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 me,  qui n©qe attendait  pour; faire  roirae  avec  noü6;  &   le «5  éo  fanvier  
 1745  Ie Ljstioa s' rejoignit  aans  la  Baye,  accompagne  d’un  autre  Bâti»  
 ment Françm. JÇommé  la Marqué ÆAmin-y  qui  étant venu dans ces  Mers  
 comme VailTeau de régître chargé de marchandifes $  Europe t  s’en retôür-  
 noit avec une cargàifon de  Cacao qu’il avoit-reçue  à Guayaqiâl.  1 Les quatre  
 Vaifleaux ainfi réunis,  préparèrent le peu d’artillerie  qu’ils  portôient  
 -afin  de fejdéfendre en  cas d’attaque^  &  la iaifon étant déjà un peu avanc 
 é e ,$8.remirent à la.yoile  le  27  lia: les. ro  heures  idu  matin,  gouvernant  
 entre  l’O.  &  l’O.  |N .  O.  lelôh  que lle  permettoient  les  vents  qui  
 varioient continuellement  du  Sud-Ouëfl:  au  Bud-Sud-Èft.  Le  4  de  Février  
 les-Frégates fe trouvèrent par  les  35 deg.  21 min.  de Latitude,  à-p  
 deg.  38 min,  à l’Qççidest de laConoeptécm |  Le yent s’étant, renforcé par  
 le Sud-Ouè’lt ,  nous virâmes" de bord pour porter  au  Sud.  Le  lendemain  
 nous apprîmes  que  la Fregate  k Lys avait une voÿe d’qau  à/a proue,1i  
 confidérablé que pendant toute la  nuit on y avoijt été  dans de terribles al-  
 larmes;  d’autant plus que  la voye  étoit fi bafiè qu’il  n’y avoit  pas  moyen  
 de la fermer fans entrer dans un Port,  &   alléger le  Bâtiment.  -Sur quoi  
 le Capitaine réfolut de changer dé mute &  de gagner te premier  Port  du  
 Chili pour- s’y radouber,  ce qu’il  exécuta.  La Fregate  h   Ùêlhràhce  for  
 laquelle je  sbê âôUvôis,  rfétok  guère en meSteur état  que  ie L p F   JSâe  
 avoir araflî uaevoye d’eau,qu’on avait découver te en fortant de bCmcep-  
 îionÿ  mais  notre Capitaine ne vouteit pohre relâcher,  tant peur ne  point  
 perdre la  oonferve, que dans la crainte que fes gens ne défeftâfera.  D’ailleurs  
 il fàvoit que-fon Vaifîèaa étoit -vieux &  tout  tstevafie,  &   il  -spptë-  
 hendôiiqü’en t ’examinant oh n*y trouvât tant de réparations  à faire ,  qu’il  
 en perdrait l’occsafion de pouvoir doubler le Cap de  Memes dette  année,  
 ■ &  ferait obligé ét attendre Fanaëe fuivante,  Ces «^déradons  l’en gagèrent  
 à continuer .fa route,  &  à diflimuler fon  état  aux - autres Vaiüfeaux :  
 eéqui noüs mit enMte cous  csa ’danger d©  périr,  vu  qu’à  mefore -qu’on  
 avançait rinaomtnodité augmentoit. 
 Jufqu’ara  d les vents  furent  variables,  tantôt  frais,  tantôt  fôibles, &  
 îa Mer fat de-meme;  car quand les vents  étoient frais-,e')te étoit mâfe &  
 couroucée, & quand iteétcaint faibles,  die étoit  tranquille. 
 -  % Depuis les.;35 deg.  &  21 min. de Latitude, noos naviguâmes entre ÜeS.E.  
 & leS . &te  tenonstrouvantpartes41  deg.  aamifu  no«oe revînmes en-  
 -crele SL  O.  ék î’O.  les  vents  ne  nous permettant pâs -de faire autrement  
 julqu’au x8,  que nous nous  trouvâmes par  les  45  deg.  »20 mi»,  de Laci-  
 W0M  .  "  %  ï f ” -  ’  tude. 
 tQde.  Julqnes-Ià les vents foeferent par FOoëft  &  Nord-Nord-E£t,  d’où-  
 Sis pafferent § FEft-Nord-Efl &  Nord-Eft, variant continwdlemaat, &  fau*  
 tant tantôt àu  Snd-Èfe, tantôt au  Sûd, &  tantôt à f  Eft.  Durant cetem-  
 ïà feMër fut tantôt calme, tantôt mâle, &  nous eûmes de teins en  tems des  
 brouillards  épais,  &  des  vapeur&ba-nùagès : qmr  couvraient: tout  le'Ciel>  
 les  jours qu’il n’y^avoit pas de brouitkrds. 
 '  Depuis notre ’fdsiiei  de: M~€iaiéptih  jaf^u’au  7  de  Fètner: nous trouvant  
 par lés 3Ô deg-  12.mini-  &  à^deg,  2omin-  àFCRreident:dei*iC'c!S,i>  
 'aptim.'i.wa9 -^nües eontinUeltetaent des P'ardëles,  qui difipararent à'cetté  
 hantém-  -’ L é i r .   ém t  pàrlësi4o;dêg/’45'min-  &   unip®u plusà  l’Ood*  
 dent que lé? 7.  nous  vîmes de  petits  Gâteaux-  noirs  qui  volotent  féparé-  
 ment &  contre le cours de !éaà,  &  te  15  la Mer  étant’  tranquille quoi-  
 que feverit fraîchît ,' noâs ftpperçûinçs des Qnehmt^hueffosi  : Le  16 étant  
 par les 44 deg-.  31 min- de Lâtittede à  n d e g . 24 min.  à'l’Occidfent-cte Méridien  
 d& fotCtmepim,; nacra*' apperçtMës des tréupes de- KuViers  &   quête  
 qnes Pardetes-  Les* Ç^ivètâtâüëfiîbir Continuèrent  à:; ie  -Sue voir; - &   le   
 Vent s’étant  tourné au: Sud-Eïl  il commença à ftraffler avec iaftt’^'fééce^  
 que* nous  fâmesobligés  de^ferier- toutes nos* petites'ventes j  &  tfe  né  pot'  
 ter qàè  lh  grande- à 'chaque - Fregatd7-  Le  18'  lè  grm  tëiiis  ceSa'j  'S  la  
 Mer  qui’ avait été-fort mâle' s”appaifa*j  en même- tems  tes  Ùuéirastfahues^  
 fes êc tes autres* GSfëaaâ dS^atùrent. ' 
 ;  Depuis te r8  nous Naviguâmes  entre' S’i ^^E*;1^   S. K   |È.^j«teja^att  
 $W  Lés^ents eentinuereat. â varier de SutFSod-Gfeffiffi &  dë;®akB^Sûd-  
 ©nSI  '^SSqpd^ïéle^dft  *' Dep«rv’t e ^ ’jü^tfâa ^  âëMari 
 la route fut entre E»  S.  E.  &   E.  avec jes  m'êmés1 Vents,  mais fi'dûdori-'  
 âans-qa’iis' fepêo-iewt centifluellement  d é l’Oitefi'aûr;SM-*€ttiëÆ|)  &   âé-lài  
 à FEU;,-  -côtÉiéoe  tems tes rumte de Faigdilte,1 &-fcfeaâgfeMîaVieri 'tânti  dét  
 feeifité que-rarement ilsirefioientùne - journée  f e   le'm&he  rumte? qûete  
 que&is  ils! étéient {fais-  pendant1 quatre  heures-,  <§r ëfifiiitb' devénoieHt;.  
 ^dbtes>  fi’%aflt,:rtefl-db  c o n f ie  qN® feüP’ôfcodffiafieLf--" 
 •Le ^«de iWiriev'teyeiPd^^îit fi fore par  roiiëË-Sad^Oüëft *qitè^ ftouV  
 fûmes edntmiatsicte ^étidre uà risdan^N0hiàreiêfà|'’ëreà'^^Éqni> f i l le s :   
 4;8> deg-v.I& ffiùt  de Larictïle..  "liè-'M-  fe Véiiti'reHfià!üù péi?,’’^:'‘èêfë dSrsfe-  
 tout  le mâtin avecpeu; diagitation.dans  reftfûmes^ 
 fereési^ê! prondrèdeS vis <iériS,hëssdétÉ;!^râ&dès'vt3Îîès;,r^'!i^' ebu^  
 rir:ainfi  tout  le‘^   jufqû’aü’1 oouÇher  du 'Solèil.,’ que  le  tems- s’étant  Un: 
 geu app^ip^ nous la^^âmçstes ris de nos grandes  v.liies|îÉ'^|mmnes; 
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