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 cmtxôhTénti à; une Fhdfièktiôri *t>ri <mmmèft<tete 
 auquel  afliftent  le Préfident Gouverneur du Royaume, le ’Meftre-de-camp  
 dè l’Armée du Cèîfi avec les  principaux Officiers de  cette  *Armée,'l’Fvê-  
 luè^e-k Cÿnêèption,  &   quelques  auàe’spërfonnès  diftingüéés.  Du  côté  
 des Miens leToqui ou GénéraMîme,  les principaux Capitaines des Trou-  
 fès  Indiennes,  qui  font  en  même - teriis  députés  de choqué  Canton,  &   
 ë{ikfgés' des fufirages  des Communautés.  La ; dernieré  irruption que firent  
 ceslndiens, arrivaenryteq  Don Gabrtel Cano, Lieutenant- Général des Ar-  
 i^éès  dii  R o i, étant  alors  Gouverneur du CMli?'  Ce Gouverneur  prit  dè  
 il  fages  mefhres  pour foutenir la guerre Contre  eux ,  «que contre leùrcoùJ  
 tumë» ils  furent  réduits  à; demander la  paix;  &   ayant  fait des propofi-  
 tlons taîfonnables on  tint  le  Parlement  en 1724 ,  pour mettre la dernière  
 main tecet ouvrage.  On  leur  accorda ,   que  -tout  le  Pays qui-s’étend rau  
 Slid du Rfo&io feroit  pofîedé  par  eux  en  toute  liberté,  .&  qtfèn-fuprime-  
 roit les  Capitaines de  Paix.  Ces  Capitaines étiôient ®ès~EJpagmls qui réfî-  
 doièiïrfbus  ce titre  dans  les  Villages habités par les  Indiens convertis, &   
 qui pair lés extqrfionslqu’ils  exerçoient  contre  ces Peuples ddiMèrèËt lieu  
 aPce  ‘foidëvèméûtr 
 Outre les  que Ton tient  a Poccafron dé'quèlquë'Traitë de Paix, 
 5   s’eii  tient eticore d’autrès  toutes  les., fois, qu’il  arrivé  im-hîüuyeaùPréfi-  
 dent  Gouverneur.  Ges  Parlemens  ne  font pas différons desuutres,  -&  il  
 'faflira de^déerire  ceux-là pour connoître ceùx-ci.  1  :  '• 
 Quand  il doit y avoir un Parlement,  le  Préfident  du  Ê%7f  en fait don*  
 f iâ  àsis auxinàièüs-àé la Frontière,&deof fixe üti-qéftaiff^Sri  TiêPIéfi-  
 "dent ÿaffifte  âccompagné  comme  iï âteÉé'âit,  &d e ;1la -part des Indiens  
 ®S font les Chefs de Chaque Canton :  îès uns &  les autres ont une efcorté  
 ’dont  oü eft convenu  auparavant.  • Les Espagnols campent fops des tentes 
 des  Indiens  eft  vkrà-vis &  à peu de  
 difi^ c e  dë-ceiui dès ÉfîàgfâW  J D’abord les plus anciens,du  principaux  
 des Cantons,  viennent  faluer  le Préfident,  qui lés ïr%oit,avec beamcpup  
 fde bcaAèia  Il-Bdteù%ürsFahtës  aVeë d^péb idi Vîn,^'ceux-ci 1m font  
 raifon,  &  lé Préfident : rii^ue: leur :v<àfé tebohë de fa  propre - main ,  &  à  
 dette  politefle  if joint  quelque chhfe- de plus  réel poutrgeas-Hé leur ca-  
 ra&ere;  des pféfens dë! couteaux j'eiféauxy  ■ &  autres , femblables. .colifichets, 
  qui fontif ün%rês4grand'prîx-,âi feurs^édX.« Après ^préludeon; corn-  
 menée à parler de la Paix &  de  la  mattïei^d^én'  êbfêriVèrf les scôhdltiens'i  
 jap^s  quoi  ils  fé*  rëtnekt^àiîMriQuaftier-GëftÉrahp dhglë'üréfidënibîeur 
 V O Y A G E   AU  fE /R Q Ü 4  Lit .  II.  Ch.  IX.  6$ 
 ïend  la  vHite,  &   leur  fait- porter  une  certaine quantité  de vin  dont il  
 les régale, avant  de les  quitter.  Les Indiens de la  fuite des; Députés,  lesquels  
 •n’ônt'pas  été  à  la  vifite  faite: par  ceux-ci auPréfident,; fë joignent  
 enfenible  &.;ypnt faluer ce Seigneur avant leur départ.  Le  Préfident les  
 régate d’ioe préfent dè- vin j,  &, ceux-ci, lui  font-  à leur  tour un préfent- de  
 veaux,  dei;boeufs,  de  chevaux  &   d’oifeaux.  La  Paix conclue,  chacun  
 ^retire ehpz foi;  . 
 - f.Rour mieux- gagner d’amitié-, de ce- Peuple,  qui quoique fàuvage &  pau-,  
 vre eft fifir.. &::glQrieux;,-sks,Préfidens'ng dédaignent pas  d’admettre" à leur-  
 table ceux qui; parmi; eux-parpifiènt avoiplelplus dlefprit &  de ràifon ;  de-,  
 forte  que,-pendant  les-îttpis  ou  quatre,  jours  que. dure  ie. Parlement,  ce  
 Seigneur  a-fpiitde!le& carefier  tous  également,  pour  qu’ils  relient  plus  
 fermes  dans,-l’alliance. &   bonne,  ^telligence.  Dans,  çejs  occafions  il  fe  
 tient  une  efpéce de Foire  qu- Quartier oùfefqnt  les Conférences.  Les  
 Espagnols ^acqouxgnt ayeq'ces, petites quincailleries que JesIndiens ahnent  
 tant,  &, ceux-ci viennent ayeq leurs:Pmc^£ &  leurs  Beftiàux;  Ils  tro-.  
 quejnt  ces marchandifes’, réciproquement,  la  bonne r foi  qui  doit  s’obfer«:  
 yerdans  ce  commerce  commentant  dès-lors  à  éclater  à la maniéré ae-.  
 çontumée,  • 
 Ces Indiens qui n’ont jamais voiâu  entendre parler de le foumettrè à nos  
 Rois,  -ne rêfbfenhpâ-s fentîéétde .leürs Pays. auxMiffionnaires qiii  vien-  
 tient leur' prêcher  dés  mqximça- hiemdhféventes  de  ceUes„qu’ils Rivent.  
 Plilfieurs d ëtîtïdeux le font batîfer 5  fnais ns neienonéent pas  teâement  
 à la vie Mre l^l^quelle ils font (1acçoqtumés. ^ce ;qui  fait;‘qu ill(  s’abandou-  
 nënt ai^ viébs &  qu^ls n’ont‘point dq Religion;  ^Lv’ant'k  gûë’rre' ‘de 'ï^-2d  
 les Miflîonnaires àvoient tant fait qu’ils e^aÀroi'àif ehfiî teflemhlé  un affez  
 bon- nqmbrerppur- former quelques  Vilfeges  lous les  noms  de  San {firifto-  
 yal,  Santa.Fé ^jSanta, -ffuâna , San Pedro, &   la Mochq, dirigés par les P. P.  
 ^èfyites.„[Dans tous jesFofts de, la Frpntiere  il y ayoit aufli des  Indiens en-  
 ^q^çinés par  les? Aumôniers  de-.çe?  Ports j^qùj^fgn^ payés .par  Je  Rpi-  
 IP^'i^i'^q^ é^éjjlévement-général fu^yint,t pous  çes ^éépbytés-difparui-  
 fent &  s-allerentg^i^-e q.feprs,Compatriotes.  Depuis, la tonclufion. de  la  
 faix ies^^i^s ^ t  ^uj^és.parmi  eûx^ù-leurs folliqtatfons,  & ils  les  
 ppj-de-nouveaq*raftei^^q|^,mqs  pas  en  fi grand,,tîqinbref qu’avant  cet  
 pv^nement;  il -a  falu  bien^dqspeines,^qu^ner^iadet &qqelques-un^AJe  
 yiyre*en, fQèiété^t v 
 .  Quoique dans  ces fortes  de guerres,  les & bj ne falfent point' de q'ûarfier  
 à perfonne  ,  &   particulièrement  an %  Kfùgnoh,  Hs  ne  îaiffént  pas  
 .  ■  Tome  IL   '  "  .....! î "  — z.  s   *■   ...  :>r  •  .