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 que -des iMgazihs: que-r les Marchands de-Satifiagbÿ firent bâtir poney fefé  
 rer ' feürs marchàndifes,  afin-qüé les Vaiflèaux puflènt-les chaxger-là  poufc  
 l é à - e ï ï   leéPort'le plusi^voiïiri^  n’y  
 ayant que. vingt lieues dë'diftance  de.'fcun-à rautre,  quoique ceux du.Pays  
 ènèomptent davantage.  Il nÿàvoit alors:d ’autres hahirans que-les  Coin*  
 fiais qrfe les Marchands y tenoierit parnavoinfoin  de  leurs  magasins,  &  
 de Fexpédition de leurs marchandifes. jj  Beu a peu ces Marchands  s’y  établirent  
 avec leurs femilles,  & il:y. vint d’autres habitans  de  Santiago,  attirés  
 uniquement  par  la  commodité  du  Commerce.  Enfin  la  Bourgadç  
 s’eft fi'bien aggrandie,  qu’elle eft a&uellenient- confidérable  &  fort  peu?  
 plée.  Elle féroit fans-doute  beaucoup plus  grande,  fans la mauvailè dis?  
 pofîtion  du:terrain;  car elle a tout près une Montagne,  & fi près que  la  
 plupart  des maifonsFont  bâties fur le panchant, ;pu dan?;lqs. c o u lé e s&  
 le refte eft à peu de diftance de la-Mer:., c’effc le  quartier  le  plus  large &  
 Je-plus commode  quant au terrain ;  mais  le plus  incommede:par  rapport  
 au tems,  étant extrêmement  expofé en .Hiver  aux  vents  dé  Nord,  qqî  
 mettent tout ce quartier en. danger par les lames qh’ijs élévent de  la  Mer  
 Jüfîpi’aux.portes desjnaifpns,  qui font bâties,  quelques-unes dè Chaux Sç  
 dé moHons, quelques autres de briques çrues, «St quelques autres defrdjaréquës. 
 •  Il y à, dans ■.Valparàyfo,  outre  la. Paroiflè,  un  Couvent  dé FOrdrëdç  
 ■.3$ti,&ttnfidx p& u ît de l’Ordre de StrJ/iguJiin ^d o n t les JÇgiiiès font pàu?  
 vres  «fcchetives, <% Ig nombre des Religieux fort petit,  Los habitansTôhji  
 mêlés de Blancs,  de Mulâtres,  & de Métifs,  Aux enviyonsr d*qVl^ur-  
 <gade d ^ a  divers Villages, j  de lês Campagnes font  remplies de Métairies’.  
 ta^Eortereflfe’r^^mrjQbuvèrneur particulier,  nommé  par le Roi. ■'Jp.ui^cg  
 '-qui regarde fêtai -militaire  de la.Place dépend  de ceGoUYe.raeur-  
 2l '*Eàproximitédie:ceÆ,DEt  avec la Ville &  Satitiflgo y attireront le conv  
 aàierce qui.fè faifoit anciennement. à.J§ 'SÇooesçfitWfci}. Ç tfk   que 
 Viennent aujourd’hui tdùsJes Vaiflèaux  du €aik(h qui  %pt  le- commerce  
 ‘du. Pérou & àxr.Chilk'. Ordinairement ils vieiinenf;-àvuide,,-j.qu;n’apportent  
 -qüeles  E>enrées;queînous avons ^Qm®éf^;içirdel|fs-.  qui  manquent, au  
 ■Chili.  Celles qu’ils chargent à  JZalparayfo >fqnpidu,;Jjqpîei$tf...dqj^qlîon^1  
 ï&ës Maroquins.’y des"Çordâges de chanvre,. r&  des  Fruits  fees,  ayecJes-  
 -quels ils  retournent au .Callao.  jqa un Vaifièau-quCdans'lfbcpiÿ!? de j ’B,-  
 ■-té , :dhMk-âiÉt  depuigite ffiojs.dq’VeP.&î^^fjufqù’au  îpqiî:fçl$i  
 -igréis 'fiqiK.uiervo^ige>ljS^pendantces  ineçrvullest,df{ q^PFF  ;dg[U^tqjîj:  
 -fesMuie.s -& lès CharrétèSine çgfl§nt:à® yoiturer desflDgnrée^popr r-em-  
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