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 [ |  îgmblafcles'à-ceux-desrHes Hj ils’ tournent ^nflJaiFîÔiredtefnent aü-défluS-jde  
 l'endroit d’où  eft  vehu4tô-brui<^'-pa*#‘-üs?'^  autrè» 
 Ç^ïèa^/^ïtt'ptonôèiït.auffîtêps^Eeiifer 
 •  Les D.ifpmù'dorès font-de ‘la, grofleiw  cPÉtïe  démi podlë $ ï leur  plumage  
 éft blatÉdmele.de noirci 1è: cou  gros;  la tête  un peu- grandeélevée-,  <&  
 fort; belle i  ornée  d’une  hupe'j  les  yeux -grandsy-vifs  &  alertés ; d^lbbc-  
 :—bien proportionné ,•  un peu courbe & grqsi-  ~ils, ont  au-devant dë/chaquet  
 sîlemmergot de prè&'dlün'pöuce de iong run j^étitid^ges.M racî.neÿ&'  
 qui f^iterrninent  gomme/, ceux .que  ,piedi.;rflses[en : fer-’ 
 vént pour fe défendrêcantxe lesQifeauXidéproy e ■ tels quédês : CreîTerellés;  
 les Eperviers, &autre& fembdabdes dont ihyamng'rand.ndmbredans-cePays.,  
 -Parmi  les-Oifë&ux.de ramage 'jan  compte  des  Chardonnerets 3 'dônUlë  
 , plioeÿgfe.n:^  pas préciféroent-’çQinmej cduiides^Cha|dônnerets "d’fàfpa-  
 gne,.m<ps..qui*neibnt point différens dans  toubdejrüûe::  ily.»a  d-’âutreS'  
 eîpéces^ que, Boni prpnve <aSez  communément; dans 'tqusedes ..Pays fooidsi  
 peux qu’ils nomh^ti^ç^r^'dqutjde^Qifeata.q®i reffemblen!t.ài,nobrôoi-lf  
 neaùx,,  excepté qu’ils /font. un -peu plus gros,  qu’ilsifentiigtis^taGhetés ' de  
 brun*  ^p>fepnt |M Jab.o£od*un  tfèsjbeaa^rduge  avecuquelques*- plume®  
 de la ,memelGqulejmnuXi|!^e%,  j&muelques aqtres qui font jaunes,  û  
 Ce  Pays n^eft..incommodé d,’-au.curî. Bife£be;-fcfi. £:e,n,effiîdes?’ffiz^îûKr : ou  
 Wïguas.  A  cela près il n’y a point de  Serpens, venimeux; ■&  quoiqu'on  
 trouve allez de. ces reptiles dans les Champs &  dans, les  Boissi deur.-mor*-  
 furem’eft point dapgereufe.. .'On. n’yjjvoit pas. npn plus  de^Beëeiféroçe,  
 deforteeflft’gn jouit d^la:fertilité jn l^.ys lanaaaeune;in,commodité.  ; 
 ...Je l’ai déjà-dit, les Fruits dû CéfA^ntîdes' mêmes .que rce-ux ’.dd E'ufop'ei  
 il y  a entre autres une prodigieufe quantjté^de-.gro'fîes. Cerifea’fprt délica-»  
 ^  tes;  des  Fraifçs(de deux fortes;les uuc^appellées EmtjJ:hs->quifurpaffent  
 çmcpre ça grgffejt^elles  de  Quito,  puifqu elles  font„de  largrôfîeur  d’un  
 petit oeufde. poule;; Jqs. aptres^quireirejnjbleub à; celles*, d'Æf^agne. /pour -la  
 groffein^l’ojleur & le^goût.  ^Cgllesici viepngpt;farah culture- fur  qes pe-  
 pyEes ppÿn^4W:.Sous avpnà-pplé £r^£flusg-& c’qft fdnfi  qüe  viennent  
 toutes fortes-de Fleurs, dans autre foin que-çelui[tj^§î§ndrîlatNaturê.-. •  
 Parmi  les Herbes; il y a plulieurs Simple?gqui entrent dans Ja^Médecing,  
 ,•& quelques-unes qui fervent à divers ufages;telle eft FHerbe qu’ils nomment  
 Banque.,  dont les champs font, remplis*.  .Elle. croît.à quatre ou-cinq-pieds  
 -3e haut.:  fa tige efe toujours  tendre, a quatrfiou.cinijs^poùces de- diamètre  
 environ deux pieds & demi de .haut;  elfonpoufle  de& feuilles,qui. ènt  
 jbm-=ün  pied ..& detój;-.de long, .j&jbiqu’fi deux de. diamètre; uElles /font 
 . ronv 
 o y a g e   a ü ' p b r o u .  l i v : m e t   v .   ± i 
 fondes,' armées de’ pointes  rudes  &  épaiflès.  Avant  que  cette Plante  
 foit en état d’êtte  eoupée,&  quand  les  feuilles  commencent  à  devenir  
 rouges,  les gens dù Pays les coupent,  & en fucent le  jus,  qui.rafraîchit  
 &eft albringent;  màisauflltôt  que  -lès  feuilles  deviennent  blanches,  ils  
 coupent lé pied de  la Plante,  & aprèsl’avoir nettëiée ils  le  coupent par  
 tranches, -qu’ils  font fecher au Soleil, & qu’ils employent  enfoite à taner  
 les cuirs, -à qûoi eHe elb excellente. 
 * -  Si -après avoir examine  les Fruits  que  produit  ce Pays,  on  pafle  à  1$  
 fcôhfidération des richelTes qu’il renferme dans fon foin,  on y trouvera divers  
 Minéraux de prix.  Il y a de§ Mines de Lapis Lazuli, d’Aiman,  &  
 de Cuivre  qui n^lë eéde point au meilleur & Europe ;  des Mines d’Or;les  
 unes & les autres font également négligées.  Les habitans,  contens d’avoir  
 aborîdkmmènt tout-ce qui leur elb héceflaire  à là vin,  né font aucun  
 cas du refftj|  & né pôüffent pas leur cuîiofîté jufqui’à vouloir fouiller dans  
 les entrailles uù* la -terre. 
 :,V.I1 paroît que  c’eft du-Royaume  de  Chili que  font  venus  ces  fameux  
 Chevaux & ces,’Mules qui courent fi bien, & dont nous  avons parlé Hans  
 la 1.  Partie.  Tous  ces animaux doivent leur origine aux premiers qu’on  
 tranlporta à’Efpagne ëh^ Amérique ; ifiàis; il faut avouer qu’àujourd’hui ceux  
 du  Chili font fupérieurs non feulement à tous ceux des Indes,  mais même  
 à ceux d’ÉJpagne.  - Il fe peut bien que les premiers  qu’on  apporta  en A-  
 inérique fuflent coureurs,  puifqu’on  en  voit encore  beaucoup’ en  Efpagne  
 qui le: font-;' niais’jë'fois perfukdé qu’oh a eu plus de foin  de  conforver les  
 races en Amérique  que- chez  riôus,' &  qu’on m’a  point mêlé  les  coureurs  
 avec-les  troteursf  puifqu’ils  font infiniment  plus  parfaits,  &  que marchant  
 à coté d’ün autre cheval 3  ils ont  l’ambition  de  ne  vouloir  jamais  
 être devancé,  & galoppent d’une telle  vitefle que ie CavaEer ne font pas  
 la moindre^âgitatidn.  Quant à la figure ils  ne le  cèdent  point  aux  plus,  
 beaux AriddmZ,  Ils font de belle taille,  pleins  de feu & de-fierté.  ; Tant  
 Mbonnes qualités les fontbeaucoup  rechercher :  les. plusï beaux font. envoyés  
 à Lima pour les perfonnes lés plus diftinguées de cette Ville.  On en  
 envoyé jafqii’à>Quito ; & l’eftime qu’on en fait elb caufe que par-tout on a  
 tôulu avbii: de leur race,  & qu’on en a établi  des  haras  dans  toutes  ces  
 Contrées';  mais ceux du Chili ont toujours la préférence. • 
 *üLe  Commerce^ de  la  Conception  pourroit; être  plus  confidérable,-  fi le  
 Pays étoit peuplé à proportion”de fa- fertiUté & de fon  étendue;  mais cela  
 n’étant pas,  le-commerce eft.médiocre,  & ne  confiffie qu’en  denrées-  
 du cfüvdÈrPays,  dont un foui Vailfoau lùlfit d’ordinaire pour faire la trai-  
 nWomelL  j?  r   te<