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' Cet arrangement prouve que. P Tnca avoit renoncé au projet de conquérir
le Pays de Purumauca. .CePrince renonça en raême-tems. à toute autre
Conquête, & ne s’occupa quedufoin d’embellir & défaire fleurir fes Etats.
Ce fut lui qui commença la fameufe Fortereflë de Cazeo „fi .remarquable par fi
grandeur, fa difjx>fition,:& par la prodigieufê,groflèur & longueur des pierres
qui y furent employées., . deforte qu’on ne .peut concevoir comment
elles ont été mifes en oeuvre. Tupanqui fut fernemmé le Compatiflànt, tant
il porta au fuprême degré la vertu-de la çonapaffion envers les Pauvres. ! '
-Sa.-femme légitime. s?app^qdt, Maim-CMmpu-OëÛo ^ ç n tA l eût Tupde-
Tnca-Tupanqui fon fils aîné & fucceflèur , & plufleurs autres enfans, outre
environ 250 de fes ..concubines.
T U P A C -Y U P A N Q U I
x i . y > | a. |
LE mot Tüpac âjdûfe au nom de cet Cgfifie /èn?/a«r, r^leiâÿmt^
& l’on' peut dire qu’iLfc montra digne de ce femom & que-les vertus
de lès Prédéceflêurs, loin d’effacer les fiennes, en furenipre|qu’éGlipfies
Il fignala le commencement de fon régné par une^vl^i^n^r^^df^fft®;
Etats, & par une attention finguliére à faire bien admmiftrerla Juftice. Èn-
feite il ne -voulut pas dégénérer du caraftere. conquérant-de fes Ancêtres,
& fo difpofa à étendre lés bornes de fon Empire.
Son régne fut fignalé par quatre expéditions.importantes, où Ü ^ommanda
toujours en perfonne. Il entreprit la première avec une, Armée da 40009
hommes, qu’il mena dans la Province, de Chachapuya
apres avoir traverfe &.foumis celle dtHuacracbueu, dont lçshabitansfe défendirent
de . leur mieux. Les Cbachapoyens lui donnèrent encore plus dépeine j*
& ce ne fut qu’à force de viétoires qu’il parvint à les fubjuguer., Les Provinces
de Muyupampa, celles 1 de ascaymea & de Huncapampa effrayées du
mauvais feccès des armes de leurs voifins, ne-voulurent pas tenterj/foÿt,
de la guerre, &fe fournirent fins réfiftance ; mais celles.de Cafa ^Ayabmça, &
"de Callua, quoique dans un étatd’Anarchie.tït qu’on peut fe le figurer parmi"
des Peuplés fl barbares, ne laifferent pas de s’unir,, & de Choïfir des Chefs
pour repouflèr la force parla force, réfolues de périr plutôt que }dé*fe foumettre.
Ces Peuples combattirent avec-la derniere opiniâtreté de pofte -eAn ,pofte, .&
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3 falut livref .'.une infinité, de combats pour les chaffer de tous les lieux qu’ilgoc-,
cupoient. -La guerre jfuC fotfgue.&fanglante ; mais, la confiance, de YTpca
en vint à; bogti après beaucoup cfepertp. ( Il obligea Je peu qui reftoit des
F-nripmis à de rendre , les» ayant enveloppés dans un ;endroit d’où % ne pour
ycûehk.échaper. Il, fut eifiùite:. obligé de faire venir des Colonies pour repeupler
ces. Pays,; dont les.habi.tans, avoient prefque tous péri les. armes à la
main.
La féconde expédition' fut contre la'Provjnee d^ Muana^Un S Pays fort grand
& habité par differentes Nations divifées &. errantes.. L’3%« les fubjugua
toutes après quelque réfiftance. De-là il pafîà dans 1| province des Indiens,
^^^«;,^..-iforn^Qienç plufieurs Nations, differentes fouSj.ee nom général.
Ces Nqtions fé,voyant divifées»,;&,.fentant ibien qu’elles nç pourraient, pas
réfifter aux forces d&},Tnca^ prirent le parti d’aller au-devant de. lui, &,de.;
le recevoir avec des marques d’allegrgflè. rtCeux de Tumipampa fuivirept cet
exemple,. & - fe fournirent avec plaifir,-L’r»£-a, après avoir tout réglé »pour,
la nouvelle forme de Gouvernement qui devoit être'étabÉ.dans ces Provia-
çes,. s’en retourna Là. 3 s’occupa.affez long-tems des foins, du Gou-
' vernémept de fes vaffes .Etats. ,
Mais les .conquêtes qu’il.;, avoit faites lui ayant fait comprendre qu’il y a-
vojt encore tien des Pays habités cle ce qôcé-là-, il conçut de nouveaux
projetsj & fè remit en “campagne avec .une puiffinte Armée, pourfubju-
guér les' Pays qui,f|>nd aù^Nqratiés Canwris & de Tumipampa. ; I f y reuffit
fans peiné pc fins combat, parce que ces Nationsi barbares furent plus fen-
fibles 'aux prefens & aux' belles propiéfïés qu’on leur.’' fit,,' qu’a-tout autre
môtîfe
Pendant auef Tupa^Yiipanqui s’afluroit dq fes nouvelles conquêtes, & y
donnoif les ordres n^efi^es,iPlui arriva des Députés de la Province appel-
Iéê^aujourd’hui de Pertg VjUo, Qc de quelques autres Poryinçés voiflnés, pour le
prier de les recevqjr feus ‘fon.obéiflancë, &de.leur envoyer des Gouverneurs,
& autres^erfonuea,.,capables» de les policer ^ dedes ciyiiifer. - L’Tnca leur
donna la fatisfaètion qu’ils'dqdroiqntgmais'ces Peupjqsjcruels & perfides,dès
qu’ils virent les perfonnes que Y Tnca leur .enyQyoit, fe jettqreiît dur eux
& des maffacrerent. La ^nouvelle de .cettef trahifon mortifia extrêmement
ce Monar^ti&j mais n’étant pas en état de - s’en' venger- fer l’heu-
rç il (Mimula figementi, en attendant qpq<4p-tems lui procurât J’ogeafiou.. d^en
faire upe punition exemplaire en mourant ce-fut, une des principales çfios
fes qu’il recommanda à fon fois <5t fucceflèur Huayna- Capac^ ri
Tupac-Yupanqui, fe trouvant fur les frontières du Royaume de Quitui
■ TrTome IÂïPartie I. H h ou