4° V. O Y A G E A U ,P E R Q U.
[ | îgmblafcles'à-ceux-desrHes Hj ils’ tournent ^nflJaiFîÔiredtefnent aü-défluS-jde
l'endroit d’où eft vehu4tô-brui<^'-pa*#‘-üs?'^ autrè»
Ç^ïèa^/^ïtt'ptonôèiït.auffîtêps^Eeiifer
• Les D.ifpmù'dorès font-de ‘la, grofleiw cPÉtïe démi podlë $ ï leur plumage
éft blatÉdmele.de noirci 1è: cou gros; la tête un peu- grandeélevée-, <&
fort; belle i ornée d’une hupe'j les yeux -grandsy-vifs & alertés ; d^lbbc-
:—bien proportionné ,• un peu courbe & grqsi- ~ils, ont au-devant dë/chaquet
sîlemmergot de prè&'dlün'pöuce de iong run j^étitid^ges.M racî.neÿ&'
qui f^iterrninent gomme/, ceux .que ,piedi.;rflses[en : fer-’
vént pour fe défendrêcantxe lesQifeauXidéproy e ■ tels quédês : CreîTerellés;
les Eperviers, &autre& fembdabdes dont ihyamng'rand.ndmbredans-cePays.,
-Parmi les-Oifë&ux.de ramage 'jan compte des Chardonnerets 3 'dônUlë
, plioeÿgfe.n:^ pas préciféroent-’çQinmej cduiides^Cha|dônnerets "d’fàfpa-
gne,.m<ps..qui*neibnt point différens dans toubdejrüûe:: ily.»a d-’âutreS'
eîpéces^ que, Boni prpnve <aSez communément; dans 'tqusedes ..Pays fooidsi
peux qu’ils nomh^ti^ç^r^'dqutjde^Qifeata.q®i reffemblen!t.ài,nobrôoi-lf
neaùx,, excepté qu’ils /font. un -peu plus gros, qu’ilsifentiigtis^taGhetés ' de
brun* ^p>fepnt |M Jab.o£od*un tfèsjbeaa^rduge avecuquelques*- plume®
de la ,memelGqulejmnuXi|!^e%, j&muelques aqtres qui font jaunes, û
Ce Pays n^eft..incommodé d,’-au.curî. Bife£be;-fcfi. £:e,n,effiîdes?’ffiz^îûKr : ou
Wïguas. A cela près il n’y a point de Serpens, venimeux; ■& quoiqu'on
trouve allez de. ces reptiles dans les Champs & dans, les Boissi deur.-mor*-
furem’eft point dapgereufe.. .'On. n’yjjvoit pas. npn plus de^Beëeiféroçe,
deforteeflft’gn jouit d^la:fertilité jn l^.ys lanaaaeune;in,commodité. ;
...Je l’ai déjà-dit, les Fruits dû CéfA^ntîdes' mêmes .que rce-ux ’.dd E'ufop'ei
il y a entre autres une prodigieufe quantjté^de-.gro'fîes. Cerifea’fprt délica-»
^ tes; des Fraifçs(de deux fortes;les uuc^appellées EmtjJ:hs->quifurpaffent
çmcpre ça grgffejt^elles de Quito, puifqu elles font„de largrôfîeur d’un
petit oeufde. poule;; Jqs. aptres^quireirejnjbleub à; celles*, d'Æf^agne. /pour -la
groffein^l’ojleur & le^goût. ^Cgllesici viepngpt;farah culture- fur qes pe-
pyEes ppÿn^4W:.Sous avpnà-pplé £r^£flusg-& c’qft fdnfi qüe viennent
toutes fortes-de Fleurs, dans autre foin que-çelui[tj^§î§ndrîlatNaturê.-. •
Parmi les Herbes; il y a plulieurs Simple?gqui entrent dans Ja^Médecing,
,•& quelques-unes qui fervent à divers ufages;telle eft FHerbe qu’ils nomment
Banque., dont les champs font, remplis*. .Elle. croît.à quatre ou-cinq-pieds
-3e haut.: fa tige efe toujours tendre, a quatrfiou.cinijs^poùces de- diamètre
environ deux pieds & demi de .haut; elfonpoufle de& feuilles,qui. ènt
jbm-=ün pied ..& detój;-.de long, .j&jbiqu’fi deux de. diamètre; uElles /font
. ronv
o y a g e a ü ' p b r o u . l i v : m e t v . ± i
fondes,' armées de’ pointes rudes & épaiflès. Avant que cette Plante
foit en état d’êtte eoupée,& quand les feuilles commencent à devenir
rouges, les gens dù Pays les coupent, & en fucent le jus, qui.rafraîchit
&eft albringent; màisauflltôt que -lès feuilles deviennent blanches, ils
coupent lé pied de la Plante, & aprèsl’avoir nettëiée ils le coupent par
tranches, -qu’ils font fecher au Soleil, & qu’ils employent enfoite à taner
les cuirs, -à qûoi eHe elb excellente.
* - Si -après avoir examine les Fruits que produit ce Pays, on pafle à 1$
fcôhfidération des richelTes qu’il renferme dans fon foin, on y trouvera divers
Minéraux de prix. Il y a de§ Mines de Lapis Lazuli, d’Aiman, &
de Cuivre qui n^lë eéde point au meilleur & Europe ; des Mines d’Or;les
unes & les autres font également négligées. Les habitans, contens d’avoir
aborîdkmmènt tout-ce qui leur elb héceflaire à là vin, né font aucun
cas du refftj| & né pôüffent pas leur cuîiofîté jufqui’à vouloir fouiller dans
les entrailles uù* la -terre.
:,V.I1 paroît que c’eft du-Royaume de Chili que font venus ces fameux
Chevaux & ces,’Mules qui courent fi bien, & dont nous avons parlé Hans
la 1. Partie. Tous ces animaux doivent leur origine aux premiers qu’on
tranlporta à’Efpagne ëh^ Amérique ; ifiàis; il faut avouer qu’àujourd’hui ceux
du Chili font fupérieurs non feulement à tous ceux des Indes, mais même
à ceux d’ÉJpagne. - Il fe peut bien que les premiers qu’on apporta en A-
inérique fuflent coureurs, puifqu’on en voit encore beaucoup’ en Efpagne
qui le: font-;' niais’jë'fois perfukdé qu’oh a eu plus de foin de conforver les
races en Amérique que- chez riôus,' & qu’on m’a point mêlé les coureurs
avec-les troteursf puifqu’ils font infiniment plus parfaits, & que marchant
à coté d’ün autre cheval 3 ils ont l’ambition de ne vouloir jamais
être devancé, & galoppent d’une telle vitefle que ie CavaEer ne font pas
la moindre^âgitatidn. Quant à la figure ils ne le cèdent point aux plus,
beaux AriddmZ, Ils font de belle taille, pleins de feu & de-fierté. ; Tant
Mbonnes qualités les fontbeaucoup rechercher : les. plusï beaux font. envoyés
à Lima pour les perfonnes lés plus diftinguées de cette Ville. On en
envoyé jafqii’à>Quito ; & l’eftime qu’on en fait elb caufe que par-tout on a
tôulu avbii: de leur race, & qu’on en a établi des haras dans toutes ces
Contrées'; mais ceux du Chili ont toujours la préférence. •
*üLe Commerce^ de la Conception pourroit; être plus confidérable,- fi le
Pays étoit peuplé à proportion”de fa- fertiUté & de fon étendue; mais cela
n’étant pas, le-commerce eft.médiocre, & ne confiffie qu’en denrées-
du cfüvdÈrPays, dont un foui Vailfoau lùlfit d’ordinaire pour faire la trai-
nWomelL j? r te<