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f i o 1 V O Y A G E A U P E 11 Q U.
à FOfient du Méridien de la Conception,le'vem qui étoit au Sud, fe calma
fur les fis heures .du loir, & for les deux heures du matin il recommença
à fouffiér par O; N, O. G-, d’bu ü fauti au Nord & enfin à
d’ôù il fevînt au N.È. Variant dé'xë'rumb jUilpL’âu Nord,- & fouf-
fiant par rafales. Le 6 à huit heures dxl foir.ül palîa à fiEft, & deux heures
après à E, S. E. où il rgfta jufq'u’au 7 à fix heures du. matin, .qu’il
s’établit te S.E.& devint plus modéré, faufilant pourtant afîez fort, mais
hOn pas jüfqu’à hous obl^et dé mettre à la cape.
. ; Le 7.nous étions par; les 40 deg. .*7,min. .& lé veftt qui étoit au Sud
fauta tout-à-eoup à PGaèffi-fuï’ les deux heures du- fèk avec tant dè forcé,
que nous fûmes contraints d’amener toutes nos voiles,notant pas poflibfe
d’en eonforvef aucune à caufe de la vioieftçp des rafales; la Mer: fut gros-
fc& agitée* mais deux heure_s après le.vênt dè5Înt.Wv%&cohamfflj^^din»-
m<%*. EQHx aùtres^ hemes^af^s-il de^tNotdft&.à dixhêures; du four ©g|
S. O. & calma aflez pour que nous puflions porter riôs.grandGS voila &nos
toiles de hune. Il fe maintintdà & diminua julqu’àcteqn’i devint bom; mais
■ je.tour, qu’il dVdit faiKjétaWfc contre l’ordinaire, n©us incommoda beaucoup.
Lé 10 étant par les 45 deg. 14 min. de Latitude, ; 1.7 deg. 25 min. ,à
l’Orleht dé ItfCoJîoeptlon > le vènt qui étoit au Sud, devint fi violent qu’à
*5 heutes du matin noüsjfomës obligés de prendre des ris . dans nos M -
-nlers; la Mêr fut fortigrofley r& à 3 a
la cape avec notrë grande. voile ariffiè. A.di^dtetareSdu foïr ü pàflrnu,
•S. O .. & 5 . : 0 .4 O. & s’étant un peu âodéré le matin du î ï nous f e r mes
la voilé de trinquet de celles de hune toutes arifées; fe vent relia
-à cê rufftb« .
Le tourqueie vent fait ordinairement dah$ ces Mers, & en général dâfts
•.toutes celles de l’Hémifphere Boréal s, c’eft de luivrë le Solèfi de TE. au
S . ou S. O. O.: & .N . à l’imimtion dé ëëquijt écë ébfefvé dans les Châ-
-pitres ou nous avons parlé de la fydef du Sud. Ueffl pourquoi quand il a
commencé à fouffler bien fort, & qu’au-lieu de continuer fon troür i f revient
, pour ainfi .dire, fur Tes pas, 'quoiqu'il fo foodere alors 8t pâroifle
bon, M eft ordinaire qu’un ou deux jours après il recémmerice à courir
& à foùfflêr avec plus de force qü’auparavant, Comme fi la première fois
il s eteit réfervé pour,&éüte oéeafioa, II eft bien difficile de dëtermirfer
-la caufedde tout c e k j car quoique pîufiears favans pëffôïmages kÿfefit
.tâché d’expliquer l’Origlaë dés Vents1, leurs opinions quôiquè d^âfiléttrtffi-
génieufes, ne conviennent point avec les inégalités des VéhÀ tant ür jf égâfd
dèfeur force, que par rapport aux differens. côtes éù ils-’ font pouftés.
VOYAGE AU PEROU. Em HI. CmfV"' m
Les bourafquesngappanquent jamais dans çette traverfée^W dalles Mers
de Terre-Neuve:,, maiséfes font différentes félon les diverflPfaifons de l’année
« lÿous. avons vu qu’elles font ordinairement pfes fréquentes quand lç
vent vient du côjjé du Sud,& qipiqüulVën^èTouver^bien.fçrt du càté dit
Nord, céVéft prelque. jamais avec tant de violence^ 'Si, l’on fait attem»
tlon à cétte particularité, & à-ce qùifà;%t&*;dit des vfents dans Ja Myr dtr
Sud,, op,ftrouvera une certaine conformité entre, lesdtex Hémifpheres.
©ppoféi ;car*dans l’un dedans l’autte'^ o^irell tcpr<3uK les vents font.,,leS
boürafques fùrviennehï quand ils ïquflènf 'dûsGaté du ,poie;^qp|,ofé, a cafuL
qüi eft proche 'de chaque ^Hémîfphçre. ^ Dans & Mer duSüd gedopt les1
vents de Nord <& d’Ouëft qui dégénèrent en boçr^fques, & dans la,Mer^
du Nord ce font'ceux de Sud & d’Efta I
Xes'beurafques qudrii efiu.ye:veh Efd dans la tmverfée,3e Terre-Neuve
ne* durent'que peu de tems,. comme on‘ peut fe vbir-par lésidetfe qui noué
ful^re^t'dans ce voyage \ màis elles” font plus s^o^rtes plus fubites,
qu’en Hiver, n’y ayant guerequ’une demi-heured’htterv^lle ^ptré'femQ-.
ment qu’elles'commencent & celui où elles font dans leuéplûs grande forée;
& quoiqu’elles-fdiént peu-fégulieres en cette faifon, il ne manque ja mais
d’y%mavoir. Én hiver elles' dùre»| ®ois ou quatre iou£f,dè foife;4yeq
affek de! violence> .-aeeompag^s -de. brouillards plus.. §u. mftm® épais &
depluyes..
ÎDe 31 de Juillet à huit^heurés da matin nous tétions,
par les-' 45 deg. ^7 min. -de Latitude ,-27.deg.. ■ 3 m,iri. à l’Orient de la-Cwr.
eeption:'t 'Ùea.ù'i dont la coufeür -etbit verdâtre tirant fur de blanc ffailpjtà
afîex comprendre1 quemèus étions entrés dans le Banc de Tme^Nÿ^ > fur’
quoi nous commençâmes à fonder, & nous trouvâmes 55 brades d’eg$fand;
de fàblemêlé de petites coquilles.Selon cébfalféagç’.ÿtjreLond qonfrp’nteajVfc
la fiouveüe G^x^e'FrânçtÀfe^ môn calcul de.route fe troUvpit r^nl^.dé fix
ä^fept Ifeùes ; c’eft-à-dire4 "que Felçmob.ealculiffaloit èneore naviguer
'à leptlieugs pôtif .arriver-à ce fond.-fSur de foir-héus Wâmes^bprdsdWl
la yûeîâe diminuer là Latitude, & pour ijf pop,t ^pprpçlie&de P^aißtpce
& (è#ter iqi#rquas. refeifs qui .étoient au bout Occidental du Banc par les
4P deg. de' Latitude, .cieft ce.qui' fiLqu# nhus.ftous en éloignâmes., .
Le -2 ëtallt par lés 45 deg. 31 Latitude, 2^dpg.^a,min. à5f ,
de la ëÿfâe^fïiïw, nous troùvâmes 70. brafiesd’^ïufpnd-.de^ie^es.
continuâmes à fonder, & 1 on verra dans la Table fuivapte ce' qui eni^fulfa.