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 foupçon.  Chacun traitoitriè traîtres ceux  du parti  bppofe#*&  la clique  de  
 Pizarre  ne  fe  ditoit  pâS  ftioiris fidèle *88 Roi  que célîe'dü ^icerèii  - En un  
 mot c’étoit  êbmpaffioride  voir' les  cruaiités  qui-^ fe-'coidnièitëteh^'fous  ces  
 divers prétextes,  outré lefàng^qu ton répandok dans  les  combats. 
 LE LICENCIÉ PEDRO DE LA GASCA. 
 I V.  Gouverneur  &  Capitoline - Général  du Pérou. IL  Pre-  
 ftdeiiÊ  de  l’Audience  de  Lima. 
 L’Empereur  étoit en  Allemagne torique  la nouvelle  des  troubles'  du  Pérou-  
 arriva^ en  Efpagne.  Le Conlèil  après ..une  mûre -délibération  nomma  
 pour Prefident  de ,l’Audience de. Lima  &   Gouverneur  ,dp  Pérou  lê ’Liçencié  
 Pedro de la Gafca , natif de  Navarregadilla dans le jptoçefed’-^îji/â, lequel aVoit  
 été  Doyen  du  Collège de St.  Bartbelemi de  Salamàtique ,  &  quiïetoit alors  
 du Suprême  Tiibui^.^..j^Bg|*^ÉW.  Il fut  chargé d£ pacifier les  troubles  
 du Pérou i  avec des pouvoirs  très-amples ».qui lui  furent confitinés par  l’Epi-*  
 pereur au Mois  de Février  1546.  La  Gasca partitpar un  vent  favorable,  
 .&  arriva, heuteufement à  Panama.  .  Il .gagna  par  fes  manferesafiablesles  
 Officiers de Pizarre qui fe trouyoient dans  ces quartiers-là, &  dépêcha à Bizarre  
 même  Pedro  Fernandez Pan  y  agua  avec  une Lëttre de  FËiùpereur ,  
 accqmpagnée .d’unç autre de ià propre main > pour lui notifier le choixûueê'a  
 May.  lmp.  avoir jugé, à propos de fàireWe  lui  pour  établir le .Gouvernement  
 du  Pérou  fur un pied fiable,  les pouvoirs  dont  il  était revêtu pour  pardonner  
 toutes les  fautes paflees  à ceux qui fedburaettroient. aux ordres du -Sbu-  
 verain,  &.ppur  récompenfer tous  ceux qui s’etoient  diftingués dans  la conquête  
 de  cet Empire.  Dès-que Pizarre fht informé  de. l’arrivée , du. Préfident  
 à Panama, il afièmbla fes principaux confidens,  parmi lelqueJs  étpient.le Licencié  
 Çepeda  Dbyen des Auditeurs dé Lima,  qui.avoit été  le plus  contraire  
 au Viceroi, <&  le  Licencié  Benoît  Suarez de  Catvajal.  Apcgs  bien des dé-  
 bats, on sien tint  au fèntiment de Pizarre,  ffi6féparfdnambition& appuyé  
 des rations  de  Cepada,  lavoir de fermerItontréedu  Pefou aürËrefidenti 'Ôuelr  
 ques-uns ajoûtent que François dg  Çarvajal àveç cette  liberté militaire qui lui  
 étoit  ordinfire,  lui dit que puiique La  Gasca venoit pardonner les folie? pa£  
 fées,  abolir-tos  ordonnmices.gui  a voient donne  fieu  àla prife  d’armes,  il  
 faloit  l’aller recevoir gn.triomphe.  &   s’il  etoit  ppfliblè  lui faire-un chemin;  
 jpavé  d’or <Sc. d’argent ,, tant ce  qu’il offroit étoït  avantageux.  Mais  Pizarre 
 avoft 
 Y; N  c   a ; S  D  U  P  E  R  O  U. 261 
 àvokrtrbp.gbôté, les: douceurs du comtramîdemènt pour y  renoncer avec-tant  
 dé  faèihtéy .’daosfun-  tems  ii lùinSfflbloit <aifé  éPle  conferver :  fl - rejetta  
 donc  un avis''qui.toi..piaroiiflbit  indigne;de;fà réputation,  mais  qui  éflpeffet  
 étoit  le  feul  qui  convînt  à  ton  hcfirël|rc  à  la  forttine.  Fortifié  dans  
 ftoretolution; enfuite de';cé<onfèjl <Sc de'qtiufieurs autres tenus fur . le même fit- ’  
 jgttÿJib-;renVoyafaïf} l^Ip'il^^de  Janvier  1^4.7-, Pan  y  agua  au, Préfident  avec  
 un.e;reppnto ;c©qfQrme,àf fes .difgojitinps.'; 
 L’Efcédrë'de Pizarre étoit, à fancre^devant Panama torique La Gascazrtivz  
 dans GetÈ^ yQlje.--  Éwçiê/à .'SFtilaf commandoit fâti-fora^earèffe  par 
 WPrp-fidak .'quUiu communiqua les ordres, qn’il -avotode d’Emperenv'dp par. .  
 donner  tout  le paflè, &  de  fufpendre  les ordonnances^]! avoient  caitie  les  
 troubles.  Sur  cela  fF«o/û/à,iayant ,confulté>ayec lès,-Capitaines,  ilfut'.retoi  
 lu  d’un  commun accord  qu’on-*.reconn^îtrqit), La  G^ca’.ppür >lég$mto,G;GUr  
 yérneûr 'du Perçu, n &  qu’on fe^içanrettroit ^4 'fqn:àpîprité.'  En^qôntoquënce  
 de qetterefolution on  remit au,Préfident1.la ditobfitiori-deTEfcadre.  L^Gast-  
 ca loua; la  fidelité  des Officiers  &  les confirma ‘lous dans leurs emplois/*  En  
 même - tetps fl dépêcha quatre Vaiffeaux pour aller  le long  des côtes  du-Fa*  
 rm  publier Ja nouvelle,du pardon général ;& d e  l’abolition des; Ordonnances,  
 .&  ij- écpiyit en  conformité  à  tous les  Gouverneurs  particuliers &  aux prin*-  
 cipaux  habitons du Pays.  Les Officiers  des VailTeaux'slacquitterent  fi bien  
 de  leur  commifiton,  qu’en, peu  de .tems  cette^ouvejle. fut  répande  dans  
 tout  le Pérou.  Auflitôt  les  ViUes,  les  GouverneuFs1&  les Capitaines'ccwn-  
 mencercnt à  fe déclarer en  faveur de La  Gasca,  qui informé de ces bonnet  
 difoofitions partit^à&JPananm,.&pe rendit-à pumbep,-o4.ilfutjojiitïparjj^  
 hommes de  guerre,  affCrlelq^ 2 paflà à  Truxillo.  La,  ayant~appri^#*e  
 tout^v les Provinces des montagnes  s’étoient  déclarées pour  liû-,'  il ordonna  
 qu’on  y  ràffemblât  ppüt ce qu’il  y  auroit  de  gens  de  guerre,-&   qu’on  leur  
 donnât la Province  de Xauxa pour rendez-vqü? , ’'&*il  s’y rendit  enlùite lui-  
 même.avec ce qu’il  avoit de gens  auprès déduis*  ,  1% 
 -,  Pizarre vit  bien  que  leOfréfident n’étdt pas  dï^éfëvàriuicedèr le terrain^,  
 &.qu’ib&idroit  en  découdre utife leva  donc des-troupes,  &  fe mit  à  la têtè  
 d’enviroïMnjlle  hommes,  qui le fui voient ^contrecoeur,  &   quimalgré; les  
 menaces  d’être  punis.de  mort,  ne  laifloiént  pasrdé. deferter dès‘*qu’il  s’eii  
 préfentoit  l’occafion.  La  crainte-;de',fe.trouverprefque fèùl  obligea Pizarfe'%  
 quitter Lima, efpérantqye Pélojgnem^it reriendfoit.tos.gèns fous fes, drapeaux.  
 Il  tofetita kAte^ùpa ,fansneaniriôi^réüflirdanseequlil',slétoi't pfopofê;'caf'il’ne  
 fe trouva bientôt plus qu’àja têtéde ^ocihommes; & quoiqu’ fl fût joint à Arequi-  
 pa y&ïjfean.dAcoJlaïuîi de fes plus intimés  confidens  avec un peu plus dé cent 
 Kk  3  ;i.-  ; hoiri