc-
càgé & brûlé, .& ce coup annonça fen arrivée dans ces Mers. Le Viceroi
foupçonnant que de .-il grandes forces pourraient bien être ^ftinées contre
Panama, envoya une Abuvete JEfeaÉJê ;de quatre Vaiffeaux de- guérite $
une Potache, -pour reconnaître rous ses Ports &■ les Payes jpfqu’à Panama
.attaquer l’ennemi partout où lîpn pourrait te rençontre3‘ ,<& porter
des vivres , des munirions I f i troupe à Panama. Il ordonna en mêm^-
tems au Commandant de cette Efcadre .cteitOEikeopfeU avec le Préfidenj: de
cette. Audience, & de s’entendre .avec M dans .tout, ce qifjl qonyifndroit, de
fa f e pour mettre cettePlaoe.à .l’ab*id’i!ifîiiîc» Ces maures fq ^ t prjfes g
à propos, qu’on peut dire que Cfi fut eç qui fauva cette Plqoe. Ep q^fet l’Ef-
cadre du Pirou jetta, ÿahcre ; au iPort de Pmko le 22 Mars J 742 , & peu dq
tems -après le Préfident eut ; avis/ de Portabèk que le 3 d’Avril il étbit entrq
êtes ee Port & dans o é iâ ^ Magees, une Efeâcte /Gçropetlle de 53 Voir
Ipfij pnmrnandée par tel V ide,-Amiral Verrm, ayant à hbrdi,2500 JkgloiH*
& 5Q0 Mgm.de'débarquement; que cet armement étoit dêftiné gqivre Panama,
&qu*il avoitfait voile fte Ja $aiqçiïque,,„ c è il avoitiqté.préparé_en at-s
tendant que l’Amiral Anfon pût entrer dans la Mer du Sud, & que fin: l’avis
qu’tm avoit eu de fon arrivée-dans -caàe Mçr, la Flotte-étoit:paarrié>pour dé-?
barqu« les Troupes à Portobék, d’où elles dévoient fe rendre par terre de*
vant Panama, qu’on feppofok qu’ Anfop bloquoit déjà par mer. Mais ce pro*
jet s’en alfa en fumée grâces à f activité du Viserai, qui envoya encore
deux VaiSèaux-chargés de Troupes tirées des jlégimens.qu’il avoit fak lever,.
& dËfêipÏÏBer à iLùM<j ,avqc de.nouvélfemuhitions.de guerre ^t,de:hmche. »,
Aufiitêt -qi® Vërmn &àt -appris 4e peôjjèhéb. le mauvais état où fEfcadre
ê'À n fo n éteit réduite, - & qu® loin de bloquer Panama, comme il s’en flat-
toit, cette Place étoit, en bon état ide défenfe & ne manquoit d’aucun moyen
pour fbuteriir un long fiége, il commença à rabattre des idées .qu’il sîétoit
fermées; & quoiqu’il fît-toujoute femblant/de vouloir marcher en avant, or-
donnant qu’on allèmblàt des bêtes de fomme &. dés vivras pour la marche,
il ne prieflà pas, & &r-ces entrefaites il ,lui arriva uq Vaiffeau Anglois,
qui lui apporta des dépêches qui donnèrent lieu à un Gonfeil de guerre,
dont te réfultat fut qu’on mettrait à la voile, & qu’on Miterait P marna en
repos pour cette fois. -
A peitiedés Anglais s’étoi^t retirés .qu‘iîs*<âéva un© autre guerre dans ?iar
tëriéuf -du Royaume /laquelle ne. donna pas moins- d’inquiétude au Victroi.
Cette guem-commença d<ais la P^ov&ce de Xmxa par la révolte de? In-
- Q5 é dient