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les degrés de l’amplitude du même arc, la valeur du degré .-terrestre
doit fe trouver dans le Quotient..
Le plus fouvent la difpofition du terrein empêche de le mefürer exactement
du Nord au Sud ; les Montagnes & les Vallons, dont il efl coupé,o-
bligent l’Obferyateur à fe dévier ou à prendre des détours ; & en ce cas la.
mefure ne fait point parfaitement un arc du Méridien ; mais on f y réduit
facilement,parle moyen des opérations Trigonométriques, fans qu’il-
y refie la moindre erreur.
Voilà de quelle maniéré nous crûmes devoir nous y, prendre pour mefa-
ter le degré près del’Equateur.
Nous débutâmes d’abord par la mefure,géométrique, en pofant pour
çet effet une bafe fondamentale dans la Plaine de Taruqui, qui nous parut
la plus proprè de toutes celles que nous examinâmes. - Cette-bme fut
prife depuis l’extrémité de la Hacienda ou Ferme dïOyamjbaro jufqu’à celle
de Coraburu, ce qui fait un terrain fort uni, quoiqu’un- peu incliné,
& coupé près à’Oyambaro d-’une petite CBevafle de 9 toifcs de large, ce
qui étoit un obftacle de très-petite ce'nfidéraîion.
r Mrs. Bouguer, de la Condamim&. moi nous tâchâmes ^’aligner'cette
bafe, eu attendant que le refte de k Compagnie qu^étoit à Cayambe^
bous rejoignît. Nous mîmes-des fignaux.à un peu.,-plus de 6qo toifes les
uns des autres, pour nous fervirà diriger la mefure en Iignedroite^ce qui
étoit néceffaire pour la jnfteflè de;I’puvrage.-Nbus nous.puâmes de ce$
goûtions, voyant que les fignaux fe coùvroient le.s. uns les autres quand
nous nous inotticoes-en leur direâdon.
La ;Compagnie s’étant réunie & ayant tous les infbumens néceflàires,
pour plus, grande fureté de l'ouvrage il nous parut convenable de mefurer
la bafe féparémont, & que la Compagnie fe partageâken „deux troupes,
dont rune.mefureroit de Caraburu à Oyanibaro, pendant que .l’autre feroit
de-même âbOyamharo à Caraburu, nous propofauti de qonfrontgr les deux
mefures. quand elles feraient achevées...
Sur cèlaMrs. Bouguer, de la Condamine & D. jfritmio "deUlloa..comment-,
.cerent la. mefure de Caraburu, <% Mr. Godyi &: moi nous.commençâmes
celle S Oyanibaro: & d’abord nous élevâmes un grand fignal.pàreil»à.Ceux
que.apus.pofâmes enfuite dans toute l’étendue de la Méridienne , comme
ton le .voit -dans la. 1. JFigüre, au bas duquel, nousmîmgs une pierre de moulin,
& fur. çelle-ci nous fîmes un petit point-(, qui fervpit de Cpmmeiïcç-
ment à la bafe) précifément à l'endroit où tomboit la ÿapcale de,la ci-
m,e;du fignA* fut.’pratiquée à j’&uttf extiétnité.de la bafe,
.' Rien né fut négligé pour l’exa^ittide de cette mefure , fachant bien*
que l’erreur d’une ligne par toife, produirait une autre erreur de près de 6 1 ■
toifes par degréMy
{ On fit trois-perches dëf trois pouces d’épaiffeur en quarré, lénguës de
20 .pieds chacune, d’un bois,biën fec pourqu'ë l’humidité ne pût les déjet^
ter, nile^rfaire prendre d’autre figure que la droitëî Afin quelle fuffent
bien terminées on cloua .à leurs .èxtrépiifiés dcsjdaques de cuivre, de l’é~
paifleur d’une ligne & -demiecomme on.!© voit dans* la a^Figuje^
• Pour-rgouverner & manier ees pefehes en,déplaçant dans la - dire&ioiP
de la bafe.& horizontalement, on fit des chevalets à- peu près fembkble»
à ceux dont parle Mr. CaJJini dans fa Mefure de la* Terre pag. 100, fur les- .
quels ôn les fituoit & leur donnoit lés mouvemens nécefTaires ; niais avec
tant de,peine .& de lenteur, qu’il falut renoncer à - ces- chevalets, & cher-»
cher un autré expédient. Nous en imaginâmes & eflàyâmes plufieurs autres
inutilement. Enfininous nous fixâmes aux-chevalets de Peintre, telsqu’on'
les .voit dans la troifiéme Figure; desquels- on .manioit non-*feulement plus
promtëmént, mais qui. ten oient les perches -fernatef.dans la fituation ou*.
on,les.mettoit.Ges .chevalets. étoiénh’eompofës-. de treisapieux pereés’àlëuif
extrémité^ pj^coù pafToit unedhewlle'.-»,.*qui leuréféxboiti^xe,-tant?
pour, les tenir joints,, que pour-.arrêterdepied du ihilieû en arriéré, & les» a
autres'deux en avant;-en-^.oh^v^t-doué an anneau par éÉ^®>it un©
corde. aflez mince, -.dont un.bout fervoit à attadieF.pfomtemén®. kjper-«
die. par] le. moyen d’une, boutonnière -l’autre reflcât ferme à lachevik
le iîitcefië;4e|;^'.tournant.élevoit.ou abâifToitpeu àpeiada-pëtche iâon «
qu’il, étoit nécefiaire. ï|
On mettoifele bord ou- extrémité? dé» là première- pèrcKë pefp'endîcu*
lakem^n’t fur le: point r eu- l’on, commentait à^meferer, -parole rHoyenr
d’un ^ plomb qn’onJaiflbfe tomhenFun fil-ibmdéhé 1$« qui «ouchok biFig. 4^
piquet quejçon pkntôitlpooûr' marquer rrendroitf'oùfllon, avoitrcefTédêitia*
vâilîer le jour précédent, & où i’on.recQmmençoit çe jqiuvlà^ On pkçeit* ,
la-perChe dans,la:direâ:ion.deîa bafe parJeiîhoyen>d’uH autre apiomb, que
i .*& Jdont '3V&. 'Gedrn fe » ckargeok ^pendant* que jâ
tâchois dëv donner àf ia.percheiuae.’fitaâtK)n horizontale par Jem^êndW »
niveau,^que je mettois,fur:une,régloide,deux vares fort lifle & extré1»
:mement exuéfe-, afitr.de femédierrpârJà auxpetites inégâliÊésd>eîàp‘erdie# -
La Mémiere perch&.ayant;étéip©ffe;onqdàÿoit.d©"'k-même maniéré 1#
feconde, puis la troifiemfHp: ainfi^de fiiite.j-iaifah&enfone'qud'rofcnk^
tioafe. f î t a^e, |^IS^^-Taw.£eu«|fpouBqti’elles.vne fortifient' peinHe--
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