
 
        
         
		84.  V O Y A G E   A U '   P E  R  O  U. 
 cerent:à pàtoître en grand nombre,  &  entre  antres une-dpéee  aiTezfem«!  
 bïable aux Calandres;  nous vîmes dans la Mer quelques Dorades;  depuis,  
 çe paraEge pp:Mus:ë|ions par  lest|o dfeg.  30 mim; de Latitude les Dorades  
 &  les Bonites ne ceflerent de fe faire voir.  Le 8 nous  trouvant par les 2&  
 deg.  58  min.  de Latitude "nous  eûmes  des  brouillards  &   des  grains  de.  
 vent <&:dfepluye.'qui. durèrent jufqu’au  13.  Ce jpyplà nous  profitâmes du.  
 beau. te.ms  polir- repaettre^notre petite- Artillerie  enL~étàt^& npus;fîme&  
 defcendre  les .Charpentiers  <&lesealfas; dans, la :chaloupe poùfctâcherdet  
 boucher  les ouvertures  du bordàge>de notre Vaiflèau ;  mais  tous -leurs efiT  
 forts  jurent  hi®tite;. çar 4ûôiqulls bouehairent;plH®em:'sHentesî  l’eau n$  
 diminuoit point,  -  ^  ..  ■ 
 1 Le  18  .étaqt par leg  26 deg,  5.2 min.  dé Latitude nous commençâmes à  
 voir, des Poiflons volads .& des Requins y dont le nombre .augmenta depuis,  
 à mesure que la latitude diminuoit; 
 J.  Dès le.^5:dèM4r^isnt ,à la hauteur de 3,9? deg.  Î4t.mms,i)(?» Tèdro  de  
 •jirriaga*  qui .âvoit-frété les deux  F regates lie > Èoiïis ' Ffiftrê &  Jy Délivrant  
 fe,. évbït^rppo#-aux  (^pîtaines, de  ces-cten*  Vaifieaux*,! ql^>s%dei|üT(  
 geoient" à-propos,  vu  que  leurs  vivrez eonrnie-nçoignt - à  diminuer,  oit  
 pourroit  gagner le  fort  de~Monte-Fidéo,  où honïeutemènt'lis  pourrorentr  
 fe  pourvoi^  de  tout  ce qui  leur  étoit-nécelfaire &  fe.radoubefeÿlMs enV  
 jgore  profiter  du Gonyoi du .Vaiflèau de  Guefre l^/^^^uêl-dlVdït V©rg  
 jçe .tems-là ramener en-JEfpagnè le Chef-d’Efcadre.Æteÿ<|lè^^zarro.  Cet»  
 te  propofition  ét^t  .d’autant moins, à- rejeÊtërj:qme.t«ois!pü^ quatre- jôurs  
 avant  notre  départ  de  la  Conception,  on  avoit reçu  aV\s-èt Euhfè qù^la'  
 -guerre  étoit déclarée entre les Couronnes d& France ■ &.  êï'AngM&r-reï  Mais'  
 les  Capitaines,  quoique  perfuûdés  de  la^^SÉ^fe^i^iîéridàns^ù&l“  
 que Pore, tant pour faire de  l’eau &  des'vivr'eLquepqùr^^tù%Jüif®r|fene  
 cqpfulterent  que  Jeur-s  intérêts, ;<%  ne  voulurent  pointiduivire-  llâvâsldé  
 JOi/^  Pedro,  aimant  mieux  relâcher à- l’Ile -de  FeisùindaJ&Mm0inU,qai jé>  
 toit  déferte;  car  quoique  les Portugais1:, du ’=■ JEréfôl^ y   euffeat  eu»lâùifexoîs  
 une  Colonieils, Savaient  abandonné  a-.êaufé7dé îâ ftérilitéduliê tu ila  
 Compagnie  Ftançoife „des,  Indes _ Orientales  qui  faroitîaul®?9^ P se^;^e|^  
 dant quelque tenis j , en avoit fait  de-même,  rLe  Capitaine de la Marquift  
 lÀ ntin  qui  kvoiç.  été ,à  cettèr Bejj  favoit  qu’il $<; ayeitïbenP^USgü^de-  
 du  bois,  qui  étoient  ceJtdont  jj  avoit le  plus  de  bçfoin;  $   quoiqueD,  
 Pedro  ^riagascüât., conllatriment  à  fa première  j.dé4e ,-  &  ■ que ues detix  
 Frégates .frétées pour fon çomptù4enflent.|ùisûefi 1%[fylarquiff $%4ntin,$r 
 voit 
 voit: vpolUfgâpiNfe^^! le. fentimçntiipntraire prévalut,.. &  nous com-»  
 ^mènçârneij'l faire  de 'Feijfiando fie Noronhoe^ jtj 
 '  J0epids,levsÿpv^ ^ n i   jufqu’au; %6 noys eûmes, un  tems mêlé de calmes  
 &.d&xafaïesv 'r ^Depuis le-26 j.ufqu’au 8 d p0 a y y  étant par les  i 6 deg. 58  
 min.  de Latitude.,  ;les vents, furent fort foibles  du Nord k l’Eft.  Le 8 ils  
 pJ^rnenCÿ ent ^ fraîchir ^fbufijap quelquefois  par Eft  &   Eft-Nord-Elt;  
 mais ,, le .plus [ÇouJ^  arrivées f i e   en ques/ 
 'Uopnils  felotq,fe.le vent le permet- 
 ° '   &   tantôt au  N..  & 
 "n ! WPg  f  fqffâu , , j ^ ay"  tmetnous trouvant à minuitpàr lès-4 
 d e | | ^ “'p^tude  Auftrafê 5 qubje% !,:p§u-.*près  la< hauteur  d e c ile   de  
 Jerm n d ÿ lf'M M ^ ^ P 9)l\^Px^ W t   <S? Je 21 de Mai à pî.du 
 matin  noms 'décbu^fhnes))||e, ^  le  fcb  à, troisi heures  &   demie nous  
 fouillâmes dafteÇcaÆ*  aprè|qneïtxajv^;féede  1 ours des plus fâcheu, 
 ,fe s& V e s f  u s J ^ fg f ip ^ P F  les pont^rjéféa  dù  temsr  &   par i’ÏÉquiéT  
 .tudeStfhuellfaù pous tint le mauyaisptat de nptreffiâtiment ;  car nous  
 plufieurs.,;fQlsi  qu’il^puleroit  b%s  fans  nous  donner  le,tems  de  
 4$  : ’itûfl'it 
 ■   j^ppniw, ^E*à\Ayril jufqu’au a d tM g^ & Q ^ n z vîmes plus d’Gifeaüx,  
 Ce j our- f e ^ f  ngjy esjao deg.  18 mip^-de  Latitude nous vîmes un BSübifi-  
 que'jes |ra^(^ppqllent T « / f  r-*^paf|allufiôip à  lafo'rme &  au  
 m r a f  nnmt,de  fa qu;eue.„.,  .Cet Ôifçançfl; un peq,p]us gros qu’un Ramier »  
 $  a l^coA^gmt".^ îelbéi. bien, proçqrfionné  .f^aîlf^fent longues, larges  
 S(  bienJmuwees ; l a  ‘qûeüè, parôÙ,-.e.dmpofée'de peu ;dè plumes: divifées  
 emdef"^hirhe, des. ckfeàux-^ | &  ;quandûJr^ple{f0qvre>,&'ferm^ continuels-  
 dpWnùcettequa^iveomme ouandom coupe du ^rap^qp-eiq» autre chot-  
 %  ^^^Fe’s’ cifeaiKj t  côtés sd&qpeue,fehfr fort longs à proporc 
 ;tidn du‘,corps de l’O i^ ù  ;] les;;plumeS  noires- aii^que selles de tout 
 le  relie du Êmpst^ à  f^rep^endudabst-'qui^gjfcbjahéitirant un.peiï-lur te  
 .gris.  CetQjigau^y.oje rapidement, - &i,ordihaiiîement eixâ’él&vànt,  excep-  
 rAdoijqu’j l ,qoj,tige  autoupd’un  .i^mme.s’ib-vottlQit/s’y repofer. 
 Le 4 dé, May nqu^fm e s  upe Pardjéle' deî'lar groffeutd’un Ramier ;  elle a-  
 ^  ,yoAde| pluinfis grifés-fcusvle  çorps%  &,tbi|^ie deflùs ëtoitd’un brun fon*  
 cé.  I)eP®£: jqùf^OTant: par dgjp  ip deg^o min., _ do Latitude jufqa’an  
 i^’par  le ^ ^ f  deg.; poUsfjvîmes qoMiqu'ellemeut^e ces 7deux-fortes d’Oi-  
 'feaux:  mais'dèpu^^'ÿà' j^ ju ’Jû; idmons'n^npWmes  points “Ce jour-là ,-  
 ctânt leefoir pat 'les 4 d q p &  demi,  nous1 apperçùmes un Oifeau xm  peu  
 plus  gr9s.(#îune Pardék y  dont nous .ne, pûmes pas bien diflihguer la cou*  
 L  3  _  lent js