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 fiir  les neufrheures  &   demie du matin «le  Louis  Erasme  découvrit  File  s   
 POuëft  quart Si^-Ottëftà  la diftance dé 9 liëués,  laquelle fut enfuite vérifiée  
 par  la Ligné de'LoW 
 •  Quoique  nous-cruffions  l’Ile  entièrement dépeuplée,  tous  n’ignorions  
 pas que lacommoditédélbn Port-' pouvoit âvoirattiréquëlqué  autre  Na*  
 vire  venant  des  Indes  Orientales , »preffé de faire del’eau,  ou  pour quel-'  
 qu’autre néceffitê femblable.  Cette idée fit naître aux  Capitaines dés  Frégates  
 Françmfes  le deflèin d’éntrer dans le Port fous I^illon^wg'/oi^  afin  
 de mieux'rcéher  la  route  qu’ils  teûoiëni, au  cas; qu’il y eût deè BitMens  
 ennemis,  lauf à reprendre  celui qui conviendroit j  mais nous vîmes bientôt  
 que nous  étions dans  l’erreur,  puisque'  lion feulement file parut habitée, 
   mais même nous appelâmes deux Forts où l’on àvôit arboré ;la Bannière  
 Portugaise,  &   nous  vîmes un Brigantin fous  le même Pavillon,  &   
 avec de longs gaillardets.  Cela, nous iurprit d’autant  plus , ^ ie jtiu f lié a-  
 •vis*quenaùs avions s’accordoiènt à dire  que èette lléiétpît déférte,  &  que  
 les  Portugais  l’avoiefit  abandonnée à-caule dé fa ffccrilitéi;  Mais nous fiâmes  
 depuis  que  la  Compagnie i'raryoï/g àes*Indes Orientales-ayant voulu  
 s’approprier  cette -île  pour  la  commodité  de  iês Vaifleaux,  la Cotir de  
 Lisbonne  avoir  jugé à - propos d’empêcher que les François^ nWerablifent:  
 fi prés  des  côtes du Brêfii,  -& que pour  cet efFefeUe avôit ôrclohrlé'qu’cM  
 y -élevât  deux  Forts,  &   qu’on  y  établît'une Colonie;  ce  qui avoit été  
 exécuté lept-années avant notre arrivée.^  '? 
 I  Cependant  à'la  vue  de..ces  deux  Forts &  de cette Bannierê nous craignîmes  
 de  ne  pas  être  bien1 informés  de l’étai? des affaires S-Europe]  &   
 que le Portugal n’eût pris,  dans la prefènte guerre,  un autre parti que celui  
 de  la  neutralisé ;  c’eit ce qui fit que nos Capitaines  convinrentdes fî-  
 gnaiix quilsTe feroiéHt ep entrant'dans lé Port.’*1  
 Pour  entrer  dan^ celujrci,  il ,effc nécefià-ire de ddubler d’Ile du côte  du  
 Nord.;  car fi Ton vèut le faire par le Sud,  la forcé du courant eft.telle qu’il  
 v,ous fiiitdériyer &-|^rdEfJe:dieSûs du vent,  deforte qu’aprêstavoir combattit  
 quatre’eâ cinq j ours contre la Mer,  il en-faut revenir au côté où le?  
 courans ne Font point  contraires.v  Prévenus, là-deflîis,  dès-qdç nous noqs  
 vîmes.àu Sud fi près de rite,  nous.portâmes awS.: O.  5 deg. Sl^àprès a-*  
 voir naviguénn peuiïioinsdïnefieùe cSç doublé  l’iîe, nous goùvërnames au  
 S.O.portant la proue 
 Uùtses.quë l’on, voit t^tin3 êment« ';Celuiqmeft à  r-Eft ë& plus' grand que  
 ç^lui di|.^iUeu;  &  l’autre qui  eft àd’Ouëû foutient un-haut rocheé poin-  
 tu,  &.fi efearpé,  qu’il  femtie menacer  d’une chute prochaine, du côté  de 
 TEft  Cefi: pour cette raifon qu’on lui donne lë üotxtâ&Iifatnpanario.  La force 
 Lcôurantnou'sporta'filpipàljQaëftdêl’flCiqu’après.avôbfaitplna^bort 
 dées i ^ y ^ ns^es^qngaints $ pour ngpâê d^tedavantagef;dq jewgr  
 ^ancre  unpeu loin-du^où tnouiikge à^braflès d’eau de fond de,vafq mêle  
 decoquiUag£'&  de, gravie^# eny-ironnnelieue &  un quart de  ayant 
 lef^tJeJoV^m edios,,  quL.eftda.principale.4 é^nfe  du;Port,yjiu S. S.E. 
 Nous  éprouvâmes^dans,ce,mouillage  upe  Mjr.jfi,groff?  &   fg Ê S l j i  9M 
 jointe  au v.enLquLfou§gitï %vfc vâplence  nous*^: ftanguer  c o n t r i t e -   
 ment, deforte qu® craignant^pjüpmqs, eabfes # noq&primes, le partqd|ÿr  
 mouiller E M M B l i a l É  ,e s t â m e s   MW 
 fur  15 braffes', d’,eàurfqnd  -a" 
 vaut le Fott. Saint M i e l  1 1 Q H B B B B   M i i M i I 
 M H B &,lft^orne,de Cam>. 
 mrnrio au 
 ^Gette  Ile  a  .deux .Eorfè 
 ftÜfeft  au" Nord &  h S i 'a ü  NÔtd-x5uëft.,J3Ee.premier  e^jgfprmcip^l  
 | tant par fan" abri & fadapagif^  la  t e n ^ u l y   e & n ^ j g è . 
 L ’un' &   l’autre  rfe B  qqe d'es^des § g g |I || ?;.fans.,|Lucnn&  Cure,té  cqnr  
 ère'les B K  de | U | 9 i  I  eft  ventëf,,  par;iculierement& 
 K.drn Nmd ,  rq$nqj.i’ils ^égne^en ;un-, ceytam, ,t|ms  d e -1 année. 
   fontauq-depeu d.e,,durée;  mais quandjlfFouâe^t j 1 un & ^autre 
 p^c^nX p arée  quej-atttg^ mmnnicatiqn 
 agitation  d e s . y ^ s  H 
 d’-Eft. lat|nuQ {efe1mQins- ddRçde , mais  
 «0n  entièrement- fans danger.  Emj5*i%teros eqs^eux  .tonnes  
 que  pour  -dès ^aifieaux p r ^ - i f  i f f l S l W f t ^   
 niontipas d'autre yelfeuro©: ,r  -  MWBto I   *  ,  ;  I   H   *  .r ’ 
 H 
 être 
 '  M M  4  rade ■   Ç ffi 
 ,  N o r d ^ iM  &   deux  a u t r e s ^ # -  d e ^ lj^ ^ g |t^ |^ p ù >  ne,  
 peuv,ehtrer  oueîdés rBarqqes,  &jinême avec  peine. - ^ p u |  ces 
 Forts,  aau^QEnb^|deifegtav4nt';7e^4tu5  4  W&ÊmÊÊ$ ë^ ‘   
 gyf iHgri i d e ' u ^ i J i q u e s ; P a?de 
 S m w m  1 
 :*• :  Tome  IL   Partie  L